Publié dans Economie

PME et PMI - Aucun moyen financier pour payer les impôts

Publié le mardi, 09 juin 2020


Lundi 15 juin. C’est la date de paiement des impôts synthétiques pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 200 millions d’ariary. Cette échéance fiscale concerne surtout les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les petites et moyennes industries (PMI). Bien que le deadline approche, ces sociétés n’ont aucun moyen financier pour honorer leur obligation fiscale. La crise sanitaire a vraiment ralenti les activités économiques. Le pouvoir d’achat des consommateurs, de son côté, s’effrite suite au chômage partiel des entreprises. En réalité, les entreprises manquent terriblement de trésorerie. « Certes, nous avons réalisé un chiffre d’affaires avant la pandémie. Cependant, la crise sanitaire a basculé toute la situation. Normalement, nous mettons toujours de côté une somme dédiée au paiement des impôts. Mais nous avons utilisé l’argent au paiement des charges fixes comme les loyers et les salaires des personnels. En plus, notre chiffre d’affaires a vraiment baissé lors de la déclaration de l’état d’urgence sanitaire. Personne ne circule après 13 heures. Comme d’autres restaurants, nous avons adopté les services de livraison mais les bénéfices restent faibles », témoigne un restaurateur.
D’après le président du groupement du patronat malagasy (FIVMPAMA), Razafiarison Andrianavalomanana, des entreprises ont dû fermer leur porte à cause de la crise économique, liée à la pandémie. En parallèle, certains établissements bancaires ne mettent pas en vigueur le moratoire adopté avec le Gouvernement. « Faute de liquidité, les institutions de microfinances n’appliquent pas cette mesure. Certains grands établissements n’ont également pas respecté cette disposition même si les entreprises sont réellement en difficulté », explique-t-il. A noter que 60 % des entreprises recourent aux emprunts bancaires pour leur fonds de roulement. Une rencontre entre l’Etat et le secteur privé se tiendra demain. D’après le ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandrato, hier au Sénat, les discussions se focaliseront sur les PME et les PMI.
Solange Heriniaina                        


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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