Le talent malagasy se fait découvrir à l’étranger. Diverses expositions consacrées à la photographie se déroulent actuellement en France ou encore à Londres (Royaume-Uni). On notera particulièrement l’événement « Tate Modern » qui se déroule à Londres et auquel Malala Andrialavidrazana y participe. Il s’agit d’une nouvelle exposition imaginée par le commissaire Osei Bonsu qui réunit 36 artistes utilisant la photographie pour imaginer la nouvelle place de l’Afrique dans le monde.
L’artiste malagasy, Malala Andrialavidrazana expose trois œuvres, dont une récente tirée de sa série « Figures » débutée en 2015. Architecte de formation, cette artiste pioche dans l’iconographie des atlas, cartes postales, billets de banque, pochettes d’albums, timbres, drapeaux,… pour construire des collages visuels dessinant des récits qui ont l’Afrique et l’océan Indien comme territoires. Avec ses œuvres, Malala Andrialavidrazana tente d’écrire, à partir de l’imagerie populaire occidentale, une contre-histoire du continent et de ses peuples.
En outre, six photographes malagasy feront également une exposition de photographies documentaires à la galerie « Aux Docks d’Arles » située en France. Il s’agit d’une manifestation baptisée « From Antananarivo to Arles », concoctée par le photographe professionnel Rijasolo et la commissaire d’exposition Marie Lelièvre. Grâce au soutien du Fonds Yavarhoussen, cette autre exposition va permettre à six photographes malagasy de la nouvelle génération de montrer leur travail durant les Rencontres de la photographie d’Arles, un grand rendez-vous international des photographes et amateurs de photographie.
Près de 140 images seront exposées durant un mois dans la galerie « Aux Docks d’Arles ». Les commissaires ont choisi ces œuvres dans le travail de Miora Rajaonary, Henitsoa Rafalia, Viviane Rakotoarivony, Christian Sanna, Ako Randrianarivelo et bien sûr Rijasolo qui exposera sa série « La guerre du zébu », laquelle a reçu l’an dernier un prix « World Press Photo Award ». L’événement se tiendra du 19 juillet au 19 août au 44, rue du Docteur Fanton, Arles (France).
Par ailleurs, l’exposition « Lamba forever mandrakizay » qui se déroule à « Hakanto Contemporary » imaginée par les trois commissaires Joël Andrianomearisoa, Ludonie Velotrasina et Rina Ralay-Ranaivo invite aussi le public de la Capitale à y jeter un œil. Sur les lieux, le public découvrira une nouvelle facette de l’écrivain Jean-Luc Raharimanana. On connaissait l’auteur de « Tisser » ou des « Rêves sous le linceul » ou encore le co-scénariste de « l’Ile Rouge », un film de Robin Campillo. Cependant, à « Hakanto Contemporary », cet écrivain malagasy présente pour la première fois une série de dessins originaux extraits de ses carnets de notes pour la préparation de ses écrits, « des ratures sans prétention dans lesquelles il habille ses pulsions, déshabille les amertumes d’une société et déchire le voile de l’incertitude », comme le notent les commissaires de l’exposition.
Si.R