Choquant ! Scandaleux ! Le quartier d’Ambodivonkely Ambohimanarina était le théâtre d’un kidnapping vers 13h, hier. Ce qui déroute le plus dans cette affaire, c’est que la victime n’est pas un adulte, comme on a l’habitude de le constater dans un passé récent, mais plutôt un petit garçon de 3 ans répondant au nom de Divan Riwan, selon la Police. C’est le fils d’un homme d’affaires d’origine indopakistanaise de la place mais de nationalité française, selon une source. Le petit est vêtu d’un t-shirt gris et d’un pantalon noir. Ses geôliers, au nombre de cinq, étaient cagoulés et armés. IIs ont circulé sur trois motos dont un Cross et deux scooters. L’un de ces derniers est de marque Jog, l’autre une Bws. Le kidnapping est survenu peu après la sortie des classes et juste à un moment où la voiture qui a transporté le gosse était sur le point de pénétrer dans l’enceinte de la société baptisée S. appartenant à ses parents sise dans ce quartier. “Tout s’est passé très vite et personne n’a pu rien faire lorsque les ravisseurs sont passés à l’action pour menacer à la fois le conducteur avec leurs armes de poing tout en s’emparant par la force de l’enfant, qui était alors totalement à leur merci !”, confie une source.
Une fois que les bandits ont alors eu le petit otage entre les mains, ils ont pris rapidement la poudre d’escampette à bord de leurs scooters, en fonçant en direction de Tsarasaotra à Alarobia, selon une source auprès du collectif des Français d’origine indienne de Madagascar ou CFOIM. Mais dans sa trop grande précipitation, le pilote de l’un des scooters a négocié maladroitement son virage situé à la hauteur de la société Soam, c’est-à-dire à une centaine de mètres du point où l’enlèvement a eu lieu. Résultat, le deux-roues a fait une sortie de route pour foncer contre un mur, envoyant ainsi ses deux occupants paître sur le sol. Le moteur s’est éteint. A plusieurs reprises, le pilote a tenté de le relancer, mais en vain ! Le moteur refuse simplement de démarrer. “De crainte d’être cueillis comme des fruits mûrs, les deux malfaiteurs s’étaient alors comportés de façon surprenante, abandonnant ainsi sur place l’engin. Ils ont rapidement hélé un taxi-be de la ligne 194 qui était passé par le hasard des circonstances dans le secteur avant de disparaître dans le flot de la circulation quelque part, sans doute pour rejoindre probablement leur planque là où leurs trois autres acolytes détenaient déjà le petit otage”, précise notre source.
Depuis, les traces du petit garçon semblent être perdus. De même, ses geôliers n’auraient pas encore réclamé une rançon contre sa liberté. Hormis la promesse d’une très forte récompense et un appel à témoin que les proches de la victime ont fait circuler sur les réseaux sociaux, on ignore toutefois s’ils ont instruit une plainte pour enlèvement ou non. “Nous ne sommes pas en mesure de répondre à ce genre de question. Seules les Forces de l’ordre sont habilitées à le faire”, continue-t-elle. A propos, les services de Police tels que le commissariat du 8e Arrondissement, l’unité d’intervention rapide (UIR), l’unité d’intervention spéciale (UIS) ou encore la Force d’intervention de la police (FIP) poursuivent encore leurs recherches, dans le cadre de l’enquête sur ce kidnapping. A la lumière de cette situation, les ravisseurs entendent faire reparler d’eux, du moins pour la première fois, et seulement pour l’année 2022, après une assez longue période d’inertie, sans doute par crainte des réactions des Forces de défense et de sécurité. En effet, le Gal Richard Ravalomanana, du temps où il fut encore le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, a promis le pire au réseau de kidnapping du pays tant qu’il était encore en plein exercice de ses fonctions.
Franck R.
Ce fut en leur qualité de « Raiamandreny » que le Président Andry Rajoelina et son épouse ont tenu à apporter soutien et réconfort aux familles sinistrées suite au passage du cyclone Batsirai. Depuis hier, le couple présidentiel effectue une visite des Districts les plus touchés au niveau de la Région Vatovavy et celle Fitovinany pour constater les dégâts mais également apporter des aides. Pour la journée d’hier, ce fut au tour de Mananjary de recevoir la visite de la délégation dirigée par le Chef de l’Etat et son épouse. La descente a débuté par une visite de l’Hopitaly be, Centre hospitalier de référence régionale, complètement ravagé par le cyclone Batsirai. 90% des infrastructures qui composent cet établissement hospitalier ont été détruites. Aucun service n’a été épargné : la radiologie, la maternité, la salle d’accouchement, le bloc opératoire, la salle de garde et les logements du personnel sont complètement ravagés.
Tout en exprimant son soutien à la population de Mananjary, le Président Andry Rajoelina a donné des instructions fermes au ministre de la Santé, qui fait partie de la délégation, mais également au gouverneur et aux autorités locales afin de trouver des solutions à court terme. Le Chef de l’Etat a suggéré le transfert des patients vers un autre endroit dont le nouvel hôpital catholique en l’occurrence. Le couple présidentiel a fait un détour au marché de Mananjary suite aux doléances de la population sur la hausse excessive des produits de première nécessité (PPN), surtout le riz. Le Président a alors promis que des camions transportant des vivres vont venir et donné des consignes au ministre des Travaux publics, également membre de la délégation, à accélérer les travaux de réhabilitation des axes routiers qui ont été endommagés notamment la RN7 et la RN25.
Les sinistrés dans l’espoir d’une nouvelle reconstruction
Après Mananjary, le couple présidentiel a mis le cap sur Manakara qui fut le plus affecté dans la Région Fitovinany. La population locale était remplie d’espoir à l’accueil du Président et son épouse au Lycée Sileny Paul. 4 Fokontany ont été gravement touchés par le passage du cyclone Batsirai. Le District compte 8 000 sinistrés ainsi que de nombreuses habitations ravagées. Le Président de la République a réitéré son message de soutien et de réconfort à l’endroit de la population locale, tout en présentant ses condoléances aux familles endeuillées qui ont perdu des proches. Le District de Manakara compte de multiples dégâts : les bâtiments administratifs, les églises, les écoles, l’hôpital ainsi que les postes de la Gendarmerie et de l’Armée ont tous été endommagés. Le Chef de l’Etat a ordonné qu’un inventaire de tous les dégâts soit effectué dans les plus brefs délais. A l’instar de Mananjary, les sinistrés de Manakara bénéficieront tous d’aides de l’Etat à travers les « Vatsy Tsinjo ».
Au cours de ce déplacement, le Président a aussi pu voir les éléments métalliques complets destinés à la mise en place d’une superstructure qui permettra de mettre sur pied le pont Manakara Be dans les trois prochains mois. Un chantier qui s’inscrit parmi les « Velirano » du Président. La délégation présidentielle poursuivra sa visite dans d’autres Districts durant la journée de demain mardi 8 février.
Le bilan lors du passage du cyclone tropicale intense Batsirai dans le pays ne cesse de s’alourdir. Les derniers chiffres provisoires, émis par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), à la date du 7 février à 10h 30, en témoignent. Le nombre de personnes décédées remonte à 20 dans tout Madagascar. La majorité d’entre elles sont emportées par la crue des rivières ou encore l’effondrement des infrastructures, tandis que 55 241 personnes réparties dans 10 515 ménages sont sinistrées. 69 102 personnes sont déplacées dans les sites d’hébergement avant et après le passage du cyclone. Selon toujours les données collectées par ce département, 301 cases d’habitation sont endommagées. Beaucoup présentent des fissures, ou bien leurs toits sont arrachés par les vents, tandis que d’autres sont en partie emportées par l’eau. 3 062 habitations sont totalement détruites et 5 702 autres ont été inondées.
Cependant, des sources non-officielles avancent une trentaine de personne ayant perdu la vie durant le passage de ce cyclone. Et c’est le cas pour le District d’Ikongo. Selon le député Jean Brunelle Razafitsiandraofa, durant son intervention dans une chaîne privée de la Capitale, au moins 34 personnes sont décédées dans cette localité. Vingt d’entre elles ont péri lors d’un effondrement d’une habitation dans la nuit du samedi à dimanche. Une information que le BNGRC ne nie pas. « Il est encore difficile de recenser le nombre exact de personnes décédées jusqu’à ce que nous recevrons tous les rapports émis par nos équipes réparties dans toute l’île. Il y avait par exemple une personne décédée durant le passage de Batsirai. Or, sa mort n’a rien à voir avec le cyclone, mais elle s’est plutôt suicidée », explique un responsable.
En rappel, Mananjary, Mahanoro, Nosy Varika, Ikongo, Fianarantsoa et Farafangana sont durement touchés par le passage du cyclone tropical intense Batsirai. La destruction des villages avoisine des taux compris entre 60 et 98 %, selon une estimation.
Anatra R.
Après le passage du cyclone tropical Ana dans la Capitale, les habitants des bas- quartiers ont payé le prix fort avec les inondations. Excédés par la situation avec les conséquences des dalles éventrées, des canaux bouchés à chaque période de pluie, les jeunes joueurs de rugby issus des bas- quartiers ont pris leur destin en main en réalisant des actions de « Asa tagnamaro », cette fin de semaine. Le but est de réduire les lourds dégâts causés et laissés par la pluie dans leurs quartiers.
Mais où est-elle passée Oashna Tess ? Les jours passaient et devenaient très sombres pour les amis et proches de la rappeuse Oashna Tess, de son vrai nom Sozy Tessa, portée disparue depuis le jeudi 3 février dernier. Ce sont ses amis chanteurs, à l’instar de Mamy Gotso et sa mère qui ont fini par alerter les médias et les internautes, hier matin. Selon sa mère, cette jeune artiste qui n’est autre que la fille du rappeur légendaire Shao Boana n’a plus donné signe de vie depuis quatre jours alors qu’elle se trouvait dans la Capitale.
L'œil du cyclone très intense Batsirai a touché terre samedi dernier vers 20 h du côté de Mananjary. A son entrée, il a apporté un vent moyen de 165 km/h et des rafales de 230 km/h avec une vitesse de déplacement de 19 km/h. Toutefois, après avoir parcouru une grande partie de la Grande île, d'Est en Ouest, en espace de 12 heures, tout en restant globalement à un stade dangereux, il est enfin ressorti en mer à environ 25 km au nord de la ville de Toliara I à 19h locales.
Ruinée, la ville de Mananjary est détruite à 95 % après le passage du cyclone tropical intense Batsirai dans la nuit du samedi à dimanche. Les dégâts sont énormes. Plusieurs habitations en « falafa » ou en dur, des églises, écoles, bureaux administratifs, hôpitaux et même des sites d'hébergement pour accueillir les sinistrés se sont écroulés jusqu'au fondement, tandis que certaines familles ont vu leurs toits arrachés par le vent.
Le passage du cylcone Batsirai dans le pays a causé plusieurs dégâts matériels et humains. Selon une source non officielle, au moins dix personnes ont trouvé la mort. Elles ont été emportées par les crues des rivières ou coincées dans les habitations qui se sont effondrées. 3 personnes, issues d’une même famille sont décédées dans le District d’Ambalavao -Tsienimparihy. Leur maison s’est effondrée durant les fortes pluies et elles ont été coincées dans les détriments. Une personne a péri en traversant la rivière à Mahanoro, selon une source locale. La chute d’un arbre a fait une victime dans la Commune de Tatao, Manakara.
Autres temps, autres mœurs ! Le monde évolue. Il fut un temps où l’on ignore le côté humain dans la vie ou dans la gestion des entreprises privées ou même dans l’administration publique. Encore moins d’avoir le souci de la vie de la population environnante, à proximité de l’entreprise.
De quoi faire clouer les cinéphiles malagasy sur le fauteuil. Après plus de deux années de préparations et de tournages, le film « Jork Finale Imbilaya : Antson’ny rà », produit par NT Prod, en collaboration avec Jork, sortira le 24 février prochain selon les responsables au sein de la maison de production. Il s’agit d’un film inspiré des faits réels qui relatent les galères ainsi que le combat que mène « Jork », ce jeune homme à qui la chance n’a que très rarement souri. C’est l’histoire émouvante de la vie d’un enfant orphelin délaissé par la société.