Publié dans Sport

Football - Tribunal Arbitral du Sport - Ahmad lavé de soupçons d’abus de pouvoir 

Publié le lundi, 08 mars 2021


Affaire « tactical Steel ». Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a tranché hier que le président actuel de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad, n’a tiré un quelconque avantage personnel dans le cadre de la transaction avec « tactical steel ». Dans sa décision, le TAS a libéré Ahmad de cette charge que lui a imputée la FIFA à travers la chambre de jugement de la  commission d’éthique. Une charge que la commission a qualifiée d’abus de pouvoir et violation du devoir de loyauté perpétrés par le président Ahmad. « Tactical steel »  est cette société française avec laquelle la CAF a passé un contrat pour l’équipement du Championnat d’Afrique des Nations 2018 au Maroc.
 Face à l’urgence étant donné que les représentants des autres équipementiers en Egypte ont annoncé leur incapacité d’honorer les commandes de la CAF, cette dernière a dû trouver dans le plus bref délai une alternative. Des voix se sont fait entendre en accusant Ahmad d’avoir profité de la situation pour remplir ses poches. Le TAS après avoir entendu l’explication du président de la CAF lors de son audition de deux jours (2 et 3 mars 2021), a rejeté l’accusation de violation du devoir de loyauté et d’abus de pouvoir. « La Formation (ndlr : jury) a libéré Ahmad de toute infraction liée aux contrats « tactical steel », note le TAS dans sa décision.
Cette affaire de « tactical steel »semble la plus grave de toutes les accusations contre Ahmad expliquant la décision de la FIFA de le suspendre de cinq années d’activité dans le domaine du football tant au niveau national qu’international. Et de l’obliger de payer une amende de CHF 200.000. Cette lourde charge non retenue, le TAS a ainsi réduit la peine infligée à Ahmad à deux ans de suspension et une amende de CHF 50.000.
Par contre Ahmad, selon le TAS, est reconnu fautif pour non comptabilisation de diverses transactions financières, acceptation de paiement en liquide, virements bancaires de bonus et indemnités sans base contractuelle ou réglementaire. Des pratiques héritées de l’ancienne présidence d’Issa Haytou que la nouvelle équipe n’était pas en mesure de rectifier à temps. D’où sa demande auprès de la FIFA des services de Fatma Samoura, Sg de l’instance mondiale de football, mais dont la prolongation du contrat n’a pas été acceptée par le comité exécutif de la CAF.
Le second point retenu par le TAS expliquant le maintien de la suspension a trait au financement d’une invitation à un pèlerinage à la Mecque en faveur de certains présidents de fédérations nationales. « Il s’agit d’une utilisation de l’argent de la CAF sans rapport direct avec le football », a mentionné la Formation du TAS dans son jugement. Mais concernant cette infraction, le communiqué du TAS précise qu’elle n’a été retenue qu’à la majorité de la Formation et non pas à l’unanimité. Ce qui veut tout simplement dire que même la Formation du TAS chargée de cet appel d’Ahmad n’était pas totalement  convaincue qu’il y avait de distribution de cadeaux et détournement de fonds contrairement.
Mais quoi qu’il en soit, la FIFA, ou plutôt certaines des têtes dirigeantes, est parvenue à ses fins en écartant Ahmad de la course pour sa propre succession. L’élection se tiendra ce vendredi à Rabat (Maroc) où les 54 présidents de fédérations africaines n’ont qu’à valider le choix de la FIFA. En effet, les trois candidats en lice ont décidé de se retirer de la course, suite à un « arrangement » fait par la FIFA, laissant ainsi un grand boulevard menant le Sud-africain Patrice Motsepe vers la présidence de la CAF.
Rata

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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