Le 30 décembre dernier, des faits émaillés de violence, ayant coûté la vie au sergent- chef du nom de Gatien Manjakavelo de la 510e compagnie de l’Armée malagasy, ont secoué la Commune de Masoarivo, District de Belo-sur-Tsiribihina. Depuis, les Forces de l’ordre ont démarré une enquête qui a abouti sur la récente interpellation de deux suspects, le matin du 6 décembre dernier. Du coup, un député local est monté sur le créneau. Il interpelle en multipliant les démarches à la fois auprès de l’actuel chef du Gouvernement, le ministre de la Justice ainsi que toutes les autorités hiérarchiques en place, afin de placer les suspects en détention provisoire à la maison de force de Tsiafahy, dans le sud de la Capitale.
Pour un bref rappel des faits, le drame est survenu à Ambiky où des militaires encadrés par le feu sergent-chef se sont affrontés avec des dahalo. La mort de cet officier témoigne de la violence de l’accrochage.
Parallèlement à cela, l’enquête sur un autre homicide, qui a emporté cette fois un civil de 21 ans le 2 décembre dernier à Morondava, était sur la bonne voie. En effet, le suspect dans l’affaire, un homme de 54ans a été arrêté récemment à Mahajanga. Par la suite, la Police l’a transféré à Morondava où il est actuellement placé sous mandat de dépôt.
F.R.
De plus en plus fréquents ces derniers temps. Des cas de détournement de mineur constituent une source d’entrée d’argent pour certains parents sournois. Ces derniers portent plainte auprès des Forces de l’ordre, d’autant plus que leurs filles semblent être enceintes. Après en avoir parlé et s’être entendues avec leurs parents, les victimes identifient les pères de leurs enfants. Ils sont aussitôt convoqués auprès des commissariats de Police, Brigades ou Postes de la gendarmerie. Une fois encore, les parents dénoncent les suspects de détournement de mineur, en insistant sur le fait que leurs filles sont enceintes. De plus, les victimes confirment l’identité de leurs copains devant les éléments des Forces de l’ordre. Lors des enquêtes, les suspects nient être les auteurs de la grossesse des mineurs, mais avouent avoir déjà eu des relations avec. Au final, ils sont toujours inculpés pour détournement de mineur. Les parents entrent en scène pour demander un arrangement à l’amiable, au lieu de porter l’affaire devant la Justice. Les suspects préfèrent payer une somme conséquente, jusqu’à des millions d’ariary, pour éviter la prison, selon leurs confidences. Bon nombre d’entre eux sont des hommes mariés, qui veulent préserver leur foyer, tandis que certains sont des jeunes hommes qui ont besoin de garder leur dignité, c’est pourquoi ils passent aux arrangements.
Des appâts pour cibler les hommes
Outre les plaintes suivies des convocations auprès des Forces de l’Ordre, certains parents espèrent une manne financière malhonnête en adoptant d’autres stratégies. Une fois encore, ils utilisent leurs enfants mineurs comme appâts pour cibler les hommes. « J’étais récemment victime d’une combine entre une jeune fille et ses parents. En fait, j’ai fait des avances à cette jeune qui habite non loin de chez moi, sans savoir qu’elle était encore mineure. Après quelques tentatives, elle a fini par accepter tout en posant certaines conditions. Un samedi, on s’est convenu de se rendre dans un endroit intime, après avoir allé au resto ensemble. Tout s’est bien passé, jusqu’à ce que ses parents fassent irruption dans la chambre et nous ont surpris avant l’acte. Pendant que la mère nous a pris en photo, le père a crié au scandale et moi, je ne savais quoi faire. Finalement, les parents m’ont demandé un million d’ariary sinon ils allaient porter plainte et informer ma famille. J’ai remué ciel et terre pour avoir cet argent en 2 jours, au point de faire un emprunt clandestin avec un taux considérable. C’est seulement plus tard que j’ai découvert qu’il s’agit d’une combine que cette famille a l’habitude de faire aux hommes qui draguent leur fille. En tout cas, j’en ai pris des leçons et je reste vigilant quant aux jeunes filles à qui je fais des avances et qui sortent avec moi », nous confie A.A., nom d’emprunt d’une victime résidant à Antananarivo. Quoi qu’il en soit, les filous ne manquent pas d’idées pour avoir de l’argent « facile ». A bon entendeur !
L.R.
La branche de Teleperfomance à Madagascar, un leader mondial des services aux entreprises en solutions digitales intégrées, a été récemment évaluée par l’institut «The Best Place to Work», un des principaux experts indépendants en matière de certification des environnements de travail. L’entreprise a réussi l’évaluation haut la main et a reçu pour la première fois la prestigieuse certification « Best Place to Work »(BPTW) pour ses opérations dans la Grande île. « Cette certification BPTW repose notamment sur un taux de participation des employés de 70 % et des scores excellents dans chacun des huit domaines clés évalués», soutient l’institut. En effet, ce dernier s’appuie sur une méthodologie d’évaluation rigoureuse qui tient compte des toutes dernières tendances dans le domaine des conditions de travail. Les huit domaines clés évalués en toute indépendance sont alors le leadership, la gestion des ressources humaines, la rémunération, les avantages, le travail d’équipe, l’engagement des collaborateurs, l’environnement de travail et ses procédures, ainsi que la responsabilité sociétale des entreprises. « Nous sommes très fiers d'avoir obtenu cette certification Best Place to Work qui résulte de plusieurs audits indépendants complets concernant nos opérations et notre culture d’entreprise. Les excellents résultats obtenus reflètent notre capacité d’écoute, l’esprit d’entraide et la proximité avec nos employés. Nous n’aurions pu y parvenir sans notre forte culture de travail en équipe» commente David Debydeal, directeur des opérations de Teleperformance Madagascar. Cette distinction revêt une importance toute particulière alors que la crise sanitaire se poursuit, avec des défis et des ruptures majeurs pour les entreprises du monde entier. Cette certification confirme le statut d’employeur de référence de Teleperformance.
Rova Randria
Madagascar fait partie des six principaux producteurs mondiaux de graphite aux côtés de l’Inde et de la Chine. Même si la production du pays n’est pas encore de grande quantité actuellement, le graphite de la Grande île se distingue surtout pour sa qualité. « Le Molo, dans le Sud-ouest de Madagascar, se classe comme l’un des gisements de graphite en flocons le plus connu et de la plus haute qualité au monde. Aujourd’hui, la qualité de son graphite en flocons fait la réputation de Madagascar dans le monde entier» vante NextSource Materials, une société canadienne de développement minier, détenteur du projet de graphite Molo. Et cette entreprise n’est pas la seule à reconnaître la valeur de ce produit et à le mettre en avant. Le BlackEarth Minerals NL examine également plusieurs opportunités de traitement du graphite à valeur ajoutée en aval pour son projet de graphite Maniry, toujours dans le Sud du pays. « Le graphite de Maniry répond effectivement aux spécifications requises pour les applications dans les industries des batteries extensibles, réfractaires et lithium-ion », qualifie un média australien. A cet effet, le graphite peut devenir le nouveau filon de Madagascar surtout avec la demande croissante du segment des batteries de véhicules électriques, où le graphite est un élément clé. Une opportunité à saisir sachant que la production de nickel et de cobalt, principaux produits miniers d’exportation de l’île Rouge, est pratiquement en arrêt suite à la crise économique générée par la pandémie de coronavirus. Le cours de ces métaux a aussi dégringolé au cours des derniers mois.
Une année prometteuse
Dans tous les cas, cette année promet d’être fructueuse pour le secteur. Entre la reprise et le démarrage de nouvelles activités, 2021 sera ponctuée d’événements plus que positifs pour le développement de la production de graphite pour le pays. Le projet Molo figure par exemple parmi les projets en Afrique qui redémarreront cette année. Pour rappel, ce projet a déjà finalisé son étude de faisabilité en 2019. Sur la base de cette étude, NextSource Materials entend produire pour les deux premières années 17 000 tonnes par an. De même, l’étude de faisabilité du projet Maniry est également en cours. Une fois finalisée, elle passera tout de suite à l'exécution du projet, y compris les contrats d'ingénierie, d'approvisionnement et de construction (EPC) et d'ingénierie, d'approvisionnement, de construction et de gestion (EPCM). D’autre part, la société indienne Tirupati Graphite compte mettre en service son projet Vatomina au second trimestre de l’année avec une production prévisionnelle de 6 000 tonnes par an. Il reste à attendre donc les impacts de ces projets sur l’économie du pays en termes de revenus mais aussi de création d’emplois.
Rova Randria
Un appui spécifique en faveur de l’éducation a été accordé depuis 2014 par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) dans la Région du Sud-ouest. Il s’agit d’un cours de remise à niveau résultant d’une collaboration avec le ministère de l’Education nationale. L’objectif se repose sur la réinsertion scolaire durant les grandes vacances.
Des tirs de bombes lacrymogènes, des vieux pneus flambent au beau milieu de la chaussée, mais aussi des jets de pierres, côté manifestants, bref un heurt sporadique mais assez violent ! Une revendication estudiantine a viré à l'émeute vers la fin de la matinée à l'Ecole nationale supérieure (ENS) Ampefiloha, hier. Des éléments de la force d'intervention de la Police sont intervenus de façon assez musclée. Bilan : un manifestant et deux policiers ont été blessés lors de ces échauffourées. Les membres des Forces de sécurité blessés ont subi des morsures au moment où ils ont voulu embarquer les meneurs de grève sur le champ.
53 nouveaux cas confirmés sur 918 tests effectués. Tel est le dernier bilan concernant le Covid-19 à Madagascar, entre le 28 décembre et le 1er janvier, diffusé samedi dernier sur la chaîne nationale. 20 d'entre ces nouveaux cas sont recensés dans la Région d'Analamanga, 10 dans la Haute-Matsiatra et 8 à Boeny, contre 4 nouveaux cas chacun à Vakinankaratra et Amoron'i Mania. Pour éviter toute propagation non maîtrisée du coronavirus, les autorités auprès des Districts et Régions se mobilisent massivement à chaque cas suspect ou confirmé, à travers l'opération « coup de poing ». Cette opération vise notamment à rompre la chaîne de transmission, avec le renforcement des mesures sanitaires.
Fin de la gabegie pour les marchands ambulants du côté du centre-ville jusqu’à Anosibe et ses alentours. Après avoir profité de la période des fêtes et des bazars de Noël, les commerçants illicites sont obligés de quitter leur endroit habituel. Effectivement, la Police nationale a procédé, depuis hier, à la sensibilisation et l’expulsion des commerçants ambulants qui étalent leurs marchandises le long des trottoirs, allant de Behoririka jusqu’à Soarano et Tsaralalàna. Les Forces de l’ordre de rappeler à maintes reprises que ces commerçants devraient intégrer le secteur formel pour qu’ils ne soient plus victimes des expulsions comme c’est le cas actuellement.
Jour-J ! Sauf contre-temps de dernière minute, la Haute Cour constitutionnelle (HCC) procède ce jour du 7 janvier 2021, en séance solennelle, à la proclamation officielle des résultats définitifs des sénatoriales du 11 décembre 2020. Jusqu'à terme, le calendrier électoral des sénatoriales a été scrupuleusement respecté conformément au chronogramme établi par la Commission Electorale (CENI). Les membres des partis d'opposition ont bruyamment tenté de le chambouler pour des raisons que l'on sait, entre autres la saison des pluies, mais la CENI soutenue par le Gouvernement n'a pas cédé.
Poursuite de la dématérialisation. La Direction générale des Impôts (DGI) élargit le nombre d’usagers bénéficiant de la procédure de déclaration en ligne. La plateforme « e-hetra » est désormais accessible aux moyennes entreprises. Une décision annoncée, hier, lors d’une entrevue à Antaninarenina. Lancé officiellement en novembre 2019, ce portail numérique était réservé aux contribuables de la Direction générale des grandes entreprises (DGE) située à Amparibe. Il est actuellement déployé dans d’autres structures, notamment les Services régionaux des entreprises (SRE) I et II sis à 67 Ha.