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La une du 8 septembre 2025

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FIA – ble !

Sûre, la prospérité agricole ne déçoit pas. L’agriculture, fer de lance du développement, mérite la première place. Entendez par « agriculture » l’ensemble des activités économiques rurales à savoir, la culture, l’élevage et la pêche. L’agriculture garantit la solidité des fondements du progrès social et économique d’un pays à vocation agricole dont la Grande île.

La 7ème édition de la Foire internationale de l’agriculture (FIA)) a été officiellement inaugurée ce jeudi 4 septembre et ce jusqu’au 7, au Centre de conférence international – Ivato (CCI – Ivato) réunissant autour d’un même espace : producteurs, investisseurs, acteurs du secteur et consommateurs au sein  d’une plateforme unique pour la promotion de l’agriculture malagasy. Un rendez-vous unique alliant la Foire internationale de l’agriculture avec le Festival international de la gastronomie (FIG) qui fait donc le mariage gagnant entre FIA – FIG. Avec plus de 350 pavillons, le salon se présente comme un véritable carrefour d’échanges, encore mieux un grand espace de rencontres entre producteurs locaux et professionnels internationaux. Quelle aubaine pour le monde rural malagasy !

A l’heure de la mondialisation et de la globalisation, tous les secteurs de la production économique ne peuvent pas s’épanouir dans un vase clos. L’interdépendance dans un contexte interdisciplinaire devient de plus en plus incontournable. L’agriculture, dans ses composantes naturelles structurelles, culture, élevage et pêche, se trouve obligée d’évoluer dans cet ensemble international sinon mondial afin de parvenir à franchir le cap de la prospérité. L’agriculture est surtout pour Madagasikara un levier de développement sûr, « fiable ».

L’agriculture constitue le passage obligé conduisant vers l’autonomie alimentaire autrement dit l’autosuffisance alimentaire. Tahina Sitrakin’ny Avo Razanamahefa, secrétaire d’Etat à la souveraineté alimentaire, n’en contredit point. Elle abonde dans ce sens qu’il n’y a pas d’autosuffisance en nourritures pour la grande majeure partie de la population sans faire un détour fructueux à l’agriculture. En effet, la souveraineté politique est sujette à la souveraineté alimentaire. Un pays qui est dépendant alimentairement parlant à d’autres pays ne pourra pas prétendre accéder à l’indépendance réelle et à la souveraineté nationale. Selon Tahina Razanamahefa, Madagasikara s’engage dans une lutte sans merci contre la dépendance alimentaire. Il faut nécessairement réduire nos importations et prioriser nos produits locaux.

Allier la FIA et le FIG, deux en un, mettant sur un même plateau le produit et la saveur, relève d’un concept génial. Le carrefour des producteurs agricoles avec les professionnels de la gastronomie revient à concevoir un tandem dont les impacts ne peuvent pas ne pas influencer la tendance vers la balance positive de l’économie agricole. Le ministre de l’Agriculture et de l’élevage qui a bien voulu donner le ton à la FIA mentionne en noir sur blanc que « nous voulons relier tous les acteurs, de la production à la transformation », ce qui explique d’ailleurs la présence effective du ministre de l’Industrialisation, et créer des opportunités B2B entre producteurs et producteurs de produits ». Réellement, il s’agit d’une initiative qui va conforter l’assise de l’agriculture en tant que moteur de développement. 

Le salon offre aussi une plateforme pour la pêche et l’aquaculture. Les pisciculteurs, les éleveurs et les commerçants peuvent se rencontrer et échanger avec les consommateurs. Le représentant de la FAO qualifie l’évènement de partage de connaissance et de technologie pour le bonheur de tous.

Ndrianaivo

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Actu-brèves

Plus de 4 millions d'élèves auront accès à l'école avec TALIM. Le ministère de l'Education nationale (MEN) a annoncé ce 4 septembre l'entrée en phase d'exécution du projet TALIM (Transformation de l'accès et de l'apprentissage à Madagascar). Après son adoption par le Sénat et l'Assemblée nationale en juillet dernier, ce programme ambitieux est officiellement opérationnel depuis le 29 août 2025, marquant un tournant décisif pour le système éducatif malagasy. Bénéficiant d'un financement substantiel de 135 millions de dollars, le projet TALIM s'étendra sur la période 2025-2029. Son objectif principal est de rehausser  la qualité de l'enseignement à travers trois axes stratégiques. Il s'agira en premier lieu d'améliorer l'apprentissage, puis d'élargir l'accès à l'école pour 4,7 millions d'enfants et de former 135 000 enseignants. Enfin, un effort considérable sera porté sur le renforcement des infrastructures scolaires, essentielles à un environnement d'apprentissage propice. L'urgence de cette initiative est d'autant plus palpable au regard des chiffres préoccupants. Selon un rapport de la Banque mondiale, seuls 63% des filles et 58% des garçons achèvent le cycle primaire à Madagascar. Plus alarmant encore, 95% des élèves en fin de primaire ne maîtrisent pas correctement la lecture. A ces défis s'ajoutent les destructions annuelles de 1 000 à 2 000 salles de classe dues aux cyclones, fragilisant davantage l'accès à  l'éducation, et un budget national alloué à l'éducation ne représentant que 2,5% du PIB.

 

Projet Mionjo : Capitalisation des enseignements pour renforcer le Sud de Madagascar. Un atelier de concertation et de capitalisation déterminant s'est tenu ce week-end au niveau central, marquant une étape clé pour le projet Mionjo. Son objectif principal est de consolider les enseignements précieux tirés des multiples descentes réalisées dans les Communes et des ateliers régionaux tenus dans l'Anôsy, l'Androy et l'Atsimo-Andrefana. Cette rencontre stratégique a offert une plateforme unique pour croiser les expériences concrètes vécues sur le terrain par les communautés locales avec des éclairages techniques, stratégiques et institutionnels de haut niveau. L'approche visait à identifier clairement les acquis, les bonnes pratiques éprouvées et, surtout, les conditions de réussite essentielles pour renforcer durablement la résilience des populations et accélérer le développement durable dans cette région vulnérable du Sud de Madagascar. Les recommandations formulées à l'issue de cet atelier ne sont pas de simples bilans ; elles constituent la feuille de route précieuse qui orientera la transition et la planification de la deuxième phase du projet Mionjo. Ce projet d'envergure, financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par le Gouvernement malagasy, s'affirme ainsi comme un pilier essentiel dans la lutte contre la vulnérabilité et pour l'épanouissement du Sud.

 

Excellence récompensée. Dans un geste fort en faveur de la méritocratie et de l'excellence académique, l'université de Toamasina annonce une initiative inédite pour la prochaine rentrée universitaire. Les huit majors de promotion du baccalauréat 2025, issus des différentes filières de la Province, verront leurs droits d’inscription en première année totalement exonérés. Cette mesure vise à récompenser la persévérance et le travail acharné de ces jeunes bacheliers brillants. En levant la barrière financière de l'inscription, l'université souhaite non seulement les honorer, mais aussi les encourager à poursuivre leurs études supérieures avec ambition et sérénité au sein de leur propre Région. Pour célébrer officiellement cette réussite, une cérémonie sera organisée ce jour. A cette occasion, les huit lauréats recevront les félicitations des responsables académiques et se verront remettre, à titre gracieux, leurs précieux diplômes et relevés de notes. Une initiative exemplaire qui illustre l'engagement de l'université de Toamasina à soutenir ses talents locaux et à inspirer les futures générations à viser les plus hauts sommets.

 

Bealanana : Saisie record de 1,5 tonne de cannabis, les trafiquants en fuite. Les gendarmes de la brigade de Bealanana ont réalisé une saisie spectaculaire de cannabis dans le nord de la Commune d'Antanagnivo-Haut. Au total, 102 sacs, pesant  1,5 tonne, ont été interceptés, mais les trafiquants ont réussi à s'échapper. C'est sur la base d'un renseignement précis que l'opération a été lancée. La brigade de Gendarmerie de Bealanana avait été informée de la présence d'un groupe d'individus transportant une importante quantité de drogue et rôdant dans les environs de Sandrakota, au nord de la Commune d'Antanagnivo-Haut. Grâce à l'information, les Forces de l'ordre, sous la conduite du commandant de brigade, ont immédiatement mis en place un dispositif de surveillance et de poursuite. L'intervention a porté ses fruits aux premières lueurs du jour, le 5 septembre dernier. La cargaison a été découverte dans la localité d'Antongonaomby, au sein du Fokontany d'Ambodimadiro. Cependant, à la vue des gendarmes, les trafiquants ont aussitôt abandonné leur marchandise et ont pris la fuite dans la forêt dense avoisinante. Malgré les sommations et les tirs de dissuasion effectués par les Forces de l'ordre, les suspects ont réussi à disparaître dans la nature. Les 102 sacs de cannabis, représentant un poids total de 1,5 tonne, ont été saisis et transportés dans les locaux de la Gendarmerie. Conformément à la procédure, la drogue a été publiquement incinérée ce samedi, en présence du chef du District de Bealanana.

L’éducation, moteur de la nation. La politique éducative menée ces six dernières années par le Président de la République Andry Rajoelina se traduit par des résultats tangibles sur l’ensemble du territoire. A l’aube d’une nouvelle année scolaire, le Gouvernement fait le point sur les réalisations et les perspectives dans le secteur de l’éducation, pilier stratégique du développement national. Depuis 2019, 8019 salles de classe ont été construites, soit une moyenne de plus de 1300 par an. Le projet TALIM, qui débute cette année, prévoit l’édification de 40 salles par CISCO dans 64 CISCO à travers tout le pays, et ce en seulement trois ans. Un exemple concret a été inauguré ce weekend à Morondava : la reconstruction totale de l’EPP d’Andakabe, première école publique primaire bâtie en 1906. Le nouvel établissement, composé de 24 salles, intègre désormais une infirmerie, une bibliothèque, une salle numérique équipée de tablettes et d’un tableau interactif, des installations sportives, ainsi qu’un réfectoire pour la cantine scolaire. Ces projets traduisent la volonté de l’Etat de donner à chaque enfant malagasy un accès équitable à une éducation de qualité, tout en tenant compte des réalités régionales et économiques. « Beaucoup travaillent en toute discrétion dans l’intérêt de nos enfants et de notre Nation, par amour de l’éducation », a déclaré le Président Andry Rajoelina lors de son déplacement à Morondava.

Un engagement fort pour les enseignants

Parallèlement, l’Etat a fortement investi dans le recrutement et la formation des enseignants. 36 000 enseignants ont été intégrés dans la fonction publique lors du premier mandat du Président Rajoelina, tandis que 26 000 enseignants bénéficient chaque année de subventions. Pour les trois prochaines années, 26 000 nouveaux enseignants seront recrutés, sans compter les 3 100 qui rejoignent d’ores et déjà les rangs cette année. L’accès aux supports pédagogiques est également en nette progression vu que 10 millions de manuels scolaires et 3 millions de dictionnaires ont été distribués ces cinq dernières années. Ce chiffre passera à 15 millions de manuels supplémentaires d’ici 2028. Chaque année, 54 milliards d’ariary sont consacrés aux caisses écoles et de soutien, tandis que 13 milliards sont affectés aux cantines scolaires, favorisant ainsi l’achat local de vivres et le renforcement de la nutrition des enfants. En outre, dans une volonté de promouvoir l’équité, 180 000 jeunes filles de collèges publics répartis dans 16 Régions bénéficieront cette année, pour la première fois, d’une bourse d’études et d’une gratuité totale des frais scolaires. A travers cette dynamique, Madagascar confirme sa détermination à bâtir une génération instruite, compétente et tournée vers l’avenir.

Nikki Razaf

Beaucoup attendaient avec impatience ce spectacle exceptionnel. Une éclipse lunaire totale ou lune de sang s’est produite hier dans plusieurs continents de l’hémisphère oriental. Madagascar n’était pas en reste de cet événement céleste unique. Petits et grands ont pu profiter de ce phénomène astronomique exceptionnel qui a été visible à l'œil nu, avec un ciel dégagé.

 

L'éclipse a débuté par une phase partielle vers 18h 45 et la lune a été totalement couverte vers 20h 30. Elle a totalement pris une couleur de sang. Le spectacle a duré plus de cinq heures. Cette éclipse a été l’une des plus durables de cette décennie.

 

Selon les chercheurs, ce phénomène spectaculaire se produit lorsque la Terre projette son ombre sur la lune, qui prend alors une teinte rougeâtre grâce à la lumière du soleil filtrée par l’atmosphère.

 

Cette éclipse s’inscrit dans le cycle astronomique dit Saros 128, qui regroupe plusieurs éclipses répétées à intervalles réguliers. Elle marque aussi une saison particulièrement riche en phénomènes célestes. C’est la seconde éclipse lunaire en cette année 2025.

 

 

Prochaine éclipse

 

La dernière éclipse lunaire totale s’est produite le mardi 8 novembre 2022. C’était la deuxième et dernière éclipse lunaire de cette année-là, après celle du 16 mai 2022. La prochaine éclipse lunaire totale aura lieu les 2 et 3 mars 2026. Elle sera surtout visible depuis l’Amérique du nord, avec une totalité d’environ 58 minutes. Une éclipse solaire partielle viendra compléter le spectacle le 21 septembre 2025, observable depuis l’Antarctique, l’Océanie et certaines îles du Pacifique.

 

A noter que les éclipses lunaires totales sont des évènements rares. Bien qu'il se produise sur Terre au moins un cas tous les six mois, en moyenne l'ombre de la lune repasse seulement tous les 370 ans au même endroit sur la surface terrestre.

 

Anatra R.

La portion de la RN 7 passant au niveau de la Commune rurale de Zazafotsy, District d'Ihosy, dans la Région d’Ihorombe, a été le théâtre d'un drame routier, qui a coûté la vie à un prêtre, samedi. Ce dernier a exercé à Ifandana, près de Fianarantsoa.

L'évangéliste roulait tranquillement sur sa moto, une routière de marque Honda, lorsqu'un incident s'est brutalement produit. Car devant lui, un jeune homme qui s'est accroché sur les ridelles d'un camion, et ce, à l'insu du chauffeur, aurait quitté soudainement le mastodonte. Chez l'évangéliste, le fait que ce jeune l’homme ait surgi brutalement sur sa route l'avait tellement surpris que le premier n'a pas pu anticiper la collision. Du coup, il n'a pas pu éviter l’individu par trop imprudent, en le renversant. En même temps, le motocycliste a aussi fait une chute. Le choc fut tel que l'homme d'église n'a jamais pu se relever. Il a succombé à cet accident, tandis que le jeune homme a aussitôt pris la fuite, malgré sa chute.
Mais les Forces de l'ordre ont pu aussitôt arrêter le fugitif, qui est soumis à un interrogatoire.

F.R.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux étudiants malagasy partagent leur inquiétude. La lenteur dans le traitement des visas bloquent leur projet d’études en France. Face à cette situation, Français du Monde-Madagascar a adressé une lettre officielle à l’ambassadeur de France à Madagascar, datée du 6 septembre 2025, demandant une intervention rapide. Campus France retarde considérablement les rendez-vous et la délivrance des visas. Plusieurs étudiants ont déjà reçu une réponse favorable de la part des universités françaises, mais risquent de manquer leur rentrée académique. Pour Marc Bouinois, représentant de Français du Monde au Conseil consulaire, le problème dépasse la simple lenteur administrative. « Chaque jour, plusieurs familles partagent leur détresse. Les incertitudes se multiplient rapidement. Ces retards peuvent également créer des passe-droits et favoriser la corruption », a-t-il déclaré. Cette situation nuit aussi à la réputation des institutions françaises à Madagascar. L’association insiste sur l’urgence d’agir.

 

Des projets en suspens

Cependant, des obstacles subsistent. Les responsables demandent que les dossiers soient transmis aux ministères de tutelle à Paris et réclament la prise de mesures pour débloquer la situation. Ils encouragent les étudiants et leurs familles à continuer de partager leurs témoignages. Judy Rafan, observatrice, souligne que le problème ne concerne pas seulement Campus France. Le centre d'appels TLS contact et le Consulat de France présentent également des dysfonctionnements. « Certaines demandes reçoivent une réponse en trois jours, tandis que d’autres subissent vingt à trente jours de retard », explique-t-elle. Hanta Rakotomavo, mère de famille, confirme cette situation, notant l’inquiétude des parents et le désespoir des étudiants. « Les attestations d’arrivée, indispensables pour constituer le dossier, ne sont pas délivrées à temps par certaines universités, ce qui complique encore l’accès aux études », ajoute-t-elle.

Carinah Mamilalaina

L’exploitation de la mine de graphite Molo par NextSource Materials, situé dans le Sud du pays suscite autant d’attentions que d’inquiétudes. Inaugurée en 2023, la mine visait dès le départ une capacité de production ambitieuse, avec une première phase capable de générer 17 000 tonnes par an de concentré « SuperFlake », un graphite haut de gamme aux applications industrielles diversifiées, notamment dans les anodes pour batteries lithium-ion. Pourtant, malgré le début de la production en juin 2023, l’entreprise peine encore à atteindre une véritable production commerciale stable. Des désordres techniques, notamment dans le circuit de criblage, ont retardé l’exploitation au-delà du planning initial, repoussant la montée en puissance prévue jusqu’en 2024. Il a fallu attendre octobre 2024 pour voir les premières expéditions commerciales complètes partir vers l’Allemagne et les Etats-Unis, un cap essentiel pour NextSource qui a ainsi confirmé la qualité de son graphite et son engagement envers ses clients. Certains observateurs rappellent toutefois que des phénomènes climatiques extrêmes, comme les cyclones survenus début 2025, ont encore entravé ce démarrage. Et, pour corser le tableau, les prix mondiaux du graphite naturel sont en baisse, en partie à cause d’une demande moins forte pour les véhicules électriques et d’une offre en provenance de Chine plus concurrentielle.

 

Extension colossale

 

Malgré ces obstacles, NextSource affiche un optimisme ténu mais bien réel. La compagnie prévoit une extension colossale de la mine, qui pourrait faire passer la production de 17 000 à 150 000 tonnes par an, selon les scénarios de la phase 2. Une telle ouverture permettrait de renforcer la position de Madagascar sur le marché mondial du graphite tout en répondant à la demande croissante alimentée par l’industrie des batteries. Pour la valorisation, les chiffres sont séduisants, un projet rentable avec un véritable potentiel économique, NPV (valeur actuelle nette) et IRR (taux de rentabilité interne) jugés très attractifs. Par ailleurs, NextSource ne se contente pas de vendre du brut, elle souhaite intégrer tout le cycle de valeur en construisant des Battery Anode Facilities (BAF), notamment à l’île Maurice, pour transformer le graphite en matière d’anode prête à l’emploi dans les batteries EV. Ce positionnement vertical est stratégique car il permettrait à Madagascar de sortir du modèle purement extractif pour monter dans la chaîne de valeur mondiale. L’exploitation pilote de la phase 1, associée à l’expédition des premières cargaisons, fait de Molo un acteur crédible sur la scène internationale, une preuve éclatante que, malgré les couacs, le pays peut tenir ses promesses. Et ce, à condition de surmonter les défis techniques, climatiques et logistiques. De quoi inspirer une confiance prudente auprès des communautés locales, des investisseurs et pourquoi pas du Gouvernement malagasy, tous concernés par le développement économique futur de la région et la valorisation de ses ressources naturelles.

 

 

 

Le grand spectacle marquant les 25 ans de carrière de Raboussa a été couronné de succès. Un événement, véritable triomphe, a rassemblé des milliers de fans pour célébrer l’icône du rap. Dans une ambiance électrisante, la salle bondée a vibré au rythme des plus grands succès de l’artiste. Cependant, derrière cette réussite exceptionnelle se cache un parcours façonné par l’engagement, les défis et une passion inébranlable. Raboussa nous dévoile ses débuts et son parcours remarquable.

 

Raboussa, un nom qui tient aujourd’hui une notoriété dans le monde de la musique. Issu d’une famille où la musique occupe une place essentielle, Raboussa, de son vrai nom Niry Rakotondrabe, a trouvé ses premières inspirations artistiques au sein de son cercle familial. Il avait été surnommé « Boussa » par sa mère et ses tantes dès son enfance. Plus tard, il a simplement adopté le nom Raboussa, qui est devenu sa marque de fabrique.

Passionné de musique depuis toujours, il a grandi dans un environnement similaire car ses frères, parents et proches étant eux-mêmes des musiciens et chanteurs. « Depuis toujours, j’ai aimé rédiger de la poésie et ma passion pour l'écriture m'a également conduit à aimer la musique rap. Dès que j’ai découvert ce style de musique, j’étais immédiatement conquis. Je me suis concentré directement sur le rap, sans avoir envie d’explorer d’autres genres de musique », affirme Raboussa. La découverte du rap, à la fin des années 90, fut pour lui une révélation. Rapidement, il se lança dans la création musicale et partagea ses premières compositions, notamment lors de petits spectacles improvisés. C’était durant les années 1997 et 1998 que Raboussa posa ses premières bases dans le rap. Avec ténacité et modestie, il multiplia les performances locales, tout en perfectionnant son style. Son potentiel ne tarda pas à être remarqué par des artistes plus expérimentés qui lui offrirent conseils et opportunités, accélérant ainsi son émergence. Dès 1999, ses morceaux commencèrent à captiver le public à travers toute la Grande île. Entre 2001 et 2002, sa notoriété s'élargit considérablement grâce au tube « Mpandresy ambonin’ny mpandresy ».

 

Ascension

L’ascension de Raboussa s’est construite sur la patience et la constance. Plutôt que de rechercher une célébrité immédiate, il a privilégié le travail artistique et la transmission des valeurs. Même face à une audience modeste à ses débuts, il n’a jamais relâché ses efforts, convaincu que la persévérance serait la clé de son succès. En 2006, son concert à Antsahamanitra constitua un tournant significatif, attirant un public fidèle prêt à soutenir ses ambitions croissantes. Sa quête d’excellence l’a conduit à multiplier les performances en solo dans une démarche constante d’amélioration. L’année 2015 marqua un jalon majeur dans sa carrière, et cela grâce à son premier grand spectacle qui s’est tenu au Palais des Sports de Mahamasina, consolidant ainsi sa popularité auprès d’un public toujours plus vaste. « Ce n’était pas la première fois que Raboussa a réussi un tel exploit. On a déjà conquis Antsahamanitra en 2006, puis Mahamasina en 2015. Mais à l’époque, ce n’était pas vraiment très médiatisé. En 2020, la pandémie de Covid-19 mit temporairement un frein à nos projets et ambitions. Toutefois, cette pause inattendue ne fit qu’intensifier l’attente des fans, qui ont montré un engouement particulièrement fort lors de la célébration de mes 25 ans de scène »,ajoute le rappeur.

Raboussa n’est pas parmi les artistes, qui avec le temps, ne produisent plus de nouveautés. Il continue à enrichir son répertoire. Aujourd’hui, avec sept albums à son actif, l’artiste a désormais choisi de privilégier la sortie de nombreux singles, permettant une approche plus accessible et directe pour les auditeurs.

 

« Arak’izany »

Parallèlement à sa carrière musicale, Raboussa s’est lancé dans le domaine du prêt-à-porter avec sa propre marque « Arak’izany », qui connaît une croissance notable en 2023. Actif sur Facebook et d'autres réseaux sociaux, il partage non seulement ses créations mais aussi ses réflexions personnelles, renforçant ainsi le lien sincère qu’il entretient avec sa communauté.

En parallèle, les chansons de Raboussa capturent avec finesse la complexité de la société malagasy, mettant en lumière la vie quotidienne, les préoccupations sociales et les réalités propres au pays. Ses textes, imprégnés de tolérance, de réflexion et souvent d’espoir, traduisent son désir profond de véhiculer des messages porteurs. En tant qu’auteur-compositeur, il créé lui-même ses œuvres, tout en restant réceptif aux suggestions de ses amis musiciens, une démarche collaborative qui enrichit constamment son univers créatif. Avec plus de deux décennies d’expérience à son actif, Raboussa est l'incarnation même de la résilience et de la passion. « La philosophie du groupe repose sur des valeurs comme la patience, la persévérance et une vision tournée vers le long terme. Pour nous, le succès est le fruit d’un travail constant et privilégie un engagement sincère à chaque étape de notre parcours », témoigne-t-il.

Son ouverture à la collaboration et sa participation à divers événements nationaux et internationaux, dont une tournée en Europe, confirment de son ambition de propager son art bien au-delà des frontières. Raboussa s’impose aujourd’hui comme une figure emblématique du rap, un artiste ayant su évoluer au gré des époques, tout en demeurant fidèle à ses principes. Son parcours, marqué par de nombreux défis et des succès significatifs, prouve que la passion, associée à une patience inébranlable et une foi en ses rêves, peut surpasser les obstacles les plus tenaces. Doté de 25 ans de carrière, Raboussa continue d’écrire son histoire avec une détermination inébranlable, inspirant toute une génération à suivre son chemin et laissant une empreinte durable dans le paysage musical.

Si.R

La lutte pour la qualification à la Coupe du monde 2026 est totalement relancée dans le groupe I. Ce dernier reste donc l’un des plus indécis de la zone Afrique. Entre le Ghana qui voit son avance se réduire, les Comores qui s’affirment, Madagascar qui rêve encore et le Mali qui refuse d’abandonner, les trois dernières journées s’annoncent explosives.

Si le Ghana conserve la tête avec 16 points, les Comores, vainqueurs 2 à 0 de la République centrafricaine, s’installent désormais à la 2e place avec 15 points. Madagascar suit de près avec 13 unités, tandis que le Mali reste en embuscade à 12 points.

Avec seulement trois matchs à disputer, tout reste possible. Neuf points sont encore en jeu, et chaque faux pas pourrait coûter cher.

Le Ghana sous pression. Longtemps intouchables, les Black Stars ont laissé filer des points précieux face au Tchad (1-1). Leur statut de favoris est fragilisé : un nouvel accroc face au Mali, lundi 8 septembre à Kumasi, pourrait redistribuer totalement les cartes.

Les Comores, nouveaux dauphins

Le succès des Cœlacanthes face aux Fauves du Bas-Oubangui change la donne. Avec 15 points, la sélection de Stefano Cusin est désormais seule deuxième. Elle garde son destin en main, à condition de confirmer face à Madagascar le 6 octobre et surtout de résister au Ghana lors de l’ultime journée.

Madagascar n’a plus le droit à l’erreur

Les Barea, solides vainqueurs de la Centrafrique (2-0), sont troisièmes avec 13 points. Pour espérer doubler leurs rivaux, ils devront battre le Tchad ce lundi 8 septembre à 19h, puis enchaîner face aux Comores et au Mali en octobre. Corentin Martins et ses hommes savent qu’un sans-faute est impératif, tout en espérant un faux pas ghanéen.

Le Mali en outsider. Avec sa large victoire contre les Comores (3-0), le Mali reste en vie dans cette course haletante. Les Aigles (12 pts) doivent frapper un grand coup au Ghana pour redevenir candidats crédibles à la qualification directe.

Elias Fanomezantsoa 

 

 

 

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Editorial

  • FIA – ble !
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