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Maître Rajoelina

Publié le mardi, 28 avril 2020 Écrit par 
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Rajoelina Andry Nirina, l’homme aux multiples casquettes, en dépit de son jeune âge, a tout entrepris, tout encaissé et tout occupé. Opérateur économique et chef d’entreprise, chef de famille, maire élu, Chef d’Etat et chef de guerre et enfin « Maître d’école ». Il aura tout vu ou presque et aura tout … réussi !
En fait, très jeune autour de la vingtaine, Rajoelina embrassa déjà le métier de chef d’entreprise avec succès. Suivant le cours normal de la vie, il s’engage dans la vie de famille et devient tout  naturellement père et chef de famille. En homme d’engagement et de devoir, Rajoelina met les pieds dans l’arène politique. Il créa son parti, le Tanora Gasy Vanona (TGV) et s’engouffra dans la mêlée en se portant candidat à la Mairie de la Capitale en 2007. A la surprise générale, le jeune Andry remporta haut la main le scrutin. Et de là, tout s’enchaine, de façon fulgurante, à une vitesse grand « V » du … TGV ! Propulsé par un énorme mouvement de contestation populaire en 2009, le maire de la Capitale accède à la magistrature suprême. Il dirigea la Transition qui, à terme, durera cinq longues années.
Rajoelina mettra à profit la « traversée du désert », sous d’autres cieux, de 2013 à 2018, à peaufiner le bagage intellectuel et approfondir  son background politique. Ce long silence de cinq ans lui sera également utile pour étoffer l’escarcelle dans le but de confectionner un sérieux projet de société. L’IEM, l’ « enfant » née, lui servira d’atout pour convaincre les indécis. Rajoelina retrouve le sommet du pouvoir, cette fois-ci, par le biais d’une élection libre et acceptée de tous.
Arrive cet intrus, le nouveau coronavirus, le Covid-19, qui sème la terreur dans les esprits et cause d’énormes dégâts. Rajoelina Andry en sa qualité de Président de la République, Raiamandreny de tous les Malagasy, retrousse les manches et va au front de la guerre. Il prend en main les commandes. En chef de guerre, chef Suprême des Armées,  Rajoelina  dirige la bataille pour écraser  l’ennemi. Des consignes ont été transmises pour être appliquées rigoureusement. Le confinement et le port de masque font figure de mesures phares. 
Les habitants concernés rechignent à obtempérer. Les tenants du pouvoir, en première ligne le Chef de l’Etat, ont dû faire preuve d’ingéniosité et de fermeté pour faire appliquer la discipline, la loi. Compte tenu de la complexité de la chose, le Président Rajoelina a dû enfiler le tablier de Maître d’école dont la tâche centrale réside évidemment à inculquer le bien fondé des mesures prises et à faire imposer la discipline. Ce n’est pas du tout évident !

En dépit des efforts déployés et des résultats encourageants, Covid-19  continue de sévir dans la « salle de classe ». La charge qui pèse sur les épaules du Maitre d’école s’alourdit.  Aussi, faudra-t-il durcir la discipline et la tâche du Maitre, à maintenir sages les « élèves » en classe, se complique.
Il est vrai que le métier de pédagogue ne s’improvise pas. Seulement, à l’allure de ce qui est, Monsieur se débrouille pas mal. En lunettes blanches aux grosses montures noires, Maître Rajoelina tape sur la table. Apparemment, la tactique passe. Sauf de rares exceptions, le port du masque se généralise.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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