Publié dans Economie

Factures de la JIRAMA - Les abonnés préfèrent payer en une seule fois

Publié le vendredi, 15 mai 2020

Dans le cadre du plan d’urgence social mis en place par l’Etat face à la crise générée par la propagation du coronavirus dans le pays, la JIRAMA a proposé à ses abonnés d’échelonner le paiement de leurs factures énergétiques des trois derniers mois. L’objectif étant d’alléger les charges financières pesant sur les ménages alors que le revenu a été particulièrement réduit, étant donné la situation. Toutefois, malgré la mise en place de cette mesure, la majorité des clients de la société nationale d’eau et d’électricité ont penché vers le paiement en une seule fois.

Il n’y a qu’à voir les longues files d’attente auprès des différentes agences de la JIRAMA dans la Capitale, au début du mois. Et les statistiques confirment ce choix. « Effectivement, en révisant le montant des factures pour le mois de mars dernier, près de 55 % de nos clients domestiques et 74% de nos abonnés industriels ont encaissé leurs factures. Par déduction, nous catégorisons alors les 45 % des clients domestiques et les 26 % des industriels parmi ceux qui effectueront un paiement échelonné à partir du mois de juillet, comme nous l’avons annoncé dernièrement », a précisé Thierry Ramangasoavina, directeur principal commercial de la JIRAMA.  

« Je préfère payer à mon habitude. Je n’ai pas envie que mes factures s’accumulent, et qu’au mois de novembre prochain, je me retrouve encore à payer mes factures du mois de mars. Je préfère laisser cette alternative à ceux qui en ont vraiment besoin », confie Vony, une mère de famille et caissière dans un supermarché. « C’est une mesure vraiment adaptée pour la situation actuelle. Mais pour ma part, je préfère payer mes factures tant que j’ai de l’argent. Je n’aime pas avoir des dettes ou autres factures impayées », rajoute Claude, employé dans une entreprise offshore à Antananarivo. 

Toutefois, ces chiffres pourraient encore être modifiés dans les prochaines semaines, contrairement au choix des abonnés de la JIRAMA. « Les chiffres pour le mois d’avril sont en effet encore en pleine évaluation. Les clients continuent jusqu’à maintenant de s’acquitter de leurs factures auprès de nos agences. Cependant, les résultats actuels montrent les mêmes tendances que ceux du mois de mars », soutient le directeur principal commercial de la Jirama. Dans tous les cas, la société ne tiendra pas compte des retards de paiement vu la situation actuelle. Les clients pourront toujours payer leurs factures auprès des agences ou via le système « mobile money ».   

Rova Randria

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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