La règlementation appliquée datant de ce jour et qui remonte à des années lumière stipule que seules les motos supérieures à 49 CC doivent se procurer d’une carte grise et obtenir un numéro d’immatriculation. Pour cette raison, leurs conducteurs doivent recourir aux auto-écoles pour pouvoir passer le permis de conduire et régulariser le papier de leur véhicule.
Cependant, la différence des normes de fabrication pose problème voire favorise les accidents. A cela s’ajoutent les quelques concessionnaires qui suggèrent à leurs clients de modifier la fiche technique. « Le revendeur m’a proposé de modifier à 49 cc la moto évaluée à 125 CC. Et cela pour me faciliter l’accès, c’est-à-dire afin d’éviter de passer le permis et de faire la queue pour obtenir la carte grise », raconte un motocycliste circulant à Antananarivo.
En effet, après l’acquisition de sa moto, le propriétaire passe à la réception technique durant laquelle toutes les données techniques sont évaluées. Une fois cette étape franchie et que tout est en règle, le Centre immatriculateur (CIM) saisit les informations mentionnées sans avoir vu l’état du deux-roues. Il n’y a pas donc moyen de déterminer la falsification effectuée par rapport au dossier.
Depuis 1960 où le CIM à Ambohidahy débutait son activité, 4 000 à 5 000 motos ont été immatriculées pour chaque série. Et depuis ce temps-là, Madagascar est passé de la série T à TBM. D’après les informations obtenues auprès dudit centre, entre le mois d’août 2019 jusqu’à hier, environ 3 500 numéros d’immatriculation ont été délivrés.
Annuellement, 5 000 papiers de deux-roues appartenant à deux séries sont distribués. Et c’était en 2015 que le pic de la délivrance de carte grise, avec 6 507 motos immatriculées, a été enregistré. Cette tendance à conduire une moto a pris une vague à partir de 2012, nous confirme un responsable auprès du CIM à Ambohidahy.
K.R.