Publié dans Culture

Simon Randria - Le départ d’une icône

Publié le dimanche, 11 août 2024
Le chanteur laisse derrière lui une discographie riche, un héritage inestimable et des souvenirs gravés dans l'âme des mélomanes Le chanteur laisse derrière lui une discographie riche, un héritage inestimable et des souvenirs gravés dans l'âme des mélomanes

Triste nouvelle. Le monde de la musique pleure la perte d’un grand compositeur et chanteur de l’ère « Kaiamba ». Le 10 août 2024 restera à jamais gravé dans les mémoires comme une journée de grande tristesse pour la Grande île. Simon Randrianatoandro, connu sous le nom d’artiste Simon Randria, le légendaire chanteur détenant les morceaux célèbres comme  « Ianao irery », « Mba rahoviana re » ou encore « Izay rehetra sitrakao » est décédé à l'âge de 70 ans. La nouvelle a été annoncée sur les réseaux sociaux. Son parcours, Simon Randria n'avait que sept ans lorsqu'il est tombé amoureux de la musique. Un groupe de jeunes guitaristes, mené par son voisin du quartier d'Ankazomanga, lui a appris à jouer cet instrument. Plus tard, grâce à sa passion pour la musique, il arrivait à maîtriser d’autres instruments dont le violon, le saxophone, la guitare, le clavier.... Beaucoup le considèrent comme un artiste emblématique originaire de Toamasina, bien que Simon Randria vienne en réalité de la Capitale où il a vécu toute son existence.
Autodidacte
 En 1972, il s'engage davantage dans les arts après avoir reçu une formation dans une chorale d'église. Cette même année, il sort son premier album, contenant deux chansons dont « Aok'é Aok'étsy »qui connaît un grand succès et figure parmi les œuvres les plus remarquées de cette époque. Depuis sa tendre enfance, Simon Randria a toujours été passionné par le quatrième art. En observant ses amis plus âgés jouer de la guitare, il a vite compris que l'expérience était essentielle. Il a d’ailleurs pris en photo toutes les séances où ces amis jouaient, ce qui lui a permis d'apprendre en les regardant. Au fil du temps, Simon a fabriqué une petite guitare, qu'il considérait comme « rare » à l'époque. L’un des conseils qu'il a retenus consistait à réviser les notes qu'il suivait, car cette pratique l’a aidé à progresser. Notons que c’était l’artiste producteur Jean Rabary de la troupe « Telo Miova » qui l’a soutenu à faire diffuser ses chansons à la station Radio Madagascar, après que celui-ci a été convaincu de son talent artistique. Une opportunité pour Simon Randria d’enregistrer ses chansons au studio Discomad.  En 1976, le chanteur était appelé à servir dans l'Armée pour une période de deux ans. Tout en poursuivant sa carrière artistique, il a été chargé de la gestion des instruments au sein de l'organisation musicale de l'Armée CAPSAT.
Révérence 
Simon Randria, à l'âge de seize ans, a composé une chanson marquante. Parmi ses œuvres, on peut particulièrement mentionner la chanson intitulée « Ianao Irery » dont la mélodie et l’arrangement musical continuent de toucher de nombreuses personnes. Cette chanson puise son inspiration dans une histoire vraie, vécue par l'une de ses sœurs. Les paroles résonnent avec des émotions profondes et des souvenirs poignants, rendant l'œuvre intemporelle et inoubliable. Les réactions à la nouvelle du décès de ce grand artiste ne cessent d’affluer. De nombreux artistes, célébrités et fans lui rendent hommage sur les réseaux sociaux. Dans un geste poignant, Solo Andrianasolo a rendu hommage à son homologue en se remémorant des moments partagés avec ce dernier. « Je me souviens de tout le temps qu’on a passé ensemble, lorsque nous étions encore élèves au Lycée J.J Rabearivelo en 1970. Dès fois, on priait ensemble à l'église St François Xavier d’Antanimena. J’admirais toutes les chansons que tu écrivais à cette époque, mon frère, y compris la chanson « Mba rahoviana re » que je n’ai jamais oubliée jusqu'à ce que j'aie pu obtenir la permission de l'emprunter. Merci pour tout l'art que tu avais apporté. Repose en paix mon frère Simon Randria ». Cet hommage de Solo Andrianasolo rappelle l'importance des liens et de la solidarité entre les artistes, ainsi que la pérennité de l'art, même en cas de perte de l’un de ses régisseurs.
Intemporelle
La disparition de ce grand nom de la musique a suscité une immense tristesse et une émotion palpable parmi les fans, les collègues artistes et l'ensemble de l'industrie musicale. Le chanteur Ndrina Ranaivo du groupe Zopanage  a partagé son chagrin sur Facebook : « Adieu le grand chanteur. Repose en paix Simon Randria ! ».
« Simon Randria était non seulement un grand artiste, mais aussi un homme de paix et un ami. Sa musique vivra à jamais dans nos cœurs », ajoute Mahery du groupe Johary. La disparition de ce chanteur très célèbre, lors de l’époque « Kaiamba », laisse un vide immense dans le cœur de ses proches, ses admirateurs et tous ceux qui ont eu le privilège d'être touchés par sa musique. Sa voix, désormais silencieuse, continuera de résonner à travers les enregistrements et les souvenirs, perpétuant l'héritage d'un homme qui a dédié sa vie à cet art. Il laisse derrière lui une richesse culturelle inestimable, de la musique qui continue de toucher l'âme et d'influencer les mélomanes, même ceux issus de la nouvelle génération.
Sitraka Rakotobe

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Editorial

  • Présents ou non !
    Sont-ils là ou non ? La présence ou non des agents du Federal Bureaucrate of Investigation (FBI), Police Fédérale américaine, fait jaser. Le sont-ils physiquement sur le territoire ? Les autorités le confirment. Tandis qu’une frange de l’opinion relayée par certaine presse locale doute ! Jusqu’à remettre en cause publiquement la véracité de l’information officielle. Des suites de l’éclatement de la sulfureuse « Affaire des cinq Boeing 777 » dont la dimension et les impacts dépassent de très loin les limites territoriales de la République Malagasy, l’Etat malagasy sollicite la coopération des Services internationaux plus compétents en la matière dont entre autres le FBI et l’Interpol. Une presse étrangère faisait état d’atterrissages en Iran de cinq Boeing 777 immatriculés à Madagasikara. La curieuse information avait fait l’effet d’une bombe à Antananarivo. Illico, le ministre des Transports et de la Météorologie, à l’époque des faits, Valéry Ramonjavelo, directement concerné et entouré…

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