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Fanomezantsoa Mahaleo Jaona alias Fano est en cavale. Les Forces de l’ordre le recherchent activement. Le groupe d’appui de police judiciaire du groupement de la Gendarmerie nationale Alaotra-Mangoro a sorti un avis à son encontre lundi dernier.
Ce résident d’Ambaiboho-Morarano Chrome est soupçonné d’enlèvement de personnes contre rançon, d’extorsion de fonds, de trafic d’influence et d’association de malfaiteurs. Le nom de cet homme est régulièrement cité dans les affaires de kidnapping qui ont écumé le bassin d’Alaotra ces temps-ci.
La semaine passée, l’Etat-major mixte national a lancé opération « Harato » en vue de mettre un terme à ce gros problème. Un grand déballage pour soutirer des renseignements préalables en a précédé le début. Les habitants ont été invités à fournir de façon anonyme les noms des supposés kidnappeurs et leurs complices. Le nom de Fano a alors reçu le plus grand nombre de dénonciations.
Par la suite, l’intéressé s’est éclipsé. Subitement, personne n’a trouvé ses traces. Cependant, une conversation sur Messenger mais à authenticité non confirmée, dont la copie circule sur les réseaux sociaux, laisse croire que le recherché serait bien au courant des mouvements des troupes déployées sur le terrain.
Il ose même lancer un défi à l’endroit des Forces en songeant à exterminer les otages si besoin est à en croire la teneur de l’échange. En effet, trois jeunes enlevés deux semaines auparavant sont toujours entre les mains des criminels qui, pour leur libération, ont initialement réclamé la rançon de 100 millions d’ariary, montant réduit de moitié après.
Malgré la présence massive des éléments de l’EMMONAT sur le terrain, le commanditaire des kidnappings n’aurait pas l’intention de lâcher prise. Il ne serait pas question pour lui d’abandonner tant que la somme demandée n’est pas versée. Le supposé chef de bande aurait aussi ordonné la mise à mort de quiconque qui dévoile les secrets du réseau criminel.
Entre-temps, le ratissage de tout Alaotra dans le cadre de l’opération « Harato », ayant son centre opérationnel à Morarano Chrome, se poursuit. En une semaine, six individus suspectés de faire partie du réseau de kidnappeurs sont éliminés. Faute d’informations officielles, les circonstances des fusillades ayant causé leur mort font polémiques en ce moment.
Quant à Fano, des renseignements, à ne pas mépriser, instille la certitude dans les esprits. Le recherché, un grand champion de la velléité politique, aurait été impliqué dans une affaire de faux-monnayage en 2014. D’autres infractions graves dont des rapts d’enfants ont aussi été mises à son compte.
Le vœu le plus cher des habitants d’Alaotra c’est de vivre loin des angoisses causées par la série noire de kidnappings. Pour cela, il faut une pleine coopération de toutes les entités concernées par l’ordre et la sécurité publique, c’est-à-dire des Forces à l’appareil judiciaire. La population souffrira encore plus longtemps tant que le système comporte des failles.
Fano serait peut-être le successeur du tristement célèbre Del Kely, neutralisé à Ambohibolakely Morarano Gara (MLA) tôt dans la matinée du 13 mai 2021.
M.R.

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La une du 09 mars 2023


Le secteur textile est le lieu de prédilection des accidents de travail à Madagascar. En effet, c’est un peu surprenant, car quand on parle d’accident de travail, on a souvent tendance à penser aux travaux dans le bâtiment, mais aussi la manipulation de matières dangereuses comme les produits chimiques.
Selon les études menées par l’Organisation internationale du travail (OIT), les zones franches sont souvent le théâtre d’accidents, mineur et majeur, avec la manipulation des machines. Les rayons de couture, coupe et repassage présentent des incidents presque chaque jour. Les causes évoquées sont souvent la non-maîtrise des outils de travail, l’inexpérience et le non-respect des règles de sécurité.
Le recrutement à outrance des novices favorise les accidents. Ils ne se familiarisent pas rapidement avec leur lieu de travail. Sous la pression des commandes et du nombre des tâches à accomplir, des fautes d’inattention arrivent très vite et peuvent entraîner de graves accidents impliquant même des collègues.
« Une simple piqûre d’aiguille, ou une brûlure peut être terrible pour un employé. Cela va réduire sa productivité, donc son salaire. Dans les entreprises franches, ne pas atteindre le quota indiqué est presque synonyme de renvoi. Cependant, si on persiste à travailler au même rythme tout en étant blessé, cela ne fait qu’augmenter les risques d’accident », confia un des employés d’une société sise à Tanjombato.
D’après les derniers chiffres en 2019, plus de 2 000 accidents de travail, tous secteurs confondus, ont été enregistrés auprès de la CNaPS. La majorité d’entre eux surviennent dans les entreprises franches.
Depuis, afin de baisser ces chiffres, l’OIT, à travers le projet Vision Zéro Found (VZF), tente de ré inculquer le principe du respect des normes de sécurité et de santé pour tous, dans le monde du travail à Madagascar.
Des sessions de partage, de sensibilisation, de formation et de suivi-évaluation afin de conscientiser chaque responsable de l’importance de la sécurité et santé durant le travail ont été déjà effectuées dans le secteur du litchi et du textile. Des actions de suivi s’enchaînent depuis pour évaluer si les accidents ont été éliminés ou réduits dans ces deux secteurs.
Figurant dans le top 3, le secteur du Bâtiment et Travaux publics (BTP) a bénéficié des mêmes sessions. Cela a débuté le 7 mars et durera 5 jours. Le BTP a officiellement enregistré 288 accidents en 2019.
Les participants ont été choisis à travers les coachs, formateurs et personnels de Centre National Emploi-Formation du métier du BTP (CNEF-BTP).Cet organisme onusien œuvrant dans le secteur de l’emploi et du travail se démène à ce titre pour rétablir et approprier la culture de la prévention et d’anticipation des risques liés aux éventuels accidents de travail dans le BTP.

Nikki Razaf


Suite et fin de l’opposition entre le ministère de l'Éducation nationale et les élèves qui ont refusé de respecter l’hymne national dans la Commune rurale d'Alakamisy Itenina, District Vohibato, Région Haute Matsiatra.

En effet, après plusieurs péripéties, l’observation de la discipline et l’application des règlements ont été préservées. Le Conseil d’Etat (CE), échelon suprême de la juridiction administrative, qui juge les actions dirigées contre les autorités publiques ou entre les autorités, a tranché en faveur des enseignants et du directeur du lycée et du CEG et du maintien de la sanction administrative, donc de la mise à pied des filles.
En rappel, l’école a décidé de suspendre les cinq jeunes filles qui ont refusé d’entonner l’hymne national sous prétexte que cela est contraire aux enseignements des Témoins de Jéhovah. Après le sursis à exécution de cette décision demandé par les avocats des élèves, voilà donc que la mesure sera appliquée malgré tout.
Outre la demande de sursis à exécution de la décision de mise à pied des élèves, le mouvement religieux auquel ceux-ci appartiennent a demandé également l'annulation de l'acte administratif en question. Il a sollicité que les enseignants paient un dédommagement de 3 millions d’ariary.

Du côté des enseignants, c’est la délivrance et le soulagement. « Il ne peut en être autrement, si une décision contraire a été prise par le CE, c’est tout un système qui sera mis à mal. Qu’en sera-t-il de l’avenir de cette nation si c’est dans ses bases mêmes qui sont foulées au pied. C’est la victoire du bon sens et de la solidarité. C’est aussi un dénouement heureux pour moi et tous les collègues qui ont milité pour l’application des règlements dans notre établissement », témoigna un prof du lycée d'Alakamisy Itenina.

Du coté de l’église des témoins de Jéhovah, aucune réaction n’a été signalée pour l’instant. Ni le retrait des enfants des écoles ni la décision de se plier aux règlements dans les établissements n’a été confirmé ou infirmé.
Il est noter que malgré les rappels faits aux parents d’élèves sur les règlements et la discipline dans les établissements publics, ceux des jeunes filles impliqués dans cette affaire n’ont jusqu’ici pas signé le carnet de correspondance de l’école. Cependant, la non-signature de cet engagement n’implique pas automatiquement leur départ automatique du lycée et du CEG. Cela ne se fera qu’après une décision prise par les membres du conseil de discipline ou une notification explicite des parents aux responsables de l’établissement scolaire.

Nikki Razaf


Les talents et créations seront mis à l’honneur. Pour la troisième édition consécutive, l’initiative Africa Fashion Up revient pour permettre aux créateurs de marques africaines émergentes d’avoir une vitrine dans un prestigieux défilé qui se tiendra à Paris. Afin de sélectionner ces jeunes créateurs, les organisateurs ont fait un appel à candidatures. Ainsi, les talents de la Grande île sont sollicités de participer à la manifestation. Les jeunes créateurs, stylistes et designer de mode malagasy auront jusqu’au 15 avril pour déposer leurs dossiers sur le site officiel «  Africa Fashion Up »  https://www.africafashionup.com/about-5. Les profils sélectionnés pourront présenter leurs créations lors d’un défilé organisé le 7 juillet prochain au musée du Quai Branly - Jacques Chirac. Mais avant, ils devront passer par un processus de sélection supervisé par un jury international. Les lauréats, identifiés comme les « Découvertes de l’année » seront invités à Paris où durant une semaine d’immersion, ils participeront à des masterclass et des visites dispensées par les partenaires officiels du programme, parmi lesquels Balenciaga et les Galeries Lafayette. Ces derniers bénéficieront également d’un accompagnement allant de la formation au mentorat, avec aussi des sessions de coaching avec un suivi individualisé.
Aspect
Cette année, les organisateurs précisent que l’accent sera mis sur l'audace et l’originalité, tout en accordant une place de choix à la mode responsable et durable. Le créateur dont le profil aura remporté l’adhésion du jury se verra décerner le Prix « Designer Africa Fashion Up » 2023. Rappelant que l’Africa Fashion Up a été créé par le top model franco-ivoirien Valérie Ka.  Africa Fashion Up constitue la première manifestation parisienne dédiée à la mode haut de gamme africaine en France, avec l’ambition de reconnaître et d’encourager une mode africaine en pleine effervescence, entre tradition et modernité, entre héritage et ouverture internationale. “Africa Fashion Up » a comme objectif de renouveler les regards sur la mode et l’Afrique, et entend offrir une vitrine aux jeunes artistes du continent. L’initiative vise à renouveler les approches, promouvoir un nouvel humanisme, diffuser l’innovation au plus grand nombre, mais aussi et surtout donner à voir une Afrique positive. Les talents sélectionnés bénéficieront  d’un accompagnement complet, allant de la formation au mentorat, durant plusieurs journées à Paris. Ils auront l’opportunité de rencontrer des référents du monde de la mode.
Si.R



Souvent sollicitées de toutes parts par des organisations sportives, les « Joba » ont bien marqué la célébration de la journée mondiale de la femme, hier. Ce n’est pas l'argot qu’utilisent les jeunes pour interpeller les jeunes femmes.  Ici « Joba », est  l’acronyme des « Journalistes basketteuses ». Des femmes journalistes de sport composé d'une vingtaine de membres ayant des expériences et moins d’expériences du métier mais regroupées au sein d’une association. Elles sont ainsi réunies par la même passion pour faire bouger ensemble les lignes. Pas seulement pour le basketball mais le sport en général.
Les Joba étaient à l’honneur lors de l’événement organisé par le groupe Axian en collaboration avec MVola, hier à la Cité Analamahitsy, pour marquer la célébration de la journée internationale de la femme. Des séances de zumba, de développement personnel étaient également au programme.
Quatre équipes ont participé au mini tournoi de basket entre autres, l’équipe Telma, celle de Jovena, les Journalistes et la formation de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Cette dernière a remporté la finale en battant l’Equipe Telma (36-06). Les Joba, équipe malheureuse de la demi-finale, ont perdu le match (15-17) face à l’équipe de l’opérateur mobile et ce, après prolongation.
La célébration d’hier s’est terminée pour les Joba par une journée de solidarité avec l’association des femmes Journalistes au Ku.De.Ta Carlton. Une occasion pour la gent féminine de la presse de se concerter sur les projets d’avenir, les formations et la recherche de partenariat. Quant aux Joba, le programme semble bien chargé pour ce mois de mars. Prochainement, elles seront invitées  à participer dans une compétition de Trail, et une autre invitation pour un tournoi de basket dans la ligue de Bongolava.
E.F.

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LA UNE DU 08 MARS 2023

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Mihary Randriana - La bosseuse de l'ombre

Derrière le succès, il y a la volonté de réussir et de changer les choses. C'est l'image qu'incarne Mihary Randriana ou de son vrai nom Randriana Miharimanantsoa Ariane. Rares sont ceux qui ne connaissent pas Mihary Randriana dans le milieu du basketball. Elle est la co-responsable de la commission de basketball 3 contre 3 au sein de la Fédération malagasy de basketball (FMBB). Derrière les succès de cette discipline depuis 2017, il y avait eu des efforts, des sacrifices, de la douleur et de la persévérance.

Une trajectoire peu commune. Alors que la majorité des Malgaches rêve de s'installer à l'étranger, Lova Rajaona fait, elle, le chemin inverse. Installée depuis une vingtaine d'années en Norvège, cette mère de famille décide en effet de quitter sa vie et son confort scandinave pour revenir à Madagascar. Et ce, dans l'objectif d'apporter sa pierre à l'édifice du redressement de son pays. 

Elle a grandi un pied  à Madagascar, l'autre à l'étranger. Après la classe de seconde dans la Grande-île, Lova Rajaona s'envole en effet vers la France puis la Norvège pour y poursuivre ses études secondaires et universitaires. Elle choisira de s'installer définitivement dans ce second pays, y ayant d'ailleurs fondé sa famille.

Une Première dame active. Mialy Rajoelina s'est démarquée par son engagement et son dévouement, notamment pour la cause des femmes et des enfants. La lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), le soutien à l'autonomisation des femmes à travers les formations professionnelles, la dotation de kits ou encore les activités génératrices de revenus constituent des axes d'intervention destinés pour les femmes. Promotion de la vaccination, lutte contre la malnutrition, renforcement de l'éducation, lutte contre le mariage précoce font partie des causes qu'elle défend pour les enfants. De multiples activités qui commencent à porter leurs fruits…

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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