Publié dans Economie

Tsaradia - Une perte estimée à 10 milliards d’ariary

Publié le jeudi, 21 mai 2020


La filiale domestique d’Air Madagascar se bat pour sa survie. Tsaradia lancera officiellement son premier vol tout-cargo, dimanche prochain en direction de Sambava. Ce service a surtout été mis en place pour permettre à la compagnie de compenser les pertes face à la suspension des vols intérieurs en raison de la crise sanitaire actuelle mais aussi pour avoir de quoi assurer ses dépenses. « Aujourd’hui, nous estimons nos pertes entre 2,5 à 3 millions de dollars, soit entre 8 à 10 milliards d’ariary. Effectivement, au lendemain de la suspension des vols, nous avons enregistré plus de 6 000 annulations. Ce vol tout-cargo sera alors une bouffée d’oxygène pour la compagnie mais aussi pour notre économie, surtout que nos principales sources de revenus se sont principalement reposées sur le rapatriement des ressortissants européens et le transport des matériels et kits médicaux, sans oublier la réouverture momentanée des vols régionaux du 7 au 9 avril dernier »  a précisé Andriamamonjy Rafanomezantsoa, directeur général de Tsaradia, mercredi dernier, lors d’une entrevue avec quelques membres de la presse, à La Tour à Ankorondrano, avant de rajouter que « ce projet de vol-cargo ne date pas d’hier. Nous l’avons préparé depuis le mois d’août 2019. Ce sera une solution à long terme pour améliorer les revenus de la compagnie».
Malgré ces pertes, Tsaradia a quand même continué de tourner, contrairement aux compagnies opérant sur le continent africain comme Air Mauritius qui s’est placé en redressement judiciaire ou encore South Africa Airways qui a mis la clé sous la porte. « Même avec la crise, nous n’avons pas mis nos employés au chômage, que ce soit partiel ou total. Nous avons continué de fonctionner jusque-là. Ces vols tout-cargo devraient alors, si tout se déroule comme prévu,  tenir ce même rythme tout en limitant les dégâts pour encore un mois et demi ou deux, dans la mesure où ils couvriraient 5 à 10% de nos revenus », a soutenu le premier responsable de la compagnie. Effectivement, le kilogramme sera vendu à partir de 4 500 ariary, mais elle variera en fonction de la catégorie du produit à transporter. D’une capacité de 5,5 tonnes, l’ATR devrait ainsi rapporter plus de 25 millions d’ariary, en aller simple, mais il faudra encore en retirer les charges fixes.
Plan de redressement
Toutefois, un plan de relance est déjà en cours d’élaboration pour appuyer Tsaradia dans son redressement, après cette crise sanitaire. La compagnie a déjà approché ses différentes partenaires techniques et financiers pour leur faire part de leurs besoins et de leurs attentes. « La phase de redressement est en préparation. Plusieurs scénarios sont actuellement abordés dans le plan de relance pour adapter les mesures prises en fonction de l’évolution de la situation. 70% de notre clientèle par exemple sont des touristes étrangers. Nous devons alors cibler la diaspora malagasy qui reviendra dans le pays », a expliqué le DG de Tsaradia. En tout cas, Tsaradia s’adaptera au fur et à mesure de l’évolution de la situation sanitaire dans le pays.
Rova Randria

Fil infos

  • Affaire des Boeings 777 - Madagascar sollicite Interpol et le FBI
  • CUA  - Le paiement du salaire des employés assuré malgré la difficulté 
  • Semaine de l’Industrialisation de la SADC - Le Président Rajoelina met en avant les efforts malgaches
  • Gouvernement - Le ministre Valéry Ramonjavelo limogé
  • Faux et usage de faux, atteinte à la sûreté de l’Etat - Deux opérateurs économiques recherchés 
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Infrastructures de santé - Maroantsetra dotée d’un centre hospitalier de pointe
  • Actu-brèves
  • RN5 - Le défi de la réhabilitation de l’axe Mananara – Maroantsetra lancé

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Sous-bois
    Un arbre peut en cacher un autre ! Une affaire peut en cacher une autre ! Une similitude simple, en apparence, mais reflète une réalité déconcertante. Dans la vie « sociétale » entre les arbres dans la grande forêt dite forêt vierge, il y a en fait « deux forêts » : la forêt des grands arbres et la forêt des petits arbres appelée aussi le sous-bois. La première, constituée de hauts bois où l’on peut rencontrer des essences à haute valeur ajoutée. La seconde, essentiellement composée des bois de petite taille. La relation entre ces deux types d’essence n’est pas si facile que ça ! La première cache la seconde. Les grands arbres et le sous-bois ont un point commun : le besoin des rayons solaires pour survivre. Et c’est une lutte permanente entre les deux. Quelle analogie, une grande affaire cache une autre ! En effet, sous l’ombre…

A bout portant

AutoDiff