Publié dans Société

Attaque à main armée à Ilanivato - Un père de famille tué, deux enfants blessés, 8 millions ariary envolés

Publié le mardi, 10 mars 2020

Le quartier d’Ambilanibe à Ilanivato, Anosipatrana, a été le théâtre d’une scène de violence meurtrière de bandits vers 8h du matin, hier. Les faits s’étaient produits juste en face d’un établissement scolaire tenu par les bonnes sœurs. Un chef de famille de 30 ans a payé de sa vie lors de cet assaut perpétré par trois individus armés et non cagoulés. Pire, les assaillants ont pu s’enfuir avec la somme de 8 millions d’ariary volés sur la victime. Cette dernière a cueilli un projectile tiré presque à bout portant, d’abord sur son bras avant que celui-ci ne transperce son corps pour atteindre finalement le cœur.

Transporté d’urgence à l’HJRA, il a succombé des suites d’une grave hémorragie, 5 minutes à peine après son arrivée à l’hôpital. « Et pourtant, il y avait un médecin qui l’a volontairement assisté pendant son évacuation. Mais les médecins de l’HJRA s’avouaient impuissants. Sa fille de 6 ans fut atrocement blessée au niveau du visage. La petite gisait tout en sang près de la moto de son père après les tirs des bandits », commente un témoin. Elle est encore sous contrôle à l’hôpital de Befelatanana.

Tout semblait être prémédité, du moins selon des témoins. Une élève de ladite école fut également touchée et a dû être hospitalisée.  

Les  agresseurs qui étaient venus à bord d’un scooter s’étaient embusqués dans le secteur pour surprendre le chef de famille. Celui-ci, un préposé de cash-point basé à Isotry, était sur le point d’effectuer une manœuvre sur sa moto. Il allait ramener sa fille à l’école avant de prendre le chemin d’Isotry lorsque les agresseurs l’ont pris subitement en tenailles et lui tiraient dessus à bout portant. « Tout s’était passé très rapidement. Les malfaiteurs ont tiré. On a entendu deux coups. Il y eut des cris,  puis il y avait  les corps qui gisaient à même le sol et au milieu de flaque de sang », raconte une riveraine. Une fois que les malfrats ont pu s’emparer de la sacoche contenant l’argent, ils ont pris rapidement la fuite à bord du scooter, qui a foncé vers une destination inconnue. La Police a reçu l’alerte. Les éléments du Poste de police d’Ilanivato ainsi que ceux de la Brigade criminelle furent arrivés assez rapidement. Mais le temps qu’ils débarquent sur place, les assaillants étaient déjà loin, se fondant dans la circulation, assez dense en cette heure de la matinée. Pour le moment, aucun des fugitifs n’a pu être identifié, ni arrêté. L’enquête suit son cours. 

Il s’agit donc d’une première attaque meurtrière de bandit enregistrée dans le courant de ce mois et ayant visé des cash-points de la Capitale. Celle qui était survenue en février dernier à Tsiadana, a marqué encore les esprits avec l’assassinat atroce d’un autre père de famille, également propriétaire de cash-point.

Franck R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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