Publié dans Culture

« Taom-baovao malagasy » - Une célébration pas comme les autres

Publié le lundi, 11 mars 2024

La fête du Nouvel an malagasy a été célébrée en fanfare. Cette année, depuis que la communauté royale a trouvé un consensus sur la date de célébration de cet évènement, bon nombre de passionnés mais également de simples citoyens ont remis le « Taom-baovao malagasy » au goût du jour. Effectivement, pour cette année, les festivités se sont déroulées   les 10 et 11 mars du calendrier grégorien. Si l’on se réfère au nombre de gens qui sont venu à Mahamasina ou encore au Colisée du Rovan’i Madagasikara  à cette occasion, on pourrait  affirmer que cette fête commence à ne plus être intime. 

Durant les deux jours de réveillon et les deux jours de fête du « Taom-baovao malagasy », ils sont des milliers à s’être empressé de rejoindre ces occasions de réjouissance. Plusieurs personnalités publiques issues de chaque département ministériel formant le Gouvernement ont été représentées durant la cérémonie qui s’est tenue au Rovan’i Madagasikara. Ladite cérémonie a également été marquée par la demande des reliques du roi Toera, un roi sakalava décapité par les Français en 1897 et dont le crâne se trouve actuellement dans l’Hexagone, entre les mains des autorités françaises. Une demande de restitution de cet objet a été accentuée par les princesses descendantes du prince Kamamy et la princesse Fenosoa Ralandison, descendante du Prince Ratsimamanga. Ces deux personnalités ont uni leurs voix pour transmettre au représentant de la France un courrier. En outre, le mardi 5 mars dernier,  lors d’une interview exclusive dans son bureau à Anosy, le ministre de la Communication et de la Culture, Augustin Andriamananoro, a annoncé que le rapatriement du « Kabeso » du roi sakalava Toera, ainsi que celui des crânes de deux autres guerriers sakalava est prévu pour le mois septembre prochain.

Rite 

Il faut souligner que pendant un certain temps, les citoyens malagasy se sont habitués à voir les natifs d’Ambohidrabiby célébrer annuellement ce Nouvel an malagasy du côté de la ville d’Antananarivo. Comme à l’accoutumée, les deux jours de fête ont été rythmés par des danses, aux sons de musique animée par des artistes de renoms, divers jeux, la retraite aux lampions, le grand « kabary » et la dégustation de viande de zébus à profusion. Chaque année de ce Nouvel an, l’audience s’est réunie autour du « vary amin-dronono tondrahina tantely », une tradition unique qui ne s’oublie pas durant la cérémonie, où le riz s’accompagne de lait et de miel. 

Comme le veut notre coutume, cette fête est l’occasion pour les Malagasy de se réconcilier et de saluer entre des personnes issues de plusieurs générations. Un geste qui devra se faire une fois tous les ans. La bonne nouvelle c’est qu’hier, plusieurs milliers de familles ont honoré la pratique de cet événement, et ce dans une ambiance bon enfant pour admirer nos rituels et coutumes. Cependant, lors des précédentes célébrations, ces chiffres n’avaient pas pu être atteints. Le seul problème, c’est que cette journée de fête n’a pas été déclarée comme jour férié. Le peuple continue d’espérer que dans les jours et années à venir, le « Taom-baovao malagasy » se fêtera comme il se doit, exactement comme le Nouvel an inscrit dans le calendrier grégorien. 

 

Si.R

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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