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Les affaires de litige foncier à Nosy-Be sont légion. Dernièrement, une affaire, dont la propriétaire légitime est âgée de plus de 70 ans, défraye la chronique sur l’île aux parfums. Cette dame, nommée M.J. lance un appel aux autorités compétentes, notamment le ministère de la Justice, pour examiner attentive sa situation. Cette propriétaire en titre d’un terrain à Issabhay, situé à Amboanara Nosy-Be depuis 1995, se dit victime d’une injustice.
En effet, une autre femme appelée F. qu’elle a engagée pour s’occuper des cultures sur sa propriété, affirmant avoir mis en valeur pendant trente ans, a acquis une partie du terrain en août 2015 par voie de prescription acquisitive, sur décision du tribunal civil de Nosy-Be. L’obtention de cette prescription acquisitive laisse entendre que M.J. a délaissé sa propriété, ce qui ne tient pas la route car il existe cinq maisons et un bâtiment sur le terrain.
La propriétaire légitime dit par ailleurs que le délai de la prescription acquisitive n’est pas complet, sachant que l’ordonnance autorisant la constatation de la prescription acquisitive a été faite en septembre 2013 soit 03 mois avant l’accomplissement du délai de 20 ans exigé par la loi. M.J. met en avant par ailleurs le doute qui subsiste sur le fait que F. soit vraiment malgache. La condition sine qua non de la prescription acquisitive est que seule une personne de nationalité malgache peut prescrire pour le délai de 20 ans, or F. n’aurait jamais présenté de certificat de nationalité durant toute la procédure.
M.J. soutient en outre que la mise en valeur faite par F. se trouve au nord et au fond de la propriété alors que son ancienne employée réclame aujourd’hui une partie du terrain située devant la voie publique. Face à cette situation, toutes les démarches juridiques possibles ont été  faites par les conseils de M.J. sans pour autant aboutir à faire valoir le droit de leur cliente.
Se disant victime de l’injustice et de toutes sortes d’abus, M.J. pointe du doigt l’agissement de certains responsables étatiques malhonnêtes et corrompus. A cause du stress généré par cette affaire, M.J. a été victime d’un accident cardio vasculaire.
La Rédaction



Deuxième jour du Sommet mondial des Gouvernements à Dubaï. Une seconde journée marquée, pour la délégation malgache, par le discours du Président Andry Rajoelina. L’occasion pour le numéro Un malgache, de souligner les efforts de son Gouvernement dans l'amélioration de l'éducation, de la santé, de l'énergie et de la formation professionnelle, mettant particulièrement l'accent sur la jeunesse.
Dans son discours prononcé en français, Rajoelina a annoncé la mise en place d'un programme de formation professionnelle adapté aux jeunes et aux besoins du marché du travail, visant à faire de chaque citoyen un acteur du développement. 75% de la population malgache étant jeune, le Président a souligné l'importance d'investir massivement dans la formation professionnelle pour réduire le taux de chômage.
Dans la lignée de cet engagement, un mémorandum d'entente a été signé entre Madagascar et les Emirats arabes unis. Le partenariat prévoit l’installation de la "Digital School et Coders initiative » dans la Grande île. Ce projet vise à former un million de jeunes aux nouvelles technologies d'ici 2026. La ministre de l'Education nationale malgache, Sahondrarimalala Marie Michelle, et le ministre d'Etat émirati chargé de l'Intelligence artificielle, de l'économie numérique et des applications de télétravail, Omar Sultan Al Olama, ont officialisé cet accord. Le Président Rajoelina a exprimé sa satisfaction, soulignant la confiance en un partenariat de qualité pour accompagner Madagascar vers un développement rapide et durable.
Le projet "Digital School", initié par la Fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum Global Initiatives, vise à réformer l'éducation mondiale par l'utilisation des nouvelles technologies. La mise en œuvre du mémorandum signé comporte cinq points, notamment l'échange d'expériences, l'inscription à l'Alliance pour l'avenir de l'apprentissage numérique, la collaboration sur le développement de meilleures pratiques, la mise en œuvre de projets pilotes et de développement, ainsi que le développement du contenu éducatif.
Le Président Rajoelina a souligné que la jeunesse malgache, talentueuse et maîtrisant ces outils, bénéficiera de ces programmes pour accéder au marché du travail, réduisant ainsi le chômage. Il a conclu en appelant les leaders d'aujourd'hui à accompagner les générations futures pour un avenir meilleur, soulignant l'importance de préparer les jeunes aux défis technologiques innovants qui façonneront le monde de demain.
La rédaction

L’intelligence artificielle (IA) pourra-t-elle produire de l’art ? Une interrogation à laquelle, l’exposition « Fractures quantiques », dirigée par Andy Dominique Rak, se propose de nourrir les réflexions sur la validité d’une telle forme d’art, tout en ouvrant les possibilités. 
Cet évènement, lequel se déroule à l’Institut français de Madagascar (IFM), sis à Analakely, a levé ses rideaux au grand public, hier. Il s’agit d’une exposition d'art dystopique et avant-gardiste signé Andy Dominique Rak. A cet effet, l’on explore les frontières floues entre humanité et technologie, puisque quelques œuvres sont toutes ou quasiment réalisées avec l’aide de l’IA, promettant une réflexion sur la coexistence artificielle. Cette exposition plonge dans un monde où la distinction entre humain et machine devient abstraite, soulevant ainsi des questions cruciales sur l'essence de la société face à l'intelligence artificielle.
A travers des visions « dystopiques », l'exposition révèle les ravages potentiels d'une réalité alternative, incitant à une réflexion sur les implications profondes de la dépendance de l’homme à la technologie. Les œuvres présentées sur les murs de l’IFM invitent à une réflexion sur notre dépendance à la technologie et ses conséquences potentielles. Celles-ci offrent un voyage temporel vers un « trop tard » inéluctable, ce qui déploie d’une manière artistique des conséquences irréversibles dans le tissu social. Dans cette exploration saisissante, l'art devient le reflet des choix incontournables et des ombres étirées sur notre avenir. L’IA oscille entre une extension raffinée du génie créatif et un tourbillon disruptif, tissant un dialogue poétique entre l'homme et la machine dans un ballet provocateur.
Notons que Andy Dominique Rak, directeur artistique et Motion designer de renom, originaire de Madagascar, fusionne art et design dans des récits  dystopiques et des paysages futuristes. Actuellement basé à Londres (Royaume-Uni), il contribue à des projets internationaux pour des marques, des films, des séries télévisées, des jeux vidéo et des événements interactifs, notamment avec Universal Music Records et Xbox / Microsoft, le plaçant parmi les artistes les plus demandés. Inspiré par des œuvres comme « Blade Runner » et « Neuromancer », il repousse les limites, cherchant des moments de beauté inattendus. Sa palette mêle couleurs vibrantes et teintes sombres, créant une immersion totale. Andy, en brouillant les frontières entre art et design, s'engage à explorer de nouvelles formes d'expression visuelle.
Cette exposition, laquelle se déroule depuis hier jusqu’au 24 février, est un lieu de rendez-vous pour ceux qui souhaitent réfléchir aux implications de notre monde qui s’avère de plus en plus interconnecté. L’accès y est gratuit. Il ne vous reste plus qu’à aller faire un tour du côté de l’IFM pour vous faire votre propre avis.
Si.R

Une nouvelle ère s'ouvre pour le tourisme à Madagascar, avec des retombées financières exceptionnelles pour le pays. Selon les dernières données du ministère du Tourisme et de l'Artisanat, les recettes en devises issues du tourisme ont atteint un montant remarquable de 534 millions d'euros en 2023, presque le double par rapport à l'année précédente. Ces chiffres confirment une tendance à la hausse constante au cours des trois dernières années, bien que l'on reste en deçà des 655 millions d'euros enregistrés en 2019. Cette percée significative souligne l'importance grandissante du secteur touristique dans l'économie du pays. Si les perspectives pour l'année en cours sont prometteuses, des efforts supplémentaires seront nécessaires, notamment avec l'intégration du département de l'Artisanat au sein du ministère du Tourisme. Dans cette optique, une initiative majeure a été annoncée : la tenue du tout premier salon international dédié à l'artisanat. Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Joël Randriamandranto, a dévoilé lors d'une conférence de presse que la première édition de l'International Handicraft Fair Madagascar (IHM) aura lieu cette année. Ce salon, modelé sur l'International Tourism Fair Madagascar (ITM), se concentrera spécifiquement sur la promotion des artisans malagasy et de leurs créations.
Producteurs et artisans
Une distinction clé réside dans la participation exclusivement des artisans en tant qu'exposants, excluant ainsi les distributeurs. Au ministre de souligner "L'accent sera également mis sur l'invitation des acteurs importants qui soutiennent les produits artisanaux malagasy". L'IHM se déroulera du 20 au 23 juin 2023, en parallèle avec l'ITM, au même endroit et avec une seule et même entrée bien que ce soit deux évènements bien distincts. Ainsi plus de 105 exposants sont attendus, offrant une opportunité unique aux acheteurs de découvrir le savoir-faire des artisans malagasy. Le ministre souligne que cette initiative vise à faciliter les échanges directs entre les acheteurs, les artisans et les exportateurs malagasy, renforçant ainsi les liens commerciaux. Joël Randriamandranto explique que l'organisation de l'IHM s'inscrit dans une stratégie globale de promotion du tourisme à Madagascar. La stratégie du ministère se déploie selon trois axes majeurs : la formation des professionnels de l'artisanat, le soutien à la recherche de matières premières et la recherche active de nouveaux débouchés. En somme, l'essor du tourisme à Madagascar offre une opportunité exceptionnelle de mettre en avant l'artisanat du pays. L'IHM représente une avancée significative dans cette démarche, ouvrant de nouvelles perspectives pour les artisans malagasy tout en consolidant l'attrait touristique de Madagascar. Ce salon international s'annonce comme un événement incontournable, mettant en lumière la diversité culturelle et artisanale de Madagascar sur la scène mondiale.
Hary Rakoto

Quasiment une semaine après son lancement, la plateforme numérique servant à prendre un rendez-vous en ligne pour les demandes de passeport est déjà hors service. En effet, la machine a été submergée par de nombreuses demandes venant des usagers qui veulent éviter de faire la queue au service de délivrance des passeports, situé à Anosy. Cet arrêt temporaire de la plateforme engendre des difficultés chez les usagers à obtenir leur passeport, malgré que la date de rendez-vous pour la récupération dudit papier ait été déjà fixée.
Selon les responsables, les techniciens s’attellent jour et nuit pour la remise en service de la plateforme. Sa mise en place a été d’une aide précieuse et des retours positifs ont été nombreux. Malheureusement, le serveur a craqué. Les usagers doivent à nouveau recourir à une longue file d’attente, tôt le matin.
Les délais maintenus
En dépit de ce dysfonctionnement, le service « Passeport » a rassuré les citoyens que le délai de 60 heures promis pour la délivrance de ce document sera maintenu coûte que coûte. C’est l’un des délais les plus courts par rapport aux autres pays actuellement. D’ailleurs, Yves Remis Andrianarivelo, directeur par intérim de l’immigration auprès du ministère de la Sécurité publique, a déjà indiqué que le délai d’attribution du passeport, « une fois le dossier au complet déposé », a été réduit à 60 heures, s’il était de 72 heures auparavant.
Le défi de boucler toutes les étapes d’attribution des passeports de 300 demandeurs par jour, en moyenne, en 60 heures reste ainsi de mise. Parmi les étapes essentielles, il y a le contrôle de l’identité du demandeur, la transcription des informations civiles et l’enregistrement des données biométriques, la vérification, l’impression et la sécurisation du passeport. A l’exception des dossiers additionnels pour des catégories de personnes, comme les fonctionnaires ou les mineurs, un allégement est également appliqué pour les pièces à fournir.
L’engouement des usagers à prendre un rendez-vous en ligne témoigne donc de la nécessité de la digitalisation au sein des services publics. Selon les témoignages recueillis sur place, cela a permis non seulement de réduire les déplacements, mais également la corruption. « Vivement que cette plateforme numérique fonctionne à nouveau, et au plus vite. Elle est très importante pour ceux qui ont besoin d’un passeport, surtout pour ceux qui viennent des autres Provinces et des villes loin de Tanà », a indiqué l’un d’eux.
Nikki Razaf

Face à une récente publication sur Facebook à propos de présumée torture que la Police, précisément son service anti-gang, aurait infligée à son fils, car soupçonné d'être un voleur à l'arraché, l'affaire n'a pas laissé cette force de marbre. Puisque l'accusation de ses éléments en cause paraît assez grave, il est normal que la Police donne sa version. De source auprès justement de celle-ci, un rapport concernant cette situation aurait été déjà envoyé à l'intention de deux hauts responsables au sein de la Police dont justement celui du service mis en cause. "Les autorités de la Police ne se sont pas encore prononcées sur l'affaire", se contente de préciser cette source.
En attendant, un bref rappel des faits s'impose. Ils remontent la semaine dernière à un arrêt de bus situé en face du Palais de Justice à Anosy, du moins selon la plaignante, c'est-à-dire la mère profondément chagrinée par le sort réservé à son fils supposément arrêté, tabassé et torturé par les éléments du SAG avant qu'ils ne le conduisent au commissariat du 5e Arrondissement.
"Mon fils venait de rentrer du travail et a quitté le bus à Anosy pour aller acheter des chaussures à Mahamasina. Puis, il était retourné à cet arrêt de bus à Anosy lorsque les agents des Forces l'ont étranglé par surprise par l'arrière avant de lui intimer l'ordre de les suivre jusqu'à la Brigade criminelle sous prétexte qu'il soit voleur", explique la mère de famille dans sa publication sur Facebook.
A la plaignante de reprocher aux éléments en cause du service de Police de déverser leur hargne et leur brutalité sur son fils après qu'ils eurent été informés sur la présence supposée de malfaiteurs qui auraient rôdé dans le secteur. Enfin, la dame relate que, toujours sur Facebook, les membres des Forces auraient ensuite emmené son fils dans leur salle de sport pour le faire endurer toutes sortes de mouvements prenant l'allure de châtiment, non sans qu'ils n'aient d'abord continuer à le brutaliser, si l'on ne parle que des coups assenés à  son crâne.
A la plaignante de donner ensuite les descriptions physiques des "tortionnaires" supposés de la Police de son fils. Bref, à entendre dire cette femme, son enfant est simplement innocent. Affaire à suivre.
Franck R.

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LA UNE DU 13/02/24

La première journée du championnat de Madagascar de football Pure Football Play (PFL) a  réservé son lot de surprises. Contrairement à ce qu’on s’attendait, les nouveaux venus de la compétition ont donné une leçon de football aux clubs confirmés. L’Inate FC Rouge de Vakinankaratra a corrigé le Dato Fc Atsimo Atsinanana en faisant l’essentiel sur le petit score d'un but à zéro. 

Dans un autre match, l'ASA Diana, qui revient de loin après avoir frôlé la relégation, a défait l’Ajesaia Bongolava sur le score éloquent de 3 buts à 1. AS Fanalamanga Alaotra-Mangoro a dompté les militaires du Cosfa.

Une vague de nominations pour l'Eglise catholique. Hier, le Pape François a nommé le révérend Jean-Désiré Razafinirina en tant qu'en évêque du diocèse de Morombe, dans la Région d’Atsimo- Andrefana. Avant cette nomination, il a été le clergé du diocèse de Toliara. Par ailleurs, il a déjà exercé la fonction de recteur et professeur au sein du grand séminaire Saint-Jean-Baptiste de Vohitsoa.

Une reconnaissance envers la promotion de la langue et de la culture chinoises dans le pays. La directrice chinoise de l'Institut Confucius de l'Université d'Antananarivo, Chen Lijuan, a reçu la médaille de la Défense de Madagascar. Cette distinction vise à reconnaître ses contributions exceptionnelles durant son mandat dont la formation de l'Armée malagasy en langue chinoise, ainsi que la promotion des échanges entre les deux départements. La remise du prix a eu lieu en fin de semaine dernière.

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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