Publié dans Sport

Football - Féderation nationale - Prétention à revoir à la baisse 

Publié le vendredi, 22 novembre 2024

Le football malagasy traverse une crise sans précédent, et les signes de cette déliquescence ne sont pas difficiles à repérer. Le niveau des membres du comité exécutif de la Fédération malagasy de football (FMF) semble être la cause de cet échec. Ces responsables, loin d’être à la hauteur de leurs responsabilités, ont contribué à mener l’équipe nationale dans le fond. Pire encore, les présidents des ligues régionales de football ne sont pas exempts de critiques. Leur vote en faveur de dirigeants incompétents -souvent motivés par des considérations financières plutôt que par un réel amour du sport- est une trahison manifeste envers le peuple malagasy. Un peuple qui, malgré tout, continue d’aimer passionnément ses Barea, son équipe nationale.

 

Cette situation désastreuse survient alors que l’Etat malagasy, malgré la grogne croissante des autres disciplines sportives, continue d'investir des ressources considérables pour que l’équipe retrouve sa place sur la scène internationale. Cependant, cet investissement reste incompris et mal perçu par d'autres secteurs du sport qui dénoncent ce traitement jugé excessif et injustifié, au vu des performances décevantes des Barea. En dépit de ces efforts, la gestion du football à Madagascar semble souffrir de nombreux maux, notamment d’un manque de vision et d'une incapacité à fédérer les compétences nécessaires à l'édification d'une équipe nationale performante.

Il est grand temps que les membres du comité exécutif cessent d’être prétentieux et reconnaissent leurs limites. Ils doivent faire preuve d'humilité et admettre que leur gestion du football malagasy ne répond pas aux attentes des supporters et des professionnels du secteur. Au lieu de s'entêter dans des décisions mal avisées, il serait judicieux d'écouter les véritables experts du football : les techniciens qualifiés et les anciens joueurs internationaux, ceux qui comprennent mieux que quiconque les réalités du terrain et les dynamiques du football de haut niveau.

Le départ de l’ancien sélectionneur, le coach Rôrô, illustre cette problématique. Ce dernier a jeté l’éponge, usé par une situation dans laquelle il ne bénéficiait d'aucune liberté d’action. Il a souvent esquivé la presse pour éviter de répondre à la question cruciale : a-t-il eu les coudées franches pour travailler efficacement à la tête des Barea ?  Il n’y a aucune honte à consulter des experts, à faire appel à ceux qui ont une connaissance approfondie du sport et de ses exigences. Au contraire, il s'agit d'une démarche responsable et constructive pour offrir aux Barea la chance de redorer leur blason.

Le football malagasy mérite mieux. Les Malagasy, passionnés et fidèles, attendent de leurs dirigeants qu'ils prennent enfin les bonnes décisions pour redresser la barre. Il est temps d’agir pour le bien de cette équipe et de cette nation, et de ne plus sacrifier l’avenir du football malagasy à des considérations purement politiques et personnelles.

 

Elias Fanomezantsoa 

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  • Octogénaire !
    L’Organisation des Nations unies a quatre-vingt ans. Pour un couple de vieux mariés, c’est une véritable noce de chêne, symbole de solidité et de longévité. La vieille Dame de New-York, du haut de ses 80 ans, peut certainement être fière de sa longévité. Pour un homme, avoir les 80 ans, c’est plus que la maturité, plutôt l’âge de vieillesse. Mais pour une Organisation mondiale telle l’ONU, c’est l’opportunité d’un second ou d’un troisième départ ! Neuf secrétaires généraux se sont succédé au siège à New-York : Trygve Lie (Norvège) 1946 – 1952 / Dag Hammarskjöld (Suède) 1953 – 1961 / U Thant (Birmanie) 1961 – 1971 / Kurt Waldheim (Autriche) 1972 – 1981 / Javier Perez de Cuellar (Pérou)1982 – 1991 / Boutros – Boutros Ghali (Egypte) 1992 – 1996 / Kofi Annan (Ghana) 1996 – 2006 / Ban Ki Moon (Corée du Sud) 2007 – 2016 / Antonio Guterres…

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