Publié dans Economie

Filière vanille - Une campagne morose

Publié le lundi, 11 mai 2020

Clôturé à la fin de ce mois. La filière vanille a subi une campagne assez morose cette année, surtout pour les 120 exportateurs qui ont obtenu leur agrément. D’après la Banque centrale de Madagascar, les recettes provenant de cette filière ont chuté de 52,1 % au cours des trois premiers mois par rapport à la situation de l’année précédente. En plus, ce produit phare d’exportation a connu une chute au niveau des prix à cause de la baisse spectaculaire de la demande. Les opérateurs risquent de se retrouver avec des stocks non écoulés. « Le  prix de la vanille n’a cessé d’augmenter ces dernières années pour atteindre des sommets.

Cependant, les industriels se sont retournés vers des produits de synthèse, donc moins coûteux, pour délaisser progressivement la vanille naturelle. Cela a causé un impact direct sur le prix de la vanille. La demande mondiale est désormais en baisse et Madagascar se retrouve avec un stock considérable de vanille que les exportateurs auront du mal à écouler avant la fermeture de la campagne », souligne Sambavanilla, une entreprise travaillant dans la filière. Rappelons que les avis divergent concernant cette diminution des prix. D’autres évoquent également que cette situation est liée à l’existence des entreprises informelles qui écoulent des produits de mauvaise qualité. Tout cela a vraiment créé une polémique auprès des opérateurs.  

Malgré tous ces problèmes, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a déjà tenté de sauver la filière, en établissant en février dernier un prix de référence pour ce produit. Depuis, le kilo de la vanille est proposé à 350 dollars, soit environ 1 295 000 ariary sur le marché international, tandis qu’elle est vendue à 900 000 ariary le kilo sur le marché intérieur. Mais ce prix a été difficilement respecté sur le marché local. Certains osaient même acheter la vanille à 700 000 ariary le kilo. 

Quoi qu’il en soit, la reprise des exportations et des importations de biens et services est liée à l’évolution de la pandémie à l’échelle mondiale. La situation ne sera pas rétablie d’ici la fin du mois. Toutes les prévisions durant les prochains trimestres restent pessimistes. Au début de cette année jusqu’au mois de mars dernier, la valeur des exportations ne cesse de décroitre. Elle se chiffre à 808 milliards d’ariary en janvier, baisse à 769 milliards en février et chute jusqu’à 604 milliards d’ariary en mars. Pourtant, les exportations figurent parmi les grands secteurs pourvoyeurs de devises. Elles représentent 6,8 % du produit intérieur brut, c’est-à-dire la somme de toutes les valeurs ajoutées dans le pays.

Solange Heriniaina 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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