Publié dans Economie

Appui budgétaire - 100 millions de dollars pour le secteur de la santé et de l’éducation

Publié le vendredi, 27 mars 2020


Un accent particulier aux secteurs sociaux. La Banque mondiale a approuvé, hier, un prêt-programme à l’appui d’une politique publique de développement de 100 millions de dollars afin de soutenir les investissements de l’Etat malagasy dans le capital humain. Plus précisément, le financement servira à améliorer les ressources humaines dans les secteurs de la santé et de l’éducation, garantir la disponibilité des ressources budgétaires des secteurs sociaux et renforcer la protection juridique des femmes et des enfants. Selon l’indice du capital humain établi par la Banque mondiale, actuellement, un enfant né à Madagascar n’atteindra que 37 % du potentiel productif qu’il aurait obtenu s’il avait bénéficié d’une instruction complète et de soins de santé adaptés.

Entre 2012 et 2017, l’indice du capital humain de la Grande île est passé de 0,39 à 0,37, le plaçant en dessous de la moyenne en Afrique subsaharienne. Les enfants malagasy peuvent espérer terminer 7,5 années de scolarité lorsqu’ils auront atteint l’âge de 18 ans. Un chiffre ramené à 4,2 ans, si l’on tient compte de la qualité de l’apprentissage. A l’échelle mondiale, Madagascar est le quatrième pays avec un taux de retard de croissance le plus élevé chez les enfants de moins de cinq ans (42 %). De plus, le système de protection sociale dans le pays n’existe pas depuis longtemps et demeure sous-financé. Ce système ne touche que 5 % des personnes extrêmement pauvres. « En soutenant la volonté du Gouvernement d’investir dans la population, cet appui budgétaire vise à inverser la tendance inquiétante en matière de pauvreté », a déclaré Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale pour Madagascar.

30 000 ménages

Par ailleurs, cette opération permettra de mieux gérer les ressources financières affectées aux secteurs sociaux afin de fournir des filets de protection sociale à 30 000 ménages supplémentaires et de rendre l’exécution du budget plus transparente, conformément aux principes du libre accès aux données budgétaires publiques. « Les ressources humaines et financières avec lesquelles ils opèrent sont les deux éléments les plus importants pour les écoles et les centres de santé à Madagascar », explique Peter Holland, chef d’équipe de cette opération au sein de la Banque mondiale. « Le Gouvernement a lancé d’importantes réformes sur la formation et la sélection des enseignants et des professionnels de la santé. Ce sont les premières étapes importantes pour assurer l’avenir du capital humain de Madagascar ».

En effet, certaines actions ont déjà commencé à être menées, notamment l’approbation des normes pour le métier d’enseignant, le déploiement des mesures pour contrôler la qualité du recrutement des enseignants communautaires, le renforcement de la formation initiale des agents de santé. Par ailleurs, un guichet unique a été créé pour améliorer la gestion des ressources humaines dans l’ensemble de la fonction publique. Cela permettra de rationaliser le système afin de réduire considérablement les mauvaises affectations des fonctionnaires et de s’assurer qu’ils soient déployés en fonction des besoins.

Recueillis par Solange Heriniaina



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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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