Il n’y a qu’à voir les longues files d’attente auprès des différentes agences de la JIRAMA dans la Capitale, au début du mois. Et les statistiques confirment ce choix. « Effectivement, en révisant le montant des factures pour le mois de mars dernier, près de 55 % de nos clients domestiques et 74% de nos abonnés industriels ont encaissé leurs factures. Par déduction, nous catégorisons alors les 45 % des clients domestiques et les 26 % des industriels parmi ceux qui effectueront un paiement échelonné à partir du mois de juillet, comme nous l’avons annoncé dernièrement », a précisé Thierry Ramangasoavina, directeur principal commercial de la JIRAMA.
« Je préfère payer à mon habitude. Je n’ai pas envie que mes factures s’accumulent, et qu’au mois de novembre prochain, je me retrouve encore à payer mes factures du mois de mars. Je préfère laisser cette alternative à ceux qui en ont vraiment besoin », confie Vony, une mère de famille et caissière dans un supermarché. « C’est une mesure vraiment adaptée pour la situation actuelle. Mais pour ma part, je préfère payer mes factures tant que j’ai de l’argent. Je n’aime pas avoir des dettes ou autres factures impayées », rajoute Claude, employé dans une entreprise offshore à Antananarivo.
Toutefois, ces chiffres pourraient encore être modifiés dans les prochaines semaines, contrairement au choix des abonnés de la JIRAMA. « Les chiffres pour le mois d’avril sont en effet encore en pleine évaluation. Les clients continuent jusqu’à maintenant de s’acquitter de leurs factures auprès de nos agences. Cependant, les résultats actuels montrent les mêmes tendances que ceux du mois de mars », soutient le directeur principal commercial de la Jirama. Dans tous les cas, la société ne tiendra pas compte des retards de paiement vu la situation actuelle. Les clients pourront toujours payer leurs factures auprès des agences ou via le système « mobile money ».
Rova Randria