Publié dans Economie

Exploitation illicite de bois précieux - 200 madriers de palissandre et 245 de bois ordinaires saisis

Publié le dimanche, 03 mai 2020

Des marchands interceptés à Toamasina. Tel est le constat fait par les autorités au niveau de la Direction générale de l’environnement et du développement durable de la Région Atsinanana (DREDD), suite à une descente auprès de marchands illicites de bois précieux et ordinaires. « Samedi dernier, nous avons reçu des renseignements de la part de citoyens responsables concernant une vente illicite de bois, dans le marché d’Ankirihiry à Toamasina. Nous avons alors mené notre enquête. A l’issue de cela, nous avons demandé une autorisation pour une perquisition au procureur.

Nous avons donc effectué une descente où nous avons saisi 200 madriers de palissandre et 245 de bois ordinaires », ont précisé les responsables au niveau de la DREDD Atsinanana, rapportant les faits sur la situation actuelle dans leur localité. Il faut croire que les profiteurs de la situation sanitaire actuelle ne cessent d’augmenter. Cette saisie s’ajoute ainsi aux deux premières effectuées par les autorités à la fin du mois d’avril dernier, dans les différentes régions du pays. 

Effectivement, vu que les autorités se focalisent particulièrement sur les actions pour endiguer cette pandémie de coronavirus dans le pays, ils croient avoir le champ libre pour piller les ressources naturelles du pays et les exploiter facilement en ignorant toutes les règlementations en vigueur. Il ne faut pas oublier que depuis le début de l’année 2019, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a sorti la note d’instruction n°1/MEDD/Mi du 29/01/ 2019 et la note explicative n°114/19/MEDD/SG du 19/02/2019, notamment pour gérer au mieux les ressources forestières de la Grande île et aussi veiller à leur utilisation rationnelle, transparente et surtout durable. Si les pratiques actuelles sur l’exploitation des ressources forestières continuent en effet, le pays risque de perdre toutes ses forêts primaires d’ici une dizaine d’années. 

C’est pourquoi, il est important de renforcer les systèmes de surveillance et de protection de ressources, plus particulièrement en ces temps de crise. En tout cas, la suite de cette affaire est remise entre les mains des Forces de l’ordre ainsi que le Tribunal de Toamasina. 

Rova Randria

 

 

Fil infos

  • Parlement - Clap de fin pour le Sénat
  • Face-à-face entre un fourgon et un camion - Un survivant dans un état critique
  • PLFI 2026 - Un budget insuffisant et opaque selon le Collectif des citoyens
  • Famille Ravatomanga - Domicile et bureau « visités » à une heure du matin…
  • Fausses et illégales perquisitions - Des auteurs toujours en circulation
  • Groupe Sodiat - Tous les comptes bancaires de ses sociétés bloqués ! 
  • Coopération bilatérale - D’Antananarivo au Grand Sud, Paris lance des projets inclusifs à Madagascar
  • APMF - Le personnel lance un ultimatum
  • Assises des partis politiques - Une transition de trois ans et un partage de sièges
  • Antananarivo sous les eaux - L’héritage de nos choix collectifs

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

A bout portant

AutoDiff