« Le contexte actuel a permis de mettre en exergue que les services de télécommunication représentent chaque jour un produit essentiel, même de première nécessité. Pourtant, nos produits sont encore taxés comme des produits de luxe ou des produits néfastes pour la santé avec des droits d’accises fixés désormais à 10 %, en plus de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) de 20 %. Il ne faut donc pas s’étonner que le taux de pénétration de ces services reste l’un des plus faibles de l’Afrique, soit 37 %. D’après une étude en effet, il y a un lien direct entre le taux de taxation et le taux de pénétration ou d’usage des produits de télécommunication », soutient Patrick Pisal Hamida, administrateur directeur général du Groupe Telma et président du GTM.
Toutefois, jusque-là, les opérateurs se sont abstenus de répercuter aux usagers du pays la hausse des DA, afin de pouvoir favoriser l’utilisation des produits et services de télécommunication à un prix accessible. De ce fait, en compensation de cette baisse ou de la suppression des droits d’accises, les opérateurs ont pris un engagement. « En anticipation du plan de relance de l’économie malagasy, l’ensemble des opérateurs s’engagent, en contrepartie, à investir un montant équivalent à la baisse des droits d’accises sur les infrastructures de téléphonie mobile afin d’accélérer le développement des infrastructures et l’accès de la population aux services numériques, télécommunications et mobile banking inclus », ont-ils déclaré dans un communiqué.
En tout cas, jusqu’à présent, les autorités du service public n’ont pas encore annoncé de mesures face à cette demande du GTM. Les opérateurs ont notamment opté pour cette démarche pour espérer une modification avec la loi de Finances rectificative (LFR) 2020.
Rova Randria