Publié dans Sport

Karaté - Zone de turbulences autour de la fédération malagasy

Publié le jeudi, 11 septembre 2025

La Fédération malagasy de karaté-do (FKM) traverse une nouvelle zone de turbulences. Officiellement attachée à préserver l’image et le prestige du karaté national, l’instance se retrouve au cœur d’un imbroglio disciplinaire où le cas de l’athlète Mami-Mick Raveloson suscite la controverse.

Tout est parti des Jeux des îles 2023, déjà marqués par des dissensions internes entre les deux fédérations de l’équipe. Quatre karatékas malgaches avaient été sanctionnés à l’époque. Trois d’entre eux ont suivi la procédure officielle de recours afin d’obtenir la levée de leurs sanctions. Le quatrième, Mami-Mick, vice-champion d’Afrique et médaillé du mérite sportif décerné par le Président de la République en 2023, se retrouve dans une situation floue. « Sanctionné » verbalement, mais jamais notifié officiellement par écrit.

 

Pourtant, en novembre 2024, le président de la fédération avait annoncé devant la presse durant la semaine du18 novembre 2024 que toutes les sanctions pesant sur les athlètes étaient levées. Qu’ils (ndlr : arbitre et athlètes) pourront désormais participer aux activités liées au karaté à partir de la saison 2025. Cette décision du conseil de discipline concerne certains athlètes et arbitres dont le comportement était en contradiction avec les valeurs et règles de la discipline. 

 Plus d’un an après, Mami-Mick découvre qu’il reste considéré comme suspendu. Une décision qui surprend d’autant plus qu’aucune convocation devant un conseil de discipline ne lui a été adressée. Malgré tout, il a été autorisé à participer au championnat de la section Tana- Ville le 31 août dernier, faute de document officiel prouvant son exclusion.

La situation illustre les fractures profondes de la discipline. L’origine du conflit remonte au championnat d’Afrique de Durban, lorsque deux délégations malgaches s’étaient présentées. L’une conduite par Emile Ratefinanahary, l’autre par l’ancien Solofo Andrianaivomanana. Ce dernier a aligné Mami-Mick parmi ses athlètes et n’avait suivi que les consignes de son encadrement, ce qui lui a valu l’étiquette de « rebelle ». Aux Jeux des îles, le scénario s’était répété  bien qu’accrédité par le Comité olympique malgache, il fut empêché de combattre par la fédération aux côtés des siens et réduit au rôle de simple spectateur.

Aujourd’hui, l’athlète déplore une sanction « invisible », dépourvue de tout fondement écrit, et confie avoir même été invité à rédiger une lettre d’excuse… sans qu’on lui précise pour quelle faute. En attendant, il reste engagé,  il représentera la section Tana -Ville lors du championnat d’Analamanga prévu du 12 au 14 septembre à Ankorondrano.

Ce nouvel épisode met en lumière le besoin pressant d’une clarification institutionnelle. Car derrière les querelles administratives, c’est l’avenir du karaté malgache et la carrière d’un champion déjà honoré sur la scène internationale qui sont en jeu.

 

Elias Fanomezantsoa 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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