Publié dans Culture

Rétrospective - Ces grands disparus de l’année 2021

Publié le mercredi, 29 décembre 2021


L'année 2021 arrive à son terme et encore une fois, plusieurs grands noms de la musique malagasy nous ont malheureusement quittés. Récemment, il y a tout juste une semaine, le groupe Zay a perdu son maestro, chanteur-compositeur et auteur du groupe, Nary de son vrai nom Zafindrakoto Andrianary et ce après avoir été  hospitalisé et testé positif à la Covid-19 de forme grave. Une triste nouvelle que les membres du groupe avaient du mal à croire au moment d’annoncer le décès du chanteur. Laissant dans le deuil des milliers de fans et le monde de la musique. Son départ a laissé sous le choc ses fans et le milieu artistique qui ont tous salué unanimement la grande gentillesse et le professionnalisme du chanteur. A la mi-novembre, trois mois après la mort de son ancien chanteur Désiré Andriamasivelo dit Dédé, le groupe Ny Railovy a aussi perdu un chanteur, auteur et compositeur Bruno Randriamahatana plus connu sous le nom de Biry, décédé à l’âge de 87 ans, le samedi 13 novembre. Il était le dernier de Ny Railovy.
Un grand vide
La disparition de tous ces grands artistes a laissé un grand vide à la culture malagasy. Le mois d’avril dernier, un autre grand a également rendu l’âme. Il était l’homme de fer du studio Mars, il a beaucoup apporté aux diverses variétés musicales qui ont bercé notamment les années 2000. Et bien avant Bagzana et Tsiliva, c’est avec le groupe Tsivery, qu’il a fondé, qu’a émergé les rythmes du « Kilalaka » du terroir malagasy. Méconnu du grand public, peut-être, il reste, pour la grande majorité, cet homme de l’ombre qui, depuis les coulisses ou les studios en l’occurrence, a toujours veillé sur l’excellence de la musique qu’il produit. Il s’agit de Bivy ou Aimé Ramanankoraisina de son vrai nom qui était parmi l’un des meilleurs arrangeurs musicaux à Madagascar.
Et le mois d’août dernier, le groupe Mahaleo a également perdu son batteur, de son vrai nom Charles Bert Andrianaivo. Ce musicien de la formation musicale emblématique du folk malagasy a tiré sa révérence. Le batteur Charles a rejoint les étoiles avec les autres membres du groupe dont Raoul, Nono, Fafah, Dadah.
 Le 16 novembre dernier, un groupe originaire de la  Région Vakinakaratra « Tarika Ivoara » venait aussi de perdre son chanteur Rasamoelina Mamy Antenaina Hérisson. Il était l’un des fondateurs du groupe.
Le reggae malagasy a également été bouleversé par le départ de Sammy Rastafanahy. Ce chanteur émérite de reggae, reconnu comme étant l’un des fiers porte-étendards, s’en est allé rejoindre le Panthéon aux côtés de son idole, Bob Marley. C’est le 19 septembre dernier que la nouvelle est tombée, le chanteur, auteur et compositeur s’est éteint à La Réunion. Ayant vaillamment fait face à la maladie, Sammy Rastafanahy laisse en héritage sa passion pour le reggae à tous ses fans de tous horizons.
Des jeunes disparus
Le 9 avril de cette année, le milieu de la musique malagasy a aussi perdu un jeune chanteur, un parolier et compositeur de sa génération en la personne de Rindra Razakaharison. Compositeur et arrangeur au sein du groupe Rindra, il était dans la fleur de l’âge. Le jeune artiste aurait été emporté par la Covid-19.
Le 28 mars, le monde artistique a été bouleversé par la disparition de la chanteuse Tsizaraina Nathalie Hortense Rajaonarivony dit Taa Tense. De nombreux amis artistes ont été dévastés par son départ. Selon les informations recueillies auprès de ses proches, elle a succombé des suites de son accouchement. Le nouveau-né a cependant survécu. Le dernier mot qu’elle a laissé sur le réseau social « facebook » adressé à son mari a déchiré encore plus le cœur de ses fans. Elle y déclare tout son amour à celui–ci et lui demande d’offrir à leur enfant toute l’attention dont il est capable.
Une pensée
Qu’ils soient acteur, créateur, danseur, musicien, poète, écrivain, tous ont marqué l’histoire de la culture. Si l’année 2021 a été rythmée par une ribambelle de temps forts entre autres, le miraculé Général Serge Gellé qui a survécu à un crash d’hélicoptère, l’apparition de Zambie devenu un héros local, le grand concert du groupe Ambondrona à Antsonjombe à la naissance de nombreux chanteurs et beatmakers, en passant par le divorce de la chanteuse Meizah avec son mari, elle a également été ponctuée de disparitions tragiques au fil des mois, créant une vague d’émotions à travers la Grande île.
Cet article rend hommage et adresse une grande pensée pour ces personnalités qui nous ont quittés durant les douze derniers mois.
Sitraka Rakotobe

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Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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