
On entend par magie, l’interaction des effets surnaturels, immatériels ou invisibles dans ce que l’on veut entreprendre. Noire ou blanche, la magie demeure une action sujette à débat. Mais, elle sert à mettre en évidence la ruse d’un enchanteur pour éblouir les naïfs. Dans une certaine mesure, la magie sert à faire admettre comme étant possible l’impossible ! Approche virtuelle pour expliquer la faisabilité du passage de l’impossible vers le possible. En effet, une action dans l’imaginaire !
Le dialogue c’est le contact direct, visuel ou présentiel, entre deux ou plusieurs interlocuteurs qui en général entretiennent des positions diamétralement opposées et dont le différend risque d’exploser si on n’arrive pas à trouver un terrain d’entente. Autre cas, il pourrait s’agir des protagonistes en plein conflit à même militaire et pouvant dégénérer en guerre totale dévastatrice humainement et matériellement en cas d’échec des rapprochements. Le dialogue s’érige en un seul moyen apte à aboutir à une issue apaisée et durable. Certainement, une issue qui ne frustre ni ne lèse personne d’un camp ni de l’autre.
Nul ne croyait pas de ses oreilles quand les médias officiels internationaux annonçaient avec certitude que les Américains et les Vietnamiens ont trouvé un accord de paix : les Accords de Paris en janvier 1973 qui prévoyaient le retrait des troupes américaines. Incroyable mais vrai ! Pourquoi et comment ? Grâce aux efforts inlassables de dialogue direct entre les deux protagonistes. Feus le Duc Tho (Vietnam) et Henri Kissinger (USA) ont gagné le match du siècle et cela, encore une fois, grâce à la magie du dialogue. Et pour récompense et reconnaissance internationales, ils ont décroché le Graal : le Prix Nobel de la paix en 1973.
Dans d’autres conflits, si certains sont loin d’avoir trouvé le chemin de la paix, gageons qu’un jour ou l’autre, on finira par s’entendre et cela en vertu des efforts de dialogue.
A Madagasikara, le mépris du dialogue sinon l’ignorance ou la mésestime de la puissance et de la vertu du dialogue induisirent le pays dans l’adversité, l’obscurantisme et la destruction. Tant de crises souvent dévastatrices auraient pu être évitées si toutes les parties avaient eu le courage de se mettre autour d’une table et débattre ensemble tous les problèmes majeurs du pays. Les quatre crises cycliques (1991 – 2002 – 2009 – 2025) ont toutes mis les compteurs à zéro. Exception faite, et encore, le cas de 2025 ! En tout cas, la Grande île reprend toujours le départ. On reconnait les efforts des tenants du pouvoir en place à prioriser la continuité. Mais dans le cas global, la forte tendance de vouloir repartir à zéro inquiète. Sur quelle base réelle unique, reconnue et acceptée de tous partira-t-on ?
Ces derniers temps, le « débrayage » assorti « d’ultimatum » devient un mode opératoire incontournable. Pour un rien, on fait la grève ! On sous-estime trop souvent la peine de se concerter, de dialoguer. La menace de « black-out » général aurait été un non-sens si les syndicats de la JIRAMA jugeaient nécessaire de se trouver autour de la table.
Deux critères conditionnent la réussite d’un dialogue : le respect mutuel et la patience voire la ténacité des deux camps.
Le pays n’est pas encore à mi-chemin de ses problèmes. Partons du bon côté !
Ndrianaivo
L’atmosphère reste tendue autour de la compagnie nationale d’eau et d’électricité, la JIRAMA. Depuis mercredi, les Forces de l’ordre ont renforcé la sécurisation de plusieurs installations sensibles, craignant des actes de sabotage. Selon une source policière, des renseignements font état de projets visant à endommager certaines infrastructures de la part de grévistes. “Nous prenons ces menaces très au sérieux”, confie un officier, précisant que des patrouilles ont été déployées sur plusieurs sites clés. La direction de la Police nationale lance également un appel à la vigilance citoyenne. Les habitants sont invités à signaler tout comportement suspect, afin de prévenir la destruction de biens publics essentiels à la vie quotidienne.
Au cœur de cette crise, un mouvement social initié par des agents syndiqués de la JIRAMA. Les grévistes exigent le départ du directeur général, Ron Weiss, ainsi que l’abandon des nouveaux statuts de l’entreprise et du plan de redressement qu’ils contestent. Les tensions se sont accentuées après la coupure d’électricité dans certaines agences et l’annonce d’un projet de black-out dans les grandes agglomérations. Mercredi, plusieurs grandes villes, dont Toamasina, Toliara, Antsiranana, Fianarantsoa et Mahajanga, ont subi des interruptions volontaires de courant. A Toamasina, l’alimentation électrique a été coupée à la source par des techniciens du Syndicat des employés de la JIRAMA (SMJ) dès 10 heures du matin, paralysant une partie de la ville. Dans ce contexte explosif, un meneur de grève a été interpellé pour incitation à la haine et destruction de biens publics, à la suite d’une plainte du ministère de l’Energie et des Hydrocarbures. Invités à un dialogue samedi dernier, les représentants syndicaux et la direction n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente, le face-à-face s’étant achevé sur un constat d’échec. Alors que la mobilisation se poursuit, le Gouvernement, par la voix du ministère de l’Energie, affirme vouloir privilégier la voie du dialogue mais prévient que toute atteinte aux infrastructures critiques fera l’objet de sanctions fermes.
Le bras de fer entre la JIRAMA et ses agents syndiqués entre désormais dans une phase à haut risque, où l’équilibre entre revendications sociales et sécurité nationale est plus fragile que jamais.
N. R.
L’enquête autour du prêt contracté par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) au bénéfice de la Société municipale de gestion digitale (SMGD) a connu une évolution hier. Aux alentours de 15 heures, les personnes présumées impliquées ont été conduites devant le Pôle anticorruption (PAC) de 67 ha. Parmi elles figurent notamment la maire d’Antananarivo, Harilala Ramanantsoa, l’épouse de l’ex- maire Naina Andriantsitohaina, l’ancien directeur général de la CNaPS, M.R., la présidente d’un groupement d’entreprises, ainsi que le directeur général de la SMGD, T.A. Ces personnes avaient déjà été entendues par le Bureau indépendant anticorruption (BIANCO) les jours précédents. Selon des sources, 11 personnes ont été présentées devant les juges anti-corruption, sauf changement.
L’affaire porte de toute vraisemblance sur un prêt d’environ 11 milliards d’ariary contracté par la SMGD auprès de la CNaPS, sachant que la SMGD est une structure dépendant de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) et que la CNaPS assure des régimes de prévoyance sociale à Madagascar.
Dans un communiqué rendu public ces derniers jours, l’ancien directeur général de la CNaPs M.R. affirme que toutes les décisions prises pendant son mandat « étaient strictement réglementées » et qu’il n’a retiré « aucun avantage personnel ». D’un autre côté, l’avocat de l’ancien maire de la CUA, Naina Andriantsitohaina, a souligné que ce dernier n’était pas signataire du contrat d’emprunt liant la SMGD à la CNaPS et qu’il n’exerçait plus ses fonctions à la Mairie depuis la date où les paiements avaient cessé.
La présence de l’épouse de l’ancien maire, Claudia Andriantsitohaina, placée en garde à vue au siège du BIANCO à Ambohibao depuis dimanche, étonne aussi, sachant que pour le grand public elle n’a aucun lien connu avec les affaires de la Commune. Des organisations de la société civile et des féministes avaient dénoncé la prolongation de sa garde à vue malgré un dépassement du délai légal de 48 heures, jugée infondée.
Notons aussi que, hier, au moment de l’arrivée du bus transportant les personnes à auditionner, plusieurs soutiens de la maire de la Capitale et de l’épouse de l’ex- édile de la même ville ont fait part publiquement de leur soutien à coup notamment d’écriteau.
En tout cas, au moment où nous écrivons ces lignes, les auditions n’ont pas été terminées et il est probable qu’elles se poursuivront tard dans la nuit. Ni le BIANCO ni le PAC n’ont communiqué publiquement de détails sur l’avancement de l’instruction ou sur les responsabilités précises des personnes présentées.
La Rédaction
Les autorités ont renforcé la lutte contre les arnaques par téléphone. Mercredi dernier, deux individus impliqués dans des escroqueries sur le « Tosika fameno » ont été placés en détention provisoire, après leur apparition devant la barre. Ces individus ont été arrêtés à Manakara. Selon les informations recueillies, ces escrocs envoient des messages comme quoi la personne à l’autre bout du fil a gagné de l’argent lors du tirage au sort en marge du « Tosika fameno », en mentionnant à leurs interlocuteurs des gains pouvant s’élever à 20 millions d’ariary. A cet effet, ils composent des numéros au hasard. Le but est de leur soutirer de l’argent avant le soi-disant encaissement de ces gains ou d’obtenir des informations personnelles. En ignorant qu’il s’agit d’une arnaque, beaucoup de victimes ont subi d’importantes pertes.
Leur arrestation a été le fruit d’une étroite collaboration avec un citoyen, qui a déposé une plainte auprès de la Brigade de lutte contre la cybercriminalité, située à Anosy. Des investigations ont ensuite eu lieu. Les deux suspects ont été localisés à Manakara où ils ont été enfin arrêtés.
Les arrestations continuent
En agissant au nom duprogramme de protection sociale de transferts monétaires « Tosika fameno » ou bien d’autres entités et sociétés, les modes opératoires des escrocs sont les mêmes. Ils attirent leurs cibles en leur promettant une somme d’argent très importante ou des cadeaux valeureux, suivis de l’envoi d’un numéro de téléphone d’un soi-disant responsable du projet. Puis, ils leur donnent un autre numéro de téléphone pour verser une certaine somme afin de pouvoir débloquer l’argent à la banque ou d’assurer l’envoi du colis. Plusieurs personnes sont déjà tombées dans leur piège. Car malheureusement, une fois que la victime envoie l’argent, le numéro est devenu injoignable.
Actuellement, les Forces de l’ordre poursuivent leurs investigations afin de traquer les autres complices déjà identifiés. Toutefois, les autorités ainsi que les opérateurs mobiles invitent la population à être vigilante. « Il ne faut pas répondre aux messages suspects demandant de l’argent, des codes de transfert mobile ou des informations personnelles », indique-t-on.
A noter que cette opération s’inscrit dans la campagne nationale de lutte contre la cybercriminalité.
Anatra R.
Parmi les déléguées de l’Association mondiale des guides et éclaireuses (AMGE). Madagascar est présent à la Conférence des parties sur le changement climatique (COP30), qui se tient à Belém (Brésil) depuis le 11 jusqu’au 21 novembre prochain. La Grande île y est représentée par Finaritra Andriamihamina alias « Sarijo Mizara », issue de l’association « Mpanazava eto Madagasikara» (MEM). « Mon objectif à la COP30 est de porter haut la voix des jeunes malagasy, en particulier des filles et des femmes, pour promouvoir une éducation résiliente au changement climatique à Madagascar. Je souhaite que les enfants et les femmes puissent mieux résister aux impacts du climat grâce à une éducation adaptée et durable», s’exprime la jeune leader « Mpanazava ».
Avant sa participation à cette conférence de haut niveau au Brésil, Finaritra a déjà mené, avec son équipe, plusieurs actions concrètes en faveur de la protection du climat et du renforcement de la voix des jeunes, en particulier celle des jeunes filles. « Parmi ces initiatives, je suis particulièrement fière du projet “My period, my time for climate action”, qui relie la santé menstruelle et l’action climatique. Grâce à ce projet, nous avons déjà sensibilisé plus de 200 jeunes sur l’importance de prendre soin à la fois de leur santé et de notre planète», informe-t-elle. D’un autre côté, en tant que leader et formatrice au sein de l’association MEM, Sarijo Mizara participe activement à la campagne « Girl - Lead Action on Climate Change », laquelle encourage les filles à devenir des actrices du changement pour le climat. Elle intervient aussi dans la formation des jeunes à la citoyenneté verte, afin qu’ils comprennent leur rôle dans la construction d’un avenir durable.
La délégation de l’AMGE à la COP30 se compose de 7 jeunes femmes scoutes issues de divers pays. Elles participent pleinement aux activités pour s’assurer que les voix des filles et des jeunes femmes soient entendues, notamment dans les salles où les décisions climatiques sont prises. Qu’il s’agisse d’une éducation résiliente et transformatrice en matière de justice climatique ou d'une exigence d'accès égal à la terre, à l'eau et à l'assainissement, leur message est clair : un avenir juste et durable.
Dans cette conférence internationale, chaque conversation et chaque connexion constitue une occasion de promouvoir un véritable changement. Les jeunes femmes scoutes font en sorte que les impacts spécifiques de la crise climatique sur les filles et les jeunes femmes soient reconnus, pris en compte et surmontés. Elles amplifient non seulement les voix des jeunes mais défendent également les revendications clés, tout en encourageant l’action vers un avenir où justice climatique et égalité des genres vont de pair...
Recueillis par P.R.
L’affaire liée au meurtre de la fillette de six ans, Tefinantenaina Aryah Matianah Miley, dite Miley, survenue à Fianarantsoa en novembre 2024, a connu son dénouement judiciaire cette semaine. Devant la Cour criminelle ordinaire du Tribunal de première instance de Fianarantsoa, les deux manutentionnaires poursuivis pour ce crime ont été condamnés aux travaux forcés à perpétuité, une peine équivalente à la réclusion à vie.
Ce verdict met un terme à l’une des affaires criminelles les plus marquantes de ces deux dernières années. Dès l’éclatement du drame, trois suspects avaient été interpellés par les Forces de l’ordre. Après leur déferrement, deux d’entre eux avaient été placés sous mandat de dépôt à la prison de Tsiafahy, tandis qu’un troisième avait été incarcéré à Ankazondrano, Fianarantsoa.
Le 17 novembre 2024, la découverte du corps sans vie de la petite Miley avait bouleversé la population. Ses restes avaient été retrouvés dissimulés dans un sac de charbon, abandonné près du portail sud du lycée Raherivelo Ramamonjy. La veille, la fillette avait été vue pour la dernière fois alors qu’elle jouait près de chez elle. Les recherches nocturnes entreprises par la famille et les voisins étaient restées vaines jusqu’à l’annonce, le lendemain matin, de cette macabre découverte.
Le constat effectué sur la dépouille avait révélé des traces de coups et de violences, mais aucune marque d’agression sexuelle. Lors de leur audition, les accusés ont évoqué un possible lien avec un trafic d’organes, une hypothèse qui avait déjà été évoquée au début de l’enquête et qui n’a jamais été totalement écartée.
Avec cette condamnation à la perpétuité, la Justice a tranché, mettant fin à une affaire qui avait profondément choqué Fianarantsoa et tout le pays.
Franck R.
Le salon annuel Tsenaben’ny fizahantany (TBF) se tient depuis hier jusqu’au 15 novembre prochain au jardin d’Antaninarenina. Organisé par l’Office national du tourisme de Madagascar (ONTM) en partenariat avec le ministère du Tourisme et de l’Artisanat (MTA) et l’Office régional du tourisme d’Antananarivo (ORTANA), cet évènement, qui en est à sa dixième édition, vise à promouvoir les bons plans pour les vacances de fin d’année et les escapades de week-end pour la population nationale et les résidents. Durant ces trois jours, vingt professionnels du tourisme, parmi lesquels des tours opérateurs, des établissements d’hébergement et de restauration, des centres de formation et la compagnie aérienne nationale, présenteront des offres spéciales : promotions pour toute l’année 2026, offres exclusives disponibles uniquement pendant le salon, ainsi que des formules pour les fêtes de fin d’année et les weekends. « Nous souhaitons accompagner les familles, les jeunes et tous ceux qui veulent voyager dans le pays, en les aidant à planifier selon leurs envies et leur budget », explique un représentant de l’ONTM. En réunissant les acteurs formels du secteur, le salon se présente comme un moteur de visibilité et de relance économique pour le tourisme intérieur. L’événement prévoit d’accueillir près de 6 500 visiteurs.
Incertitude
Sur le plan économique, cet évènement arrive à un moment d’incertitude malgré que le tourisme reste un pilier stratégique pour le pays, avec une croissance projetée autour de 4 à 4,5 % en 2025, portée notamment par les investissements et la reprise du secteur. Toutefois, ce dernier fait face à des défis importants : malgré une hausse du nombre de visiteurs internationaux, les tensions politiques et économiques freinent encore les opérateurs. Selon les estimations des acteurs du secteur, les pertes liées aux annulations et retards dans la chaîne de valeur touristique pourraient dépasser 100 millions de dollars. Dans ce contexte, l’organisation d’un salon comme le TBF, destiné au tourisme national et résident, prend tout son sens. Il s’agit de stimuler la demande locale, de sensibiliser sur l’importance de recourir à des opérateurs formels, et de valoriser les offres internes avant d’espérer un retour massif des flux internationaux. Un opérateur d’hébergement à Antananarivo confie : « Nous avons noté une augmentation des demandes d’escapades le week-end, mais il faut que les voyageurs puissent choisir des offres fiables et bien encadrées ». En renforçant la visibilité des professionnels et en proposant des offres adaptées aux budgets nationaux, le salon peut contribuer à consolider un segment fondamental de l’économie du tourisme.
Vendredi 14 novembre
Bebey, Benny et Nini Kolibera
Ce vendredi soir, la scène du Piment Café à Behoririka s’apprête à vibrer au rythme d’une rencontre exceptionnelle. Les passionnés du groupe « Lolo sy ny Tariny », ainsi que tous les adeptes de la musique authentique, sont conviés à un concert qui promet d’être mémorable. Trois figures emblématiques de la scène malagasy, Benny, Bebey et Nini Kolibera, se réunissent pour offrir une soirée placée sous le signe de la nostalgie et de la convivialité. A partir de 20h 30, le public sera invité à voyager dans le temps, à travers un répertoire riche en souvenirs et en émotions. Benny et son groupe rendront hommage aux années 70-80, en savourant des genres variés tels que le folksong, le blues, le « bà gasy » et la country music, avec des chansons emblématiques comme « Fibata », « Dimbaka avy any Nazareta » ou encore « Lemizo ». Une soirée à ne pas manquer pour revivre la magie d’une époque où la musique était synonyme de partage et d’authenticité.
Duo « Light »
Ce soir, Madagascar Underground, sis à Antsahavola, propose une soirée musicale exceptionnelle. Sur scène, le duo « Light », formé de la talentueuse chanteuse Imiangaly et du guitariste Ranto Niaina, invite le public à partager un moment convivial mêlant musique, images et convivialité autour d’un verre. L’univers de ces deux artistes, à la croisée du folk et de la world music, se distingue par ses sonorités acoustiques authentiques, créant une atmosphère chaleureuse et immersive. Rarement accessible sur scène, Imiangaly offre ce soir une occasion unique d’admirer sa voix en « live », dans une ambiance où la simplicité et la passion se conjuguent pour offrir une expérience musicale à ne pas manquer. Une soirée à consommer sans modération, à la fois festive et intimiste, et qui promet de laisser une empreinte mémorable dans le cœur des spectateurs.
Samedi 15 novembre
Rakoto
Le chanteur Rakoto, de son vrai nom Yves Rakotomalala, détenteur du tube légendaire « O ry zandry kely » est de passage au pays. Ce samedi, l’Hôtel Vahiny, situé à Ampandrana, accueillera cet artiste pour un spectacle exceptionnel, une occasion rare d’entendre en « live » la voix profonde et sincère de celui qui continue de faire vibrer les cœurs, même depuis l’étranger. Depuis ses débuts dans les années 90, Rakoto a toujours su transmettre des messages empreints de sagesse, abordant des thèmes poignants qui résonnent particulièrement chez la jeunesse malagasy. La scène de l’Hôtel Vahiny deviendra à cette occasion le théâtre d’une rencontre riche en émotions et souvenirs, un espace dans lequel la voix de Rakoto rappellera que la musique et la chanson peuvent être un puissant catalyseur de changement et de réflexion.
Iniah
Ce samedi, le Garage Rock Café d’Antsahavola invite le public à assister à une soirée explosive. Sur scène, Iniah, un groupe aux multiples facettes, prendra le devant de la scène à partir de 16h, en solo pour cette fois-ci. Connu pour partager l’affiche avec d’autres formations ou ouvrir la scène pour des groupes plus établis, Iniah promet une performance intense et éclectique. Au menu : un cocktail musical allant du punk énergique au « power metal », en passant par le « black metal » et le « death metal ». Ce sera une véritable décharge sonore pour les amateurs de sensations fortes. Une occasion unique de découvrir un groupe qui ne recule devant aucune frontière musicale, offrant un rock puissant et authentique. Un rendez-vous à ne pas manquer pour les passionnés de musique très sonore et de découvertes audacieuses.
Soa Meva
Une rencontre musicale entre Madagascar et La Réunion va sans doute enflammer l’IFM Analakely, ce samedi à partir de 15h, dans le cadre de l’évènement « Novembre numérique ». Le duo féminin formé par le projet musical « Soa Meva » incarne une fusion audacieuse entre traditions ancestrales et sonorités contemporaines, illustrant un dialogue interculturel vibrant. Porté par Fara Gasy, percussionniste malagasy, et Eat My Butterfly, une artiste réunionnaise multi-instrumentiste, ce projet explore un univers sonore hybride mêlant instruments traditionnels, percussions, voix puissantes et textures électroniques. Leur collaboration, issue des résidences de création entre ces deux îles sœurs, célèbre la place des femmes dans la scène musicale, brisant ainsi les frontières des genres.
Rheg
Ce samedi après-midi, la scène du CCEsca à Antanimena s’apprête à vibrer au rythme du « November Rock », un événement incontournable pour les amateurs de « hard rock » et de métal. Après une période d’absence, Rheg Rakotonirina et ses complices de « Rheg The Gang » reviennent en force pour un concert solo qui promet de décoiffer le public. Organisé par OtoProd By Reg, ce show de plus de trois heures sera une nouvelle occasion de plonger dans un univers sonore intense, mêlant « metal », « heavy metal » et « hard core ». Les fans, en quête de riffs puissants et d’énergie brute, pourront ainsi découvrir toute la splendeur de ce groupe emblématique, prêt à enflammer la scène et faire vibrer le cœur des passionnés de musique à très hauts décibels.
Dimanche 16 novembre
Marion
Les fans de Marion attendent avec une impatience palpable la célébration de ses 20 ans de carrière, un événement emblématique initialement prévu pour le 26 octobre, puis reporté au 26 novembre. Finalement, la date est fixée ce dimanche, au Palais des Sports de Mahamasina, témoignant de la détermination de l’artiste et de ses organisateurs à faire de cette soirée un moment inoubliable, empreint de paix et de joie. Sylvanno Ratsimandresy, de l’agence SR Event, souligne que cette reprogrammation, après plusieurs semaines d’incertitude, vise à offrir un spectacle encore plus puissant et chargé de sens. Marion, de retour dans son pays natal après trois années passées aux Etats-Unis, souhaite marquer cet anniversaire avec éclat, en réunissant ses fans autour d’un concert exceptionnel. Depuis ses débuts en 2003 avec le morceau « Efa tia », Marion a su imposer un style unique, mêlant le R&B doux et son héritage musical malagasy, influencé par des légendes telles que Boyz II Men ou R. Kelly.
Si.R
Le stade Barea Mahamasina revient officiellement sous la gestion directe du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). Cette décision marque une étape importante dans le processus de réhabilitation et de réhomologation de l’enceinte sportive la plus emblématique du pays.
Selon les informations recueillies, le MJS, dirigé par le ministre Rasambany Alain Désiré, prend désormais en main la coordination, la gestion et la supervision des travaux exigés par la Confédération africaine de football (CAF) en vue d’un retour prochain du stade sur la scène continentale.
« C’est un enjeu majeur pour le sport malagasy et pour notre football. Nous voulons que le stade Barea retrouve son homologation et qu’il accueille à nouveau les matchs internationaux », a déclaré une source proche du ministère.
Une feuille de route claire
Les travaux à venir répondront aux recommandations techniques de la CAF, qui avait suspendu l’homologation du stade en raison de divers points de non-conformité. Madagascar prévoit de déposer officiellement une nouvelle demande d’homologation en janvier 2026.
Cette échéance constitue un défi majeur que le ministère entend relever avec rigueur et transparence. Les équipes techniques du MJS travaillent déjà en étroite collaboration avec les représentants de la Fédération malagasy de football (FMF) et les experts de la CAF pour finaliser la liste des interventions prioritaires.
Une concertation constructive. Une réunion stratégique s’est tenue au siège du ministère à Ambohijatovo, entre le ministre Rasambany Alain Désiré et les cadres du département des Sports, d’un côté, et de l’autre, le coordinateur général de la CAF chargé des compétitions en lien avec la FMF, accompagné de ses collaborateurs.
L’objectif de cette rencontre est de définir une feuille de route concertée pour garantir la conformité du stade et accélérer le processus de validation.
Tous les acteurs ont exprimé leur volonté commune de travailler main dans la main pour le bien du football malagasy et des nombreux passionnés de ce sport roi.
Elias Fanomezanantsoa