Publié dans Editorial

Leçons à retenir

Publié le dimanche, 27 juillet 2025

Des vents violents secouent le pays, de part en part, sèment la panique et ébranlent les esprits. Tout juste comme les malheurs causés par la misère poignante, parmi les plus pauvres du monde, par l’insécurité galopante ne suffisent point pour que d’autres souffrances viennent s’abattre en sus. Des sages et observateurs inquiets ne pouvaient pas ne pas s’interroger pourquoi tous ces maux ? Serions-nous des peuples  maudits ? Négatifs ! Mais, pourquoi ? 

D’abord, nous, les Malagasy, nous avons une maladie incurable : la mémoire courte ! Nous oublions trop facilement. Tellement, nous, notamment les dirigeants, des deux camps, du pouvoir et de l’Opposition et nous les citoyens lambda, on est obnubilés par les difficultés quotidiennes de la vie que nous ne gardions pas en mémoire le passé quoique le plus récent, afin qu’on puisse améliorer les points positifs et corriger les erreurs.  Incapables de tirer les leçons du passé, on retombe au même trou. Durant ces six décennies et demie d’indépendance, si nous étions à même de corriger au fur et à mesure nos tirs, certainement nous avions pu toucher la cible au lieu de revenir à zéro, à l’éternel départ. Résultats, soixante-cinq ans après l’accession à  l’indépendance, le pays tourne en rond et pire, descend de façon irréversible et touche le fond ! Et attention, nous ne pouvons pas faire porter le chapeau sur la tête de quelqu’un d’autre. Nous, les Malagasy, nous sommes responsables, nous-mêmes surtout ceux ou celles qui furent aux manettes du pouvoir, de nos décadences. Certes, des efforts ont été consentis et accomplis, les résultats sont palpables. Cependant, l’ampleur des dégâts et la profondeur des séquelles sont telles que les résultats positifs ponctuels ici et là, finalement des gouttes d’eau jetées dans l’océan, ne parviennent pas à … renverser la vapeur. 

La fête d’anniversaire d’Ambohimalaza qui vire au drame, au macabre et au cauchemar doit nous interpeller et servir de leçon. Un évènement qui fend nos cœurs avec ses macabres cortèges de décès et des victimes qui se soignent encore. Heureusement qu’il y a eu des rescapés. Nos sincères condoléances vont en direction des familles éplorées. Que la grâce du Maitre des cieux puisse les guérir pour toujours ! 

Quelles leçons à tirer ? Ce triste évènement d’Ambohimalaza aurait dû s’arrêter là comme toute fête gâchée par tel ou tel incident. Mais la mauvaise gestion de l’affaire par certaines autorités publiques — en particulier sanitaires — aurait pu aggraver considérablement la situation. Et  les interventions  de certains, suivies de maladresses, au lieu d’apaiser affolent les esprits. En fait, le procureur de la République est la seule personnalité publique habilitée à intervenir en public. Il ou elle rend compte des résultats de l’enquête et des décisions prises par le Parquet à ses supérieurs hiérarchiques. L’intervention du Chef de l’Etat a été perçue pour remettre de l’ordre dans ce brouhaha.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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