Baisse du commerce international
En réalité, la monnaie nationale s’apprécie lorsqu’il y a une rentrée de devises. Cela se concrétise à travers les exportations. Dans le cas inverse, il y a une sortie de devises lorsqu’on effectue des importations car l’échange favorise les monnaies étrangères. Il faut savoir que le commerce mondial s’est ralenti depuis le début de la pandémie. Cette morosité se répercute ainsi sur notre balance commerciale. Au début de cette année jusqu’au mois de mars dernier, la valeur des exportations ne cesse de décroître. Elle se chiffrait à 808 milliards d’ariary en janvier, 769 milliards en février et a chuté jusqu’à 604 milliards d’ariary en mars dernier. Il en est de même pour les importations à cause de la fermeture des frontières et l’application du confinement au niveau mondial. Celles-ci coûtaient 1 048 milliards d’ariary en janvier, 1 306 milliards d’ariary en février et tombaient jusqu’à 910,7 milliards d’ariary en fin du mois de mars.
Appréciation attendue
Malgré cette récession considérable du marché international, une appréciation de l’ariary par rapport au dollar est en vue puisque le pays a récemment bénéficié d’un financement extérieur. Ce prêt de 440 millions de dollars de la part des partenaires techniques et financiers représente une rentrée de devises. On peut donc s’attendre à une appréciation de notre monnaie par rapport au dollar au mois de mai.
Solange Heriniaina