2017-2021. Quatre ans à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad achève dans quelques mois son mandat. Comme tout dirigeant digne de ce nom, le président en exercice, à travers une brochure, a présenté son bilan. Au lendemain de son élection, le président Ahmad a prôné le changement dans la gestion du football africain en choisissant une nouvelle méthode de gouvernance. « Pour accomplir la vision, nous avons dû instaurer une nouvelle méthode de gouvernance inclusive, consultative dans laquelle le Comité exécutif a un réel pourvoir décisionnel. Nous avons bâti un socle solide et stable, apte à développer le football. L’essentiel des chantiers est entamé », avance le président Ahmad dans ce document de quatre pages qui résume ses quatre années à la présidence de la CAF. Un socle solide et stable, les actions entreprises par la CAF en pleine pandémie confortent les dires de Ahmad. « Le coronavirus a tout arrêté mais malgré l’absence de rentrées financières, nous avons pu aider nos associations membres et instaurer une nouvelle compétition à savoir la ligue des champions féminine », lit-on sur le document. Ces prouesses rendent fier le président en exercice qui s’est entouré, selon ses dires, de femmes et d’hommes de valeur dans l’accomplissement de ses fonctions que ce soit dans l’administration de la Confédération comme au Comité exécutif. Une Confédération gérée d’une manière plus rigoureuse comme l’atteste l’établissement d’un contrat de travail pour chaque employé à partir de l’année prochaine et grâce à la demande d’Ahmad à la FIFA d’auditer l’institution. Un partenariat avec l’instance mondiale du ballon rond qui a permis aux deux partenaires de fixer le cap et les réformes à venir inscrits dans le plan « Transform CAF 2021 ».
Toujours dans le cadre de la gestion financière transparente, Ahmad et son équipe ont décidé, entre autres de l’audit complet de la trésorerie de l’institution, puis des contrats de commercialisation du football africain, la dénonciation du mandat avec Lagardère qui présentait un problème de respect des règles de concurrence, la fin des pratiques obscures, à savoir des versements injustifiés et indus ou opaques ou bien le versement des rétributions hors contrat ainsi que la mise en place d’un système d’archive efficace permettant la traçabilité des mouvements financiers.
Un vaste chantier réalisé qui a emmené des partenaires à renouveler leur confiance à la CAF et à d’autres de venir dans le cercle des sponsors. Ainsi de deux à la CAN 2017, le nombre des sponsors est passé à 7, à l’édition 2019 de la CAN en Egypte. Et cerise sur le gâteau, c’est durant son premier mandat que les autorités égyptiennes ont enfin accepté d’octroyer un accord de siège à la CAF.
« Ces dernières années, nous avons pu compter sur des soutiens précieux qui ont partagé notre vision du football en Afrique et que je remercie le président de la FIFA mais aussi nombre de chefs d’Etat de notre continent », note le Malagasy Ahmad. Lui qui, dans son bilan, a utilisé la première personne du pluriel et non celle du singulier pour la simple raison que « c’est un collectif qui dirige la CAF et qui ambitionne de l’élever aux standards internationaux ».
Rata