Publié dans Economie

Consommation - Un effritement brutal du pouvoir d’achat ressenti

Publié le mercredi, 22 avril 2020


Apres trente jours de confinement, les ménages reprennent leurs activités quotidiennes. Même si la vie semble suivre son cours normal, cette reprise est difficile pour le portefeuille des Malagasy. Une baisse considérable du pouvoir d’achat est ressentie au marché. Le président de l’Alliance pour l’industrialisation durable à Madagascar, Rivo Rakotondrasanjy a déjà évoqué ce sujet. « Le pouvoir d’achat va encore s’effriter encore plus dans un contexte de morosité générale », avance-t-il. Il n’y a pas eu une hausse vertigineuse des prix, mais cette situation est surtout liée au contexte mondial et à la baisse des activités des entreprises.
Certains salariés sont envoyés en chômage temporaire. Ils n’ont donc pas perçu de salaire pendant un mois. D’autres ont continué à travailler mais leur revenu se trouvait réduit à cause de la crise. Alors que le salaire minimum de 200 000 ariary n’est pas appliqué dans toutes les sociétés, le revenu des ménages se trouve actuellement à son plus bas niveau. L’ensemble de ces situations se répercute ainsi sur la consommation. « Je limite au minimum mes dépenses. Nous avons consacré beaucoup d’argent pour faire face au confinement alors que notre  travail quotidien s’est arrêté. En plus, il y a eu une légère inflation au moment où nous avons effectué nos provisions. On se serre la ceinture jusqu’à la fin du mois », témoigne une dame. « L’activité commerciale reprend son cours timidement et ce, malgré le maintien des prix. Rattraper les pertes s’avère encore difficile jusqu’à ce que la situation économique se stabilise », ajoutent les commerçants. 
Les entreprises, de leur côté, se trouvent également dans le même sac. La relance partielle de l’économie leur réjouit le cœur, mais elles subissent toujours la baisse significative de la demande, notamment l’annulation des commandes. Cette dernière entraine inévitablement la diminution du chiffre d’affaires. Une partie des boutiques soldent leurs marchandises afin d’attirer les acheteurs. Une réduction de prix de l’ordre de 10 à 50 % s’affiche dans les rayons.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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