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La réception provisoire du premier lot de réhabilitation de la route nationale 44 entre Marovoay et Amboasary a été effectuée vendredi dernier. Le staff technique du ministère des Travaux publics ont fait le déplacement sur place pour constater de visu l’avancement des travaux. Ambatondrazaka et ses environs sont bien connus pour les difficultés en matière d’accessibilité. La situation lèse les agriculteurs, mais également les usagers de la route nationale n° 44. Dans ce contexte, la réhabilitation des tronçons considérés comme points noirs de cette partie sont ainsi en bonne voie. Ainsi, le premier lot de chantier qui constitue les travaux d’aménagement et de bitumage du tronçon de route reliant Marovoay et Amboasary Gara, vient d’être terminé. « Suivant le cahier des charges, l’épaisseur du bitume servant au revêtement de la chaussée est de 5 à 8 cm. Ainsi, le staff technique du ministère n’émet plus aucun réserve par rapport aux travaux effectués », expliquent les responsables.
D’après ces mêmes responsables, le rehaussement de la largeur de la route nationale, jusqu’à 7 mètres, la protection des bords de route et l’épaisseur du bitume font la particularité technique des travaux de réhabilitation de la RN 44. Il s’agit également de disposer à terme d’infrastructures de qualité face aux enjeux économiques dans cette localité de l’île, qui est l’un des principaux greniers à riz du pays. Le désenclavement des populations rurales n’est pas en reste. Ce qui permettra également d’améliorer les conditions de circulation, en réduisant le temps et le coût des transports vers la Capitale et les autres Régions. Le but étant de contribuer à la réduction de la pauvreté par l’amélioration des conditions de vie des populations dans les zones d’influence du projet.
En effet, la réhabilitation de cette route nationale revêt un enjeu économique très important, notamment pour la Région d’Alaotra-Mangoro, le grenier de la Grande île. Elle pourrait profiter à près d’un million d’habitants. « La finalisation des travaux de réhabilitation de cette route nationale ne pourrait qu’être avantageuse pour les riziculteurs de la Région d’Alaotra- Mangoro et du chef-lieu de District. Plus l’accès à la RN 44 s’améliore, moins les paysans auront du mal à acheminer les récoltes vers d’autres Régions », avance un opérateur économique local. Pour rappel, la réhabilitation de la RN 44 figure dans le Projet d’appui à la connectivité des transports (PACT), financé par la Banque mondiale à hauteur de 140 millions de dollars. Ce projet concerne les Régions d’Alaotra-Mangoro, Anosy et Atsimo-Atsinanana et prévoit des travaux de construction et de réhabilitation des réseaux routiers secondaires, provinciaux et communaux, tout en instaurant des solutions numériques pour favoriser le développement rural et faciliter l’usage des services de transport.
Hary Rakoto



La une du 07 juin 2022

Publié le lundi, 06 juin 2022


Au cours de ces trois dernières semaines, le nombre de personnes qui sont testées positives à la Covid-19 ne cesse d’augmenter. En espace de 21 jours, Madagascar a détecté 202 nouveaux patients infectés par le coronavirus, soit une moyenne quotidienne de 9 cas positifs.
Du 14 au 20 mai dernier par exemple, la Grande île n’a recensé que 38 nouveaux cas confirmés à la Covid-19 et 123 patients en cours de traitement. La semaine suivante, c’est-à-dire du 21 au 27 mai, le bilan faisait état de 63 individus nouvellement contaminés et 121 cas actifs. Et particulièrement pour la semaine du 28 mai au 3 juin dernier, 4.370 tests effectués ont révélé 101 nouveaux porteurs du coronavirus sur le territoire malagasy. Madagascar enregistre ainsi un taux de positivité de 2,31 % contre 1,47 % durant la semaine du 21 au 27 mai et 0,83 % du 14 au 20 mai.

Toujours est-il que plus de 80 % des nouvelles contaminations, c’est-à-dire 84 nouveaux patients Covid-19 ont été localisés dans la Région d’Analamanga. Les autres Régions n’ont recensé que quelques-uns. Atsinanana et Diana ont respectivement identifié quatre individus ayant contracté le virus. La Région de Boeny comptait trois malades du coronavirus sur cet intervalle de temps. Les 6 autres nouveaux patients infectés sont répartis dans l'Atsimo- Andrefana, Vakinankaratra, Analanjirofo et Haute Matsiatra. Selon la déclaration d’hier du ministère de la Santé publique, il existe actuellement 178 patients infectés par ce virus, traités à domicile ou au niveau des établissements sanitaires respectifs. Malheureusement, quatre d’entre eux développent le syndrome de détresse respiratoire aiguë.

En ce qui concerne le nombre de décès, un seul patient a succombé au cours de ces sept derniers jours.  1.396 patients emportés par cette maladie virales ont été donc signalés depuis 2020, année de découverte des premières contaminations à Madagascar. Ce chiffre est toujours resté plus ou moins stable, évalué à un, deux voire trois décès par semaine. Aux dernières nouvelles, 64 478 cas confirmés ont été recensés à Madagascar depuis le début de cette pandémie. 449.038 tests ont été réalisés afin de les identifier.

Rappelons que le Conseil des ministres datant du 1er juin dernier a décidé que le port du masque n'est plus obligatoire en plein air. Ce geste de barrière sanitaire reste par contre nécessaire dans les transports en commun et les espaces clos accueillant plus de 200 personnes. Cette décision a été prise suite à la baisse des nouveaux cas de Covid-19 sur le territoire malagasy, enregistrée par les autorités sanitaires ces dernières semaines.  Cependant, nombreux médecins ont bien souligné qu’il faut toujours respecter les gestes barrières, y compris le port du masque pour se protéger contre la Covid-19, et ce, même en plein air. Même si le CVO+ et le vaccin anti-Covid-19 sont disponibles, le relâchement des gens, empiré par l'arrivée de l'hiver qui est propice à une hausse de la contamination du virus, n’arrange pas la situation sanitaire à Madagascar.
 
K.R.

Urgences nationales

Publié le lundi, 06 juin 2022

Il y a conférence nationale et conférence nationale ! Il y a concertation nationale et urgences nationales !
Depuis des mois, d’au moins une année, les membres influents de l’Opposition regroupés autour de l’ancien Président Ravalomanana réclamaient pour ne pas le dire exigeaient la tenue d’une conférence ou concertation nationale. De grosses têtes sinon des têtes brûlées du camp d’en face, au sein du « Rodoben’ny Mpanohitra ho amin’ny Demokrasia et Madagasikara (RMDM), radicalisées en détracteurs du régime Orange n’ont qu’un seul refrain « Concertation nationale » une litanie qui, au final, casse le tympan. Le « Groupe de Panorama », un cercle beaucoup plus élargi auquel participaient non seulement le RMDM dirigé par Ravalomanana mais également des représentants du HVM, certains éléments dirigeants du MFM et quelques têtes, des illustres inconnus ou oubliés traversant ensemble le désert de l’indifférence, emboîte le pas. Il croit dur comme fer sur la nécessité de réunir avant les élections de 2023 toutes les formations politiques (la majorité au pouvoir et l’Opposition) autour d’une table. Objet ? Débattre de ce qu’ils appellent les litiges pouvant entacher les résultats des scrutins.
Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry ayant gardé le mutisme tout au bout de ces longs mois, décida de briser le silence. En effet, Rajoelina jugea utile de se mettre à l’écart pour ne pas provoquer de vaines polémiques mais, le moment est venu où il faut tout éclaircir et remettre les pendules à l’heure. Ainsi, le locataire d’Iavoloha recadre la situation et recentre vers le vrai débat en indiquant quelles sont les urgences nationales auxquelles tout le monde de bonne volonté se doit de discuter pour en sortir des résolutions claires. 
Répondant aux questions des journalistes à la sortie de la cérémonie de prestation de serment du DG de l’ARAI à la Cour Suprême, le Président de la République a tenu à clarifier les choses. Concertation ou conférence nationale, il en faut effectivement mais non pas pour débattre des sujets « politiques » plutôt pour deux sujets d’urgences nationales, le problème foncier et les questions agricoles devant aboutir à l’autosuffisance alimentaire.
Une Conférence nationale aura lieu du 8 au 10 juin et ce pour délier ensemble la problématique des propriétés foncières qui préoccupent  tant les concitoyens. Et étudier ensemble l’éventualité de la mise en place d’un Tribunal terrien ou foncier selon la proposition du Président. Un fait qui n’est pas nouveau d’ailleurs !
A noter que les litiges fonciers récurrents révèlent, en soi, une contradiction à Madagasikara. D’une superficie de 590.000 km2 et de 25 millions, environ, d’habitants, la Grande île est l’un des pays les moins peuplés du monde. Il y a des centaines de km2 non occupés et qui ne demandent qu’à être mis en valeur. Pourtant, on s’entredéchire pour quelques mètres carrés ou hectares de terre. Il faudrait un jour réparer la mauvaise répartition d’occupations. Les régions des Hautes Terres,  surpeuplées alors que d’autres vides d’hommes. Le problème foncier concentré notamment dans Hautes Terres remonte à des années. Durant la Première République, il avait fallu mettre en service un Tribunal terrien itinérant (Tribonaly momba ny adi-tany mitety vohitra). 
Souhaitons que la Conférence nationale sur les litiges fonciers parvienne à en découdre de façon définitive avec cette discorde qui n’a que trop duré.



La Première dame s’est rendue chez deux des jeunes filles victimes d’enlèvement, en début d’après-midi de la Pentecôte. Une occasion pour Mialy Rajoelina d’exprimer son soutien aux victimes, de connaître ce qui s’est vraiment passé ainsi que de solliciter le professeur en charge de leur traitement sur la nécessité d’un suivi psychologique. La championne de lutte contre les violences n’a pas manqué d’apporter des fortifiants, gâteau, chocolat et des compléments alimentaires pour les jeunes filles visitées.

Au chevet des victimes. Dimanche dernier, Mialy Rajoelina a rendu visite à Fanantenana et Ordia, deux meilleures amies victimes d’enlèvement du côté des 67 Ha. L’une habite aux 67 Ha tandis que l’autre réside à Anatihazo Isotry, toutes les deux en classe de 3ème dans un collège privé sis aux 67 Ha. « En tant que mère, je ne peux pas rester les bras croisés et tiens à rendre visite aux victimes (…) », a souligné la Première dame, au début du direct sur la page Facebook du Président de la République Andry Rajoelina. Outre la prise en charge médicale assurée par l’Etat, la Première dame sollicite le suivi psychologique des victimes. En plus de leurs crises d’angoisse, ces dernières sont également victimes de traumatismes psychologiques après ce qui leur est arrivé. « Le suivi psychologique de ces jeunes filles s’avère indispensable pour éviter les éventuelles séquelles, lesquelles pourrait constituer un obstacle à leur avenir », insiste la Présidente de l’association Fitia. « Nous prévoyons déjà leur suivi psychologique à l’hôpital de Befelatanana. Pourtant, certaines familles des victimes en restent réticentes (…) », réplique le Pr Nicole Rakotoarison, chef de service des urgences à l’HJRA. « Les parents devraient être sensibilisés sur l’importance de l’accompagnement psychologique. Cela ne veut pas dire que leurs filles sont « folles », mais qu’elles ont besoin du soutien des spécialistes pour mieux affronter leur vie future », recommande la Première dame.
Enlevées et droguées
« Nous quittions le collège à 15h 30. Ordia a tenu à m’accompagner et au moment où nous faisions un câlin, deux hommes vêtus de chemise bleue et de pantalon noir nous sont rentrés dedans. Ils ont sorti un genre de parfum et nous l’ont fait sentir. Ordia a immédiatement perdu connaissance tandis que j’étais plus ou moins consciente. Ils nous ont emmenées dans un endroit, où un homme tenant une charlotte, vêtu d’un tablier blanc et d’un pantalon nous attendait », se rappelle Fanantenana. « J’ai vu 6 boîtes transparentes en deux rangées, contenant du sang. Le "médecin" (l’homme vêtu d’un tablier blanc) m’a ensuite forcée à boire quelque chose, et j’ai perdu connaissance », ajoute la jeune fille. « Nous l’avons cherchée partout, même au collège pour savoir si elle y était présente. Au moment où j’ai consulté sa fiche de présence, on nous a appelés pour informer que deux jeunes filles ont été jetées à Mahazoarivo et que le numéro était dans son carnet de correspondance. Celui qui a appelé a souligné que les jeunes filles seront emmenées au CSB de Mahazoarivo, pour finalement préciser qu’elles seront directement transportées à l’HJRA et que la Police est déjà au courant. Nous l’avons rejointe à l’hôpital vers 19h 30 », témoigne le père d’Ordia.
Pour sa part, le chef de service des urgences de l’HJRA confirme le fait que les jeunes filles enlevées ont été droguées par les ravisseurs. Ces derniers utilisent des substances nocives pour endormir et rendre inconscientes leurs victimes, âgées entre 15 et 21 ans. En général, les victimes d’enlèvement ne subissent pas de violences physiques, sauf des traces de ligotage, mais leurs traumatismes psychologiques sont conséquents. L’on attend les résultats des analyses effectuées avant de trancher. Les enquêtes menées par les Forces de l’ordre à ce sujet s’enchaînent. Affaire à suivre !
Recueillis par Patricia Ramavonirina


« Ces derniers jours, nombreuses jeunes filles subissent de violences sous forme d’enlèvement. Je condamne avec véhémence les agissements de ces personnes malintentionnées à l’encontre de nos jeunes filles innocentes ». Telle est la publication de Mialy Rajoelina sur son compte Instagram, samedi dernier. « J’encourage les Forces de l’ordre à agir avec fermeté et je lance un appel pour démanteler ce réseau afin de mettre un terme à ces actes ignobles. Nous avons besoin de retrouver la sérénité. Soyons vigilants, protégeons nos enfants », précise la publication. Après ce message de condamnation, d’appel à l’action aux Forces de l’ordre et à la vigilance de tout un chacun, la Première dame a rendu visite aux jeunes filles victimes. Une occasion de rappeler qu’elle sera toujours aux côtés des jeunes filles victimes d’injustice !
P.R.



La crise sanitaire ainsi que les périodes de confinement ont changé la célébration des fêtes dans la Capitale. Si le dimanche de Pentecôte a été célébré dans la ferveur, le lundi a été pour certaines familles un jour de repos. Contrairement aux années précédentes, l’accès aux lieux de culte n’est plus limité. La Pentecôte fait partie des grandes fêtes de la foi chrétienne, notamment pour les associations cultuelles pentecôtistes. C’est une réunion mémorable pour les chrétiens. En effet, c’est durant cette période que certains fidèles renouvellent leur union avec Dieu. Plusieurs sacrements et concerts évangéliques ont été programmés dans les églises. Malgré la hausse du coût de la vie, et le froid qui a persisté durant le weekend de la Pentecôte, certaines familles ont passé le lundi de Pentecôte à leur manière : « Nous n’avons pas prévu une sortie en famille, on a seulement organisé une petite retrouvaille chez nos parents, avec une soirée barbecue, karaoké, jeux et animations diverses. D’ailleurs, nous pensons déjà à la réinscription de nos enfants qui prendra fin, la semaine prochaine », avance notre interlocuteur. D’autres, ont, quant à elles, programmé un pique-nique à la campagne, un tour de la ville ou visité des endroits historiques comme le Rova d’Ambohimanga, et bien évidemment profiter des kermès sur la route, si bien que des embouteillages ont été constatés sur cet axe, durant les deux jours de fête.
Dans la Capitale, la circulation était plus fluide durant la journée d’hier. Les taxis-be ainsi que les commerçants ont déserté la ville. Seuls les endroits où sont organisés des animations, des spectacles sont truffés de monde. Et comme d’habitude, bousculade et mêlée ont été observées aux arrêts de bus, dans la soirée. Les pickpockets en profitent pour cibler leurs victimes. Alors que dans les stationnements de taxis-brousse régional et national, le nombre des passagers ont diminué, par rapport à la fête de Pâques. D’ailleurs, les travailleurs reprennent leur activité et les étudiants retrouvent le chemin de l’école ce jour.
Recueillis par Anatra R.




Comme à l’accoutumée, à chaque fête, que ce soit le long week-end de Pâques ou de Pentecôte, Antsonjombe demeure la destination qui accueille le plus de public. Cette fois-ci, le grand concert « Ngeza nohon’nyNgeza », organisé par BM Productions, a rassemblé une brochette d’artistes ayant chacun son style musical pour un show haut en couleur.
Dès le matin, le Coliseum d’Antsonjombe a ouvert ses portes hier pour accueillir les premiers venus qui formaient déjà une longue queue à l’extérieur. Sur scène, les responsables de l’événement ont déjà effectué les dernières mises au point avant le grand show. Le public, venu en masse, commence à s’impatienter de voir les artistes sur scène. Le spectacle a débuté au environ de 11h dans une ambiance de fête, notamment avec les grandes Vaiavy Chila, Stéphanie ou encore Black Nadia, qui ont comme atout de faire vibrer la foule avec leurs chansons entrainantes, accompagnées par des danseurs et danseuses professionnels qui ont le rythme dans la peau. Puis vient l’heure de la prestation des trois jeunes prodiges les plus attendus, dénommés Ceasar, Elidiot, Lion Hill et LJO. Ils ont également chauffé le public, tout prêt à se défouler. Avec leurs tubes « Repela », « Paradisa » ou encore « Tanteraky », et « Ino tianao », ces jeunes artistes avaient boosté l’ambiance sur les lieux. Ils ont tenu en haleine le public tout au long de leurs prestations.
L’événement « Ngeza nohon’ny ngeza » a également été marqué par la présence du chanteur D-Lain, venu spécialement de l’étranger pour participer au show. Pour une fois, le public d’Antsonjombe a donc eu l’opportunité de le voir sur scène dans un spectacle comme celui-ci, surtout qu’il n’est que de passage dans la Capitale. L’artiste a tellement émerveillé le public bien que ses prestations n’aient duré qu’une quarantaine de minutes. Il a emmené l’audience dans un autre univers musical avec ses titres « Mangiky » ou encore « Mahere », son dernier tube. Cette fois-ci, les fêtards ont en vu de toutes les couleurs comme rythmes musicaux. Entre coupé décalé, « salegy », Afro, slow ou encore R’n’B, tous les spectateurs ont chanté à l’unisson. Bref, un sacré cocktail d’ambiance. Le grand spectacle « Ngeza nohon’ny ngeza » s’était déroulé jusqu’au coucher du soleil et était à la hauteur de toutes les attentes malgré quelques débordements de certains spectateurs. Bref, comme à chaque grande fête de Pentecôte, l’événement s’était déroulé avec succès et s’est clôturé en beauté.   
Sitraka Rakotobe


Le Conseil œcuménique des églises chrétiennes (FFKM) a consacré une grande partie de son message pour la Pentecôte à faire passer celui du refus de l’Interruption thérapeutique de grossesse (ITG). Dans une lettre, publiée vendredi dernier, les quatre chefs d’Eglise réitèrent leur opposition vis-à-vis de la proposition de loi relative à cette question. « Le FFKM est inflexible et reste ferme sur son refus », indique la lettre. Le FFKM qui espère que le Saint-Esprit apporte la lumière aux dirigeants et les élus sur la décision juste et sacrée à prendre.
«  Ne cédez pas aux pressions politiques qu’elles viennent de l’intérieur ou de l’extérieur pour détruire les générations futures et le pays », poursuit la lettre. Parlant d’une velléité d’une minorité de personnes de faire passer une loi totalement contraire aux valeurs malgaches, qui consacre l’importance et le caractère sacré de la vie, le FFKM appelle les autorités « à faire tout ce qu’il est possible pour empêcher ce projet ».  Les 4 dirigeants d’Eglise invitent particulièrement les élus à ne même pas penser à soumettre ou à voter une proposition visant à ôter la vie d’un bébé encore dans le ventre de sa mère.
La proposition de loi sur l’Interruption thérapeutique de grossesse, initiée par la députée Masy Goulamaly est en effet de nouveau au cœur de l’actualité. La proposition de texte a récemment reçu les observations du Gouvernement et vient d’être recalée par le Bureau permanent de l’Assemblée nationale qui a refusé son inscription à l’ordre du jour de la session parlementaire en cours. Le Bureau permanent considère la proposition de texte comme « contraire aux valeurs malgaches » et « à la Constitution ». L’initiatrice de la proposition de loi et les partisans du texte ont dénoncé un refus du jeu démocratique.

La Rédaction


La consternation totale ! C’est ce qu’on peut dire du cas d’une des jeunes filles enlevées, au nombre de huit dans la Capitale, phénomène ayant défrayé la chronique locale depuis fin mai dernier. Enlevée dans son quartier par des inconnus en fin de semaine dernière, cette jeune fille a été heureusement retrouvée, quelques heures après. Mais dans quel état ! Comme toutes les autres, la victime, lorsqu’on l’avait secourue et conduite dans un centre hospitalier de la ville, était alors complètement désorientée, très agitée mais surtout aussi traumatisée. Elle craignait tout le monde, y compris son propre père ! En cause : ses geôliers l’avaient droguée, et pas avec n’importe quelle drogue. D’après une source hospitalière, l’analyse sanguine de la victime a permis de relever au moins 5 traces de drogue dure dans ses veines : de l’amphétamine, de la méthamphétamine, de la cocaïne, de la dérivée de morphine, enfin de THC, principale molécule active du cannabis. C’est ce qu’a alors confirmé un médecin que nous avons interrogé hier sur ce sujet. Il a alors fallu littéralement désintoxiquer la victime ayant recouvré maintenant la santé et a pu rentrer chez elle, depuis.
Par ailleurs, il était impossible d’en savoir plus, entre autres l’existence de viol. Ce genre d’observation médicale n’est pas l’apanage de notre service”, soutient notre interlocuteur.
De toute façon, la finalité des ravisseurs reste encore obscure, du moins pour le moment. Mais chez toutes ces filles, un dénominateur commun : durant leur hospitalisation, les victimes présentent toutes un comportement calme durant leur sommeil, mais extrêmement agitées durant leur phase d’éveil, sans signe d’amélioration après plusieurs jours d’hospitalisation. Les ravisseurs semblaient calculer le coup de façon à ce que les malheureuses ne puissent jamais se remémorer ce qu’ils leur ont fait. A preuve, Elles ne reconnaissent toujours pas leurs proches et tiennent des propos très décousus, et ce, plusieurs jours après leur enlèvement.
“Mais leur mode opératoire est plutôt, et reste constant : personne n’a jamais réussi à les voir en train de kidnapper. Mais le scénario adopté par ces inconnus, circulant en 4x4 noir aux vitres teintées et qui jettent la victime souvent inconsciente sur le trottoir, une fois leur méfait accompli, n’est désormais plus étranger aux habitants de la Capitale. Les derniers faits en date remontent à vendredi soir dernier où les ravisseurs ont abandonné deux jeunes filles en pleine rue à Ambohitsoa. Heureusement, un conducteur de taxi-be est passé à l’endroit et a alors donné immédiatement l’alerte. Du coup, et comme dans les autres cas, il a fallu évacuer d’urgence les filles dans un grand centre hospitalier du centre-ville. Actuellement, les services spécialisés de la Police tentent de remonter les pistes de ces bandits qui visent notamment des filles âgées entre 15 et 25 ans. Cette affaire est désormais suivie de près aussi bien par la presse locale qu’internationale qui n’hésitent pas à parler d’enlèvements mystérieux. La Présidence appelle à la plus grande vigilance et promet de lourdes peines à l’encontre des malfaiteurs.
 Franck R.




A la dérive II !

Publié le vendredi, 03 juin 2022

Madagasikara, ce beau pays qui force l’admiration des fins connaisseurs, serait-il sur la pente raide ? Poussée aux confins de l’impensable, la Grande île semble naviguer à la dérive ! En sa qualité de sentinelle, on va tout droit à la vérité sans complaisance et tire la sonnette d’alarme sans état d’âme. Nous nous sentons obligés de revenir à la charge pour un second volet de ce que nous appelons « la dérive » car certainement il y a péril en la demeure !
Dans le premier volet, il a été question de rapts ciblés, de meurtres ou crimes organisés et des attaques à main armée à répétition qui semblent outrepasser les forces de frappe de la FDS. Des phénomènes inquiétants qui secouent les esprits. Pris d’assaut soldats, gendarmes et policiers donnent malheureusement l’impression d’être dépassés par les évènements. Sans omettre de rappeler les turpitudes de l’inflation qui affecte péniblement le quotidien des pauvres mères de famille.
Le second volet se concentre essentiellement sur des problèmes en relation avec la vie de la jeunesse et de son avenir.  Enfin, un détour obligé à la JIRAMA sera nécessaire et ce afin de pouvoir crier au scandale pour la … énième fois.
Le pays n’arrive pas à redresser cette Education à l’état végétatif. En quatre décennies sinon plus, on ne cesse pas de dégringoler pour se trouver au plus bas de l’échelle. Le niveau des élèves se détériore. Le nombre des abandons en cours de route augmentent à tel point que seule une petite poignée de jeunes écoliers parviennent à franchir le seuil des études supérieures. La Banque mondiale crève l’abcès. Elle dénonce la qualité pédagogique dérisoire des enseignants à tous les niveaux. Cette galère qui frise la dérive doit obligatoirement cesser un jour ou l’autre. Il faudrait revoir la copie de la politique nationale de l’Education. Un grand chantier qu’il faille oser commencer.
Un péril guette la jeunesse malagasy. Ces derniers temps, on enregistre un taux élevé d’addiction en drogue dure parmi les jeunes. Les dealers rôdent aux environs des établissements scolaires. Grave ! Société civile, éducateurs de différents horizons et responsables étatiques doivent se joindre afin d’échafauder ensemble la meilleure approche pour endiguer le mal.
La recrudescence des violences basées sur le genre (VBG) alourdit l’ambiance. Les jeunes couples en sont les plus exposés. Les difficultés d’existence dues en grande partie à des mois de confinement et aux effets de la guerre en Ukraine y sont pour quelque chose.
Un détour à la JIRAMA. Les délestages et les coupures d’eau sauvages durant la journée et la nuit provoquent l’indignation générale. A Soarano-Behoririka, les abonnés ont droit à des coupures des heures durant et qui se répètent à longueur de journée et la nuit. Assurément, il ne s’agit guère d’un cas isolé. A chacun d’imaginer les dégâts matériels et psychologiques impactés de ces « crimes » dont la JIRAMA est la seule capable de faire sur le dos des usagers car étant également la seule responsable de ces actes. Que des promesses vides ! Que des déclarations creuses ! La galère est au paroxysme !
Manœuvre de déstabilisation ? Entretien d’ambiance de psychose ? Probable, mais les faits sont là ! Il faut à tout prix les maîtriser. Sinon, le pays basculera.
Ndrianaivo

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Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

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