Publié dans Culture

Exposition - Andri Marcel présente une pratique de la mosaïque à partir de matériaux recyclés

Publié le dimanche, 09 novembre 2025

L’exposition « Fihavanana, mitam-pihavanana » d’Andri Marcel, vice-lauréat du Prix Paritana 2025, se tient actuellement à la Fondation H, sise à Ambatomena, au centre-ville d’Antananarivo. S’agissant d’une ode à la résilience et à la solidarité qui s’offre aux visiteurs, ses œuvres transcendent la matière pour révéler la force du lien social. Cette exposition invite à une réflexion profonde sur la valeur du « fihavanana », cet esprit d’entraide, de solidarité et de réciprocité qui constitue le socle de la culture malagasy.

Depuis samedi dernier, cet artiste plasticien déploie ainsi une série d’œuvres qui transcendent la simple esthétique pour devenir un vibrant hommage à la cohésion sociale. A travers des mosaïques colorées, composées de sandales usées, de pneus et de boîtes de conserve, Andri Marcel donne une nouvelle vie à des objets du quotidien souvent relégués au rang de déchets. Ces fragments, assemblés avec finesse, prennent la forme de visages, de paysages ou de symboles, évoquant la richesse d’un tissu social tissé par la diversité et la solidarité.

L’artiste, architecte de formation et autodidacte dans la pratique de la mosaïque depuis 2010, mêle habilement techniques mixtes, mosaïque et patchwork, pour transformer ces matériaux modestes en œuvres d’une grande poésie. Chaque pièce devient une métaphore du vivre-ensemble, illustrant le fait que la société repose sur la réunion d’éléments hétérogènes, souvent rejetés ou oubliés, mais essentiels à la cohésion. Ce qui rend cette exposition particulièrement touchante, c’est la dimension humaine qu’elle véhicule. Andri Marcel ne se contente pas de créer des œuvres esthétiques. Il raconte une histoire, celle d’une communauté qui, face aux défis, trouve dans la solidarité une force inébranlable. La démarche de l’artiste souligne aussi l’importance du recyclage et de la valorisation des matériaux, en réaffirmant que la dignité et la mémoire collective peuvent naître de la récupération.

L’exposition, visible jusqu’au 7 décembre, s’inscrit dans le cadre du programme Paritana soutenant la résidence des artistes à Antananarivo. Elle témoigne de l’engagement d’Andri Marcel à faire dialoguer l’art, la société et l’environnement, en proposant une lecture poétique et engagée de la culture malagasy. « Fihavanana, mitam-pihavanana » n’est pas seulement une exposition. Il s’agit également d’une invitation à réfléchir sur la force du lien social, à travers le regard d’un artiste qui, avec simplicité et créativité, rappelle que la solidarité est une véritable mosaïque de toute société.

Si.R

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Editorial

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    Trois longues décennies après, le poids de la douleur pèse encore sur le cœur ! Le 6 novembre 1995, un implacable incendie réduit en cendres le Palais de Manjakamiadana. Trente ans plus tard, le 6 novembre 2025, la douleur reste vive et brise le cœur des gens notamment ceux ou celles étant originaires de l’Imerina. Une telle précision sert à survoler la susceptibilité des uns et à prendre soin de la frustration des autres. Le « Rovan’ny Manjakamiadana » que le feu a détruit sans pitié servait de domaine royal de l’Imerina. Les rois et reines des Hova, comme aimaient bien les étrangers et surtout les colons l’appeler ainsi, en guise de raillerie, vivaient dans ce Palais et ce depuis Andrianjaka. Certes, avant ce fils de Ralambo qui a investi la colline d’Analamanga qui sera le « Tananan’Iarivo », il y a le Rova d’Ambohimanga, le Rova d’Ambohidrabiby, etc. Le…

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