Publié dans Société

Kidnapping - Les restes d’Alek Owne retrouvés 6 ans après

Publié le mercredi, 11 mars 2020

Enlevé le 24 juin 2014 au  domicile parental à Ambohijafy Toamasina, Alek Owne, 25 ans à l’époque, n’a plus laissé aucun signe de vie depuis. Les tentatives de ses proches et des enquêteurs pour retrouver sa trace étaient vaines. Pourtant,  hier mercredi, l’affaire a connu un rebondissement. Les restes du malheureux, qui souffrait d’un diabète et ayant été assassiné par ses ravisseurs, venaient d’être retrouvés dans le quartier de Mangarivotra, dans la ville portuaire de l’Est. Or, ses parents ont bel et bien payé la rançon exigée par les bandits contre sa liberté. D’après notre source d’information, sa dépouille, suite à l’indication d’un suspect,  a pu être déterrée de la tombe improvisée où « ils »  ont enterré la victime. Et cette fosse se trouve  dans  la cour  de la propriété d’un chauffeur routier sise au Lot 4304 parcelle 21/34 de ce quartier. L’émotion fut alors à son comble lorsque  les secours ont fini de ramener le corps à la surface aux environs de 14h, mercredi.
Le constat  du corps par le médecin légiste  a permis de confirmer qu’il s’agit bien de la victime. La déduction est sans appel : le malheureux avait été assassiné.
Mort trois jours à peine après son enlèvement
Notons que cette découverte macabre serait le fruit des investigations de la Gendarmerie. D’ailleurs, c’est une source auprès de cette force qui retrace les faits. Elle indique que malgré la maladie grave dont souffrait Alek Owne, à l’époque,  ses ravisseurs, malgré le versement d'une rançon par ses proches, ne l’ont jamais relâché. Six ans après les faits, les gendarmes  ont retrouvé le corps du jeune homme à Toamasina. Le Général Richard Ravalomanana, Secrétaire d'Etat auprès du ministère de la Défense nationale en charge de la Gendarmerie nationale (SEG) indique que les investigations réalisées par la Gendarmerie l’ont menée sur la piste du  frère d’un bandit surnommé  Tida Kely, vendredi dernier. Notons que ce dernier fut considéré comme l’auteur présumé du rapt du jeune homme. " Tida Kely, qui a succombé lors d'un accrochage avec les policiers, aurait donné l'ordre à son frère, et ce, bien avant sa mort, de creuser un trou pour enterrer le cadavre d’Owne Alek.",  révèle cet officier supérieur de la Gendarmerie.  Le frère de Tida kely, a également participé à l’enlèvement d’Annie et Arnaud, les enfants d’un opérateur économique de Toamasina. L’homme est actuellement incarcéré à la maison de force de Tsiafahy. Et le Général Ravalomanana de préciser encore que le frère du défunt Tida kely,  a ainsi avoué avoir creusé la tombe destinée à l’otage A.Owne, et a accepté de montrer l’endroit où il a enterré Owne Alek à Manangareza Tomasina. "Owne Alek aurait péri trois jours après son enlèvement", ajoute le SEG. Rappelons aussi que la communauté indienne du pays a promis une récompense de 40 millions d’ariary à tous ceux qui étaient susceptibles de détenir une information sur A.Owne, à l’époque. Sept personnes, prétendument impliquées dans son kidnapping, avaient été arrêtées en 2016. Seule l’une d’elle a écopé d’une peine de deux ans avec sursis ainsi que d’une amende de 720.000 ariary. La suite de l’affaire ? Seule la poursuite de l’enquête permettra de déterminer le rôle du propriétaire de cette maison où la fosse a été trouvée, ainsi que celui de son locataire le conducteur de poids lourd.
Hier même, la dépouille d’Alek Owne a été conduite à la mosquée située près du gymnase couvert de Soavita à Toamasina. Une cérémonie funéraire conforme à la tradition islamique de la confrérie Khodja s’y est déroulée.
T.H/Franck R.



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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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