Publié dans Economie

Huiles essentielles - Un marché de 640 millions de dollars par an pour Madagascar

Publié le lundi, 08 juin 2020

Fort potentiel économique. Vu l’évolution de la situation, les huiles essentielles peuvent devenir le nouveau produit phare de la Grande île et le nouveau filon des investisseurs. La demande a effectivement explosé depuis le début de la pandémie de coronavirus. D’après une source auprès du Groupement des exportateurs d’huiles essentielles, extraits et oléorésines de Madagascar (GEHEM), l’exportation de cinéol devrait au moins doubler pour cette année. De même pour le « Ravintsara », dont le volume d’exportation devrait atteindre les 200 tonnes.  

A l’heure actuelle, la tendance mondiale se tourne davantage vers des produits plus sains et naturels. Pour la France par exemple, une enquête menée par Ipsos a révélé que près de 41 % des Français utilisent désormais des traitements naturels pour se soigner. « Ce chiffre inclut les utilisateurs d’homéopathie (25 %), d’aromathérapie (19 %) qui sont des produits exclusivement à base d’huiles essentielles et la phytothérapie (17%), exclusivement à base de plantes. 4 utilisateurs de traitements naturels sur 10 ont augmenté leur utilisation de produits naturels au cours des deux dernières années. 75 % des Français envisagent d’en utiliser à l’avenir pour se soigner, ce qui prouve un bon potentiel de croissance pour ces produits » rapporte l’Organisme Economic Development Board of Madagascar (EDBM).

De plus, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les dépenses liées aux médecines non conventionnelles dans le monde sont non seulement considérables mais également en hausse rapide. Ainsi, d’après les estimations des opérateurs, le marché des huiles essentielles pourrait passer de 104 millions à 640 millions de dollars de revenus pour Madagascar, soit de 384,8 milliards à 2 368 milliards d’ariary. « A Madagascar, nous avons une pharmacie à ciel ouvert. Les principes actifs contenus dans les plantes médicinales peuvent aisément concourir à remplir une pharmacie », se réjouit Stéphanie Rakotomalala, CEO de la startup Masoala Laboratoire.

Huit zones

Pour arriver à cet objectif, huit zones d’émergence agricole ont ainsi été identifiées du nord au sud du pays, avec des cultures spécifiques. Madagascar peut se positionner avec ses 8 millions ha de surface cultivable dont 2,6 millions ha viabilisés et près de 150 000 ha de surface certifiée biologique. Les Régions concernées sont celle de Diana, de Sava, d’Alaotra- Mangoro, d’Atsinanana associées à Vatovavy-Fitovinany, Bongolava, Atsimo-Atsinanana mais aussi Anosy et les régions de Vakinankaratra et d’Amoron’i Mania combinées. A chaque zone sera attribuée quatre cultures. Pour Alaotra-Mangoro par exemple, les plantations se concentreront sur le « Ravintsara », la cannelle, le géranium mais aussi le curcuma.

Avec ces prévisions, miser sur les huiles essentielles pourrait notamment contribuer à la relance de l’économie de la Grande île, en appliquant des mesures inclusives et respectueuses de l’environnement.

Rova Randria

Fil infos

  • Fin de l’AGOA - L’industrie textile malgache en mauvaise posture
  • Conjoncture - L’Etat prône le dialogue
  • Fausses informations - La RFI invitée à inspecter MS Academy
  • Conjoncture - Pronostic vital engagé ?
  • Conjoncture - Le nom du nouveau Premier ministre attendu ce jour !                               
  • Mouvement  du 25 septembre 2O25 - L’Alaotra-Mangoro dans l’expectative                                             
  • Manifestations de la Gen-Z - Les journalistes victimes de grenades lacrymogènes
  • ACTU-BREVES
  • Emeutes à Madagascar - Le Gouvernement rejette le bilan de 22 morts avancé par l'OHCHR
  • Président Andry Rajoelina - - Dissolution du gouvernement - Pas de troisième mandat - Reconnaissance d'erreurs

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Des fondamentaux
    Que la commémoration de la Journée internationale de la non-violence, le 2 octobre 2025, nous soit offerte pour revisiter les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit. En guise de préalable, il nous est obligé de noter que le rappel des principes de la démocratie et de l’Etat de droit n’est pas l’apanage unique d’un seul courant d’idée ou d’un camp par rapport au pouvoir en place. Tout le monde, tout citoyen, conscient de la nécessité de faire appliquer strictement les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit ont le sacré devoir de tirer la sonnette d’alarme en cas de violation caractérisée.

A bout portant

AutoDiff