Publié dans Culture

« Tanà Design Week » - Une opportunité pour les citadins de s’approprier de la créativité malagasy

Publié le vendredi, 25 février 2022


Le grand jour approche à grand pas. Pour la première fois, la ville des mille abritera un événement riche en créativité dans toute sa splendeur. Ce sera du 11 au 19 mars prochain à la gare de Soarano. « Tanà Design Week », un événement initié au sein du Conseil consultatif pour la culture et les arts auprès de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), conçu par Domi Sanji, coordonné par Ihoby Rabarijohn, Imke Plinta, piloté par Johary Constellation et placé sous le patronage du maire d’Antananarivo. Neuf jours qui permettront à chacun une opportunité de voir et de s'approprier de la richesse créative malagasy à travers une exposition et vente de produits sélectionnés par  des créateurs. « Cette édition se distinguera par la conception de mobiliers urbains. C’est-à-dire, impliquer les habitants d’Antananarivo pour qu’ils s’approprient de leur ville à travers la conception participative de mobiliers urbains tels que les abribus, mobiliers pour le marché, taxiphones, etc. Nous incitons ainsi tout un chacun à y participer », déploient les organisateurs. Pour cette première fois, les organisateurs ont choisi d’exposer sur le thème  « Il était mille et un objets... manga » qui fait écho à Iarivo et à l'excellence, à la ville des mille jadis Analamanga. Il s’agit d’un événement jugé de grande envergure puisqu’il réunira des acteurs majeurs du design et de l'artisanat d'excellence de l’île, à l’instar de Le Crabe d'Or, Andrée Ethève, Domi Sanji, Nassara Design, Richianny, Sham'archi. Ces créateurs vont exposer une sélection de leurs productions personnelles.

Contribution
Les organisateurs tiennent à apporter du développement dans le secteur du design, à partir d’une ouverture d’un établissement. « On a constaté qu’il y a une manque de formation en matière de design à Madagascar. On envisage d’ouvrir une école de design à partir du niveau "Licence" pour épanouir cette secteur », indique Domi Sanji, initiateur et commissaire général du projet. En attendant, pour cette première édition, la programmation du « Tanà Design Week » sera riche, car en plus de l'exposition du travail des designers, des tables rondes et des conférences auront lieu afin d'appréhender les mille et une possibilités que permet le design. Un atelier visant à développer avec les habitants d'Antananarivo, des mobiliers urbains en phase avec leurs usages et leurs identités culturelles prendra place également au sein du lieu d'exposition. A noter que le Collectif de recherche-action, Johary Constellation a représenté Madagascar en 2020 à Lille Métropole/Capitale mondiale du Design, au Porto Design Biennale 2021 et participe régulièrement à des recherches internationaux. Les organisateurs prévoient de faire de  « Tanà Design Week » un événement  annuel du design et de considérer Antananarivo comme Capitale culturelle.
Sitraka Rakotobe

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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