Publié dans Sport

Enième non homologation du stade Barea - Il est temps de sévir !

Publié le jeudi, 27 février 2025

Le match Barea de Madagascar - Black Stars du Ghana, comptant pour la sixième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, ne se jouera pas au stade Barea de Mahamasina. La Fédération malgache de football (FMF) l’a annoncé hier sur ses réseaux sociaux, tout en informant que la rencontre se déroulera au grand stade d’Al Hoceïma, au Maroc, le 24 mars prochain. Aucune explication officielle n’a été fournie quant aux raisons de cette délocalisation. 

Sans le dire, la FMF annonce néanmoins au grand public que le stade Barea de Mahamasina n’a pas été, une fois encore, homologué par la Confédération africaine de football (CAF) pour accueillir des matchs internationaux. En effet, d’après les informations, la FMF sait que le stade installé à Mahamasina n’a pas reçu la fameuse homologation tant espérée par les férus de ballon rond malgache. 

La lettre officielle de la CAF qui signifie que le stade Barea n’est pas aux normes requises est parvenue à la FMF avant-hier. Mais il semble que l’entité installée à Isoraka veuille éviter d’endosser la responsabilité d’une non- homologation qui, d’ailleurs, ne lui incombe pas. Il est vrai en effet que la mise aux normes du stade ne relève pas de sa compétence. 

Pour expliquer son refus d’homologuer le stade, la CAF évoque dans sa lettre, dont une copie circule, que si certaines améliorations avaient été apportées au stade, l’élément principal, à savoir la pelouse, restait vraisemblablement un point noir. En effet, un terrain de football, c’est avant tout un rectangle de gazon de 7200 m² en parfait état. 

Or, la pelouse du stade Barea a été réalisée non pas par un spécialiste des terrains de football, mais par un professionnel du jardinage et du paysagisme. En témoigne d’ailleurs une publication de l’entreprise ayant effectué les travaux sur ses réseaux sociaux.

Amateurisme 

 Le choix de cette société est pour le moins curieux, quand on sait que Madagascar dispose d’un technicien agréé par la FIFA pour ce type de travaux. Pourquoi le Secrétariat d’Etat en charge des Nouvelles villes et de l’Habitat, responsable de la rénovation et de la mise aux normes du stade, n’a pas fait appel à lui ? La question se pose.

 Le problème de la mise aux normes du stade  n’est, pour rappel, pas nouveau. Depuis la réouverture de cette enceinte après sa rénovation, la CAF avait précisé que l’homologation accordée n’était que provisoire. Dès le premier match disputé, des recommandations avaient été formulées afin de garantir la conformité du stade aux normes internationales. Mais malgré les multiples rappels, rien ou presque n’a été fait par le SENVH.

 A l’issue de la première inspection, à l’époque, la CAF a jugé que le stade n’était pas aux standards requis pour accueillir des rencontres internationales. Une seconde visite a été organisée quelques temps après, dans l’espoir d’un revirement de situation. Mais les quelques travaux cosmétiques réalisés n’ont pas suffi à convaincre les inspecteurs. 

Cette fois-ci, l’amateurisme semble atteindre des sommets. Des fonds colossaux ont été investis pour faire du stade Barea un symbole de fierté nationale, un écrin digne du statut acquis par les Barea lors de la CAN 2019. Mais à quoi bon si les responsables chargés de son entretien ne sont même pas capables d’assurer la qualité de la pelouse ?

 Chaque non-homologation ternit l’image du stade, de la FMF et, par ricochet, du régime lui-même. Ne serait-il pas temps que des mesures fermes soient prises. Autrement dit, des sanctions ne doivent-elles pas être envisagées à l’encontre de ceux qui, par leur incompétence, compromettent l’avenir du football malgache ?

La Rédaction

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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