Publié dans Economie

Agriculture et élevage à Madagascar - Limiter au maximum les pertes au niveau des producteurs

Publié le dimanche, 07 juin 2020


Une priorité. Avec la crise sanitaire sévissant à Madagascar, les industries et les entreprises ne sont pas les seules impactées. Le domaine agricole subit également les répercussions de la propagation de cette pandémie de coronavirus dans le pays. Dans la chaîne de production, tous les acteurs sont en effet interdépendants. De ce fait, quand les industries sont obligées de réduire leur production en raison de la baisse des ventes, les producteurs voient également leurs revenus diminuer en même temps car les industries achètent moins de matières premières. Actuellement donc, le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche privilégie la limitation au maximum des pertes enregistrées au niveau des producteurs. « Un plan de relance pour le secteur agricole mais aussi halieutique est en cours de mise en œuvre. Une proposition de projet en ce sens a été alors adressée au Fonds international pour le développement agricole (FIDA). Ce dernier a en effet lancé pour tous les pays vulnérables du monde entier le Mécanisme Covid-19 de relance en faveur des populations rurales pauvres. Cette proposition permettra d’activer ce mécanisme pour Madagascar. Dans tous les cas, le défi consiste à pallier au déficit alimentaire à travers un appui plus conséquent à l’augmentation de la production, mais aussi à limiter la baisse de revenus des producteurs à travers l’appui à la commercialisation, au stockage mais aussi à la conservation et à la transformation des produits », ont mentionné les responsables au niveau du ministère, la semaine dernière, lors d’un atelier de finalisation de l’accord conclusif de l’évaluation de la stratégie et du programme pays du FIDA à Madagascar.
Au cours des sept dernières années, le FIDA a continuellement appuyé le développement de la filière agricole dans la Grande île, plus particulièrement dans le domaine de l’entrepreneuriat à travers six projets comme DEFIS (Programme de développement des filières agricoles et inclusives) ou encore PROSPERER (Programme de soutien aux pôles de microentreprises rurales et aux économies régionales), d’un montant total de 510 millions de dollars, soit 1 887 milliards d’ariary. Plusieurs projets ont notamment introduit des innovations palpables, conduisant à des résultats positifs. « Par exemple, le fonds a réussi à intégrer un grand nombre de microentreprises et petites entreprises dans des secteurs à forte valeur ajoutée, en associant des organisations paysannes à des opérateurs de marché, ce qui a amélioré l’accès des producteurs aux marchés.  D’un autre côté, à travers les différents projets soutenus par le fonds, près de 70 000 personnes ont bénéficié d’activités de formation et de sensibilisation qui sont essentielles pour le développement des capacités de nos bénéficiaires et la diffusion des techniques de production améliorées », a déclaré Fabrizio Felloni, responsable par intérim du Bureau indépendant de l’évaluation du FIDA, dans son rapport.
En tout cas, le bilan des projets du FIDA dans le pays est positif dans le sens où une évolution considérable a été constatée au cours des dernières années en termes de productivité locale, de revenus et d’entrepreneuriat. L’amélioration de la production rizicole à Alaotra-Mangoro et en Haute-Matsiatra de cette année le montre bien. 
Rova Randria

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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