Dans son discours du 31 décembre, le Président de la République Andry Rajoelina a tenté de remobiliser les dirigeants et de rassurer la population sur la réalisation des engagements présidentiels. « Amis Malagasy. L’année 2021 sera une année de travail, de reconstruction et de refondation », a lancé le Chef de l’Etat durant son allocution. « Nous travaillerons de jour comme de nuit pour atteindre nos objectifs (…) à savoir le développement de Madagascar », dit-il. L’an dernier, la crise sanitaire engendrée par la Covid-19 a retardé le début de la réalisation des grands chantiers, consent le Chef de l’Etat. S’en est suivie la malnutrition qui malmène la population dans le Sud. Cette année 2021, le Président compte donc mettre les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu. Des projets majeurs débuteront cette année, à commencer notamment par la réhabilitation et la construction des routes nationales pour permettre le développement local, la construction de la nouvelle ville Tana-Masoandro, le désengorgement de la Capitale, l’amélioration des transports en commun, le bouclage du projet « Miami » à Toamasina, le début de la construction de l’autoroute Antananarivo – Toamasina, l’amélioration du système d’adduction d’eau et des constructions d’infrastructures publiques. Des projets qui se veulent résolument audacieux.
Le message est clair. Il faudra retrousser ses manches. Les membres du Gouvernement, du moins ceux qui resteront à la suite de leur prochaine évaluation, devront faire montre de compétence, d’efficacité et de célérité. Mais le message est également adressé aux différentes autorités jusqu’au niveau des Fokontany. « La feuille de route est claire pour réaliser ensemble les visions inscrites dans le Velirano », a dit le Président au cours d’une allocution qui a été diffusée sur la chaine publique. « Nous allons réaliser les grands projets encore jamais réalisés à Madagascar pour changer drastiquement l’histoire du pays. Pour les générations futures, nous allons réaliser des projets porteurs d’emploi qui mèneront vers le vrai développement. Ce ne sera pas facile mais nous en faisons un défi que nous devrons réussir. (…) Le changement de mentalité et de manière de travailler sont les seuls chemins pour arriver au développement », rajoute-t-il. Aux Malagasy, le Chef de l ‘Etat dit que l’objectif commun sera de chercher la manière d’obtenir de meilleurs résultats rapidement, des résultats quantifiables et qui impactent directement la population et la vie du pays en général.
La rédaction
En hausse par rapport aux chiffres de l’année dernière. Le centre Vonjy, implanté dans l’enceinte du centre hospitalier universitaire de gynécologie obstétrique de Befelatanana (CHU GOB), a enregistré plus de 900 cas de viol en 2020, contre 843 en 2019. Ce centre de prise en charge intégrée accueille des victimes de viol, que ce soit des mineurs ou des adultes, provenant de la ville d’Antananarivo et périphéries. Toutefois, ce chiffre augmente durant les périodes festives, à l’exemple de la fête de l’indépendance ou celles de fin d’année, durant lesquelles les veillées et bals se multiplient. Rien que dans la matinée du 29 décembre, le centre a reçu 4 cas de viol, dont une fillette de 4 ans parmi les victimes. « D’après sa mère, sa fille jouait dans les parages pendant qu’elle était sur le champ en train de cultiver. Elle a ensuite remarqué que sa fille n’y était plus mais après quelques minutes de recherche, la mère l’a trouvée ailleurs, inconsciente avec des traces d’étranglement. Elle suspecte un homme du voisinage, qui est déjà en conflit avec la communauté », relate une assistante sociale qui a accueilli la victime. Celle-ci y a bénéficié d’une prise en charge complète et gratuite, dont les consultations médicales, l’appui pour la plainte et poursuite judiciaire ou encore l’accompagnement psychologique et social.
Baisse de consultations durant le confinement
70. Tel est le nombre moyen des cas reçus et traités chaque mois auprès du centre Vonjy Befelatanana. Mais les chiffres ont nettement baissé durant les périodes de confinement. Les cas se chiffrent respectivement à 32 en avril, 55 en mai, 59 en juin, 42 en juillet et 52 en août, selon les informations recueillies sur place. Cette baisse s’explique surtout par l’absence totale ou partielle des taxis-be durant cette période, sans parler de la crainte des habitants de consulter les centres hospitaliers à cause du coronavirus. Au lieu des dénonciations et des poursuites judiciaires, les cas de viol ont été conclus avec des arrangements et ce à tous les niveaux, que ce soit entre les familles de la victime et de l’auteur, dans le Fokontany et même auprès des Forces de l’ordre et du Tribunal. « Les arrangements en cas de violences sexuelles persistent dans la société. Cela nuit gravement au respect des droits et de la dignité des victimes, surtout les mineurs qui vivent avec des séquelles à vie », se désole un responsable auprès du CHU GOB. Effectivement, certaines familles préfèrent recevoir une somme conséquente et ne pas porter plainte que de porter l’affaire devant la Justice et se plier aux lourdes procédures. Toutefois, le ministère de la Justice a souligné, lors de l’annonce de la mise en place de la chaîne pénale anti- violences basées sur le genre (CPA VBG) que toute personne déférée au Parquet pour des infractions y afférentes doit automatiquement être placée sous mandat de dépôt, en cas de charges suffisantes, et que toute demande de liberté provisoire s’avère irrecevable…
Patricia Ramavonirina
La nouvelle est tombée comme un couperet. Un choc qui a ébranlé le monde du sport à Madagascar du fait que le président de la Confédération africaine de football (CAF) a été sanctionné par la chambre de jugement de la Commission d'éthique indépendante de la FIFA. Il a été interdit de toute activité relative au football (administrative, sportive et autre) au niveau national et à celui international pour une durée de cinq ans et à payer une amende s'élevant à 185 000 euros. Un coup bien préparé dont l'unique but n'est autre que d'écarter Ahmad de la course aux prochaines élections de l'instance panafricaine qui auront lieu à Rabat le 12 mars 2021, au lieu de la Mauritanie.
2020 a été une année sombre pour la musique traditionnelle malagasy, autant que les Eglises. En effet, des grandes personnalités ayant marqué la scène musicale et la foi chrétienne sont parties pour rejoindre l'au-delà.
Fin de carrière pour le tristement célèbre Lama
En mai dernier, l’élimination, après 20 ans de cavale, du tristement célèbre Norbert Ramandiamanana, alias Lama, a provoqué un séisme dans l’industrie du kidnapping d’hommes d’affaires indopakistanais de la Capitale. Sa neutralisation, qui a succédé à la libération d’Anil Karim, son dernier otage, a valu aux éléments de la section de recherche de la Gendarmerie de Fiadanana d’être primés. Les 200 millions d’ariary promis sont allés donc dans leurs poches. Car les choses se sont accélérées après la libération de l’otage.D’après le commandant de la Circonscription interrégionale de la Gendarmerie nationale d’Antananarivo, le Général Andry Razafindrazaka, il a fallu cette longue période pour que les enquêteurs réussissent à traquer un bras droit de Lama après avoir interpellé une vingtaine de personnes censées être dans son orbite.
Davantage médiatisés. Les cas de violences à l’égard des femmes et des enfants, notamment les viols et agressions sexuelles, ont été largement dénoncés à la fois sur les réseaux sociaux et dans les médias cette année 2020. L’affaire Tahisy, la jeune femme qui a succombé avec son bébé suite à son accouchement en février dernier, constitue le début de toute une série de cas de violences publiés notamment sur Facebook. Les internautes ont fait appel à la Première dame Mialy Rajoelina pour rendre justice à la victime ainsi que les autres, dont les cas sont peu médiatisés.
Comme tout autre pays du monde, Madagascar a aussi sombré durant la pandémie de Covid-19. L’annonce des trois premiers cas dans la soirée du 19 mars 2020 a bouleversé la vie sociale du pays. A la date du 25 décembre dernier, la Grande île a recensé 17 714 cas positifs dont 17 228 patients guéris. Malheureusement, le syndrome de détresse respiratoire aiguë a emporté 261 porteurs du virus ayant développé des formes graves de la maladie. A ce jour, le pays comptabilise encore 225 individus infectés qui sont en cours de traitement. Pour Madagascar, la mise à disposition des tests PCR à tous les cas suspects et les cas contacts, même avant la découverte du premier cas positif, s’est avérée une réussite. A cela s’ajoute le dépistage massif de tous les passagers ayant voyagé lors des vols s’étalant du 11 vers la fin du mois de mars.
Quelle désolation ! Année blanche. Année noire. A chacun sa couleur ! Et à tous, les malheurs ! Pauvre planète Terre ! Il ne reste plus quelques petites heures et l'année 2020 termine sa course. Enfin, l'année arrive à son terme. Mais quel parcours nous a-t-elle réservés ! Au tout début, le jour du Nouvel An, le 1er janvier, la nouvelle année 2020 nourrit beaucoup d'espoirs. Des attentes légitimes ! De l'espérance dans tous les domaines ! 2020, l'année des maxima, une note maximale de 20 sur 20 ravive les espoirs. En France, un candidat ou une candidate qui aura obtenu la note maximale de 20/20 au Bac sera reçue d'office à l'une des Ecoles préparatoires pour l'admission aux Grandes Ecoles de son choix. Il ou elle n'a pas besoin de subir les tests de présélection réservés au commun des mortels.
La pandémie de coronavirus a généré une crise économique mondiale. Madagascar n’y a pas échappé. Ce n’est plus une nouvelle pour personne. Mais pour le pays, ce n’est pas le seul événement marquant de l’année, surtout dans le domaine économique. Entre le redressement fiscal de plusieurs opérateurs et la séparation définitive d’Air Madagascar et d’Air Austral, mais aussi la sécheresse accrue de plusieurs régions du pays, beaucoup de secteurs d’activité se retrouvent chamboulés. Cet article recense ainsi les grands événements marquants de l’année 2020, économiquement parlant. Il valorise ainsi les réussites de cette année mais également les erreurs et les leçons qui en découlent.
L'attente fut longue mais cela en valait la peine ! Concoctée pendant plusieurs mois, la naissance de l'usine PHARMALAGASY fut enfin effective le 2 octobre dernierà Tanjombato, sous la houlette du Président Andry Rajoelina. Il s'agit de l'une des plus grandes réalisations du régime durant l'année 2020 et ce, malgré le contexte de pandémie lié au coronavirus. Installée à la place de l'OFAFA (« Orinasa Fanamboarana Fanafody »), l'usine « PHARMALAGASY » dispose d'une unité de production des plus sophistiquée puisque les matériels utilisés pour sa mise en place ont été importés depuis l'Allemagne et la Chine.