Publié dans Economie

JIRAMA et clients - Le courant ne passe pas !

Publié le mardi, 09 juin 2020


Les clients toujours dans l’incompréhension. Entre l’arrivée de deux voire trois factures en un mois, mais aussi l’augmentation démesurée du montant des factures, la grogne des abonnés de la JIRAMA ne cesse de s’amplifier au cours des dernières semaines. « Les agents releveurs de la consommation au sein de la JIRAMA ne sont pas passés chez nous depuis bientôt deux mois. Il a fallu que j’aille au niveau des agences pour récupérer mes factures. Je ne suis pas un cas isolé. Tous mes voisins sont exactement dans la même situation que moi. Hier, les agents de la compagnie d’eau et d’électricité sont enfin passés pour nous remettre une facture particulièrement salée. Elle a presque doublé. Cependant, notre consommation est restée la même. Nous avons utilisé les mêmes appareils que le mois dernier. Pourtant, notre facture est passée de 110 000 à 200 000 ariary. J’ai carrément refusé de la prendre. C’est comme si la JIRAMA ne faisait que des approximations pour établir nos factures. Toutefois, leurs estimations sonnent fausses », se plaint une mère de famille, habitant du côté de Tsimbazaza. « Ce mois-ci, j’ai été particulièrement étonnée parce que j’ai reçu trois factures. Pourtant, les responsables au sein de la JIRAMA n’avaient annoncé que la venue de deux factures. Je suis un peu perdue avec cette nouvelle organisation qui est en cours d’être mise en place. En théorie, toute cette organisation fonctionne à merveilles. Mais quand la théorie laisse la place à la pratique, c’est le désordre total et tout est sens dessus-dessous », rajoute un enseignant, logeant à Itaosy.
Et les plaintes du même genre fusent sur les réseaux sociaux. Il faut croire que les campagnes de communication de la société nationale d’eau et d’électricité sont loin de fonctionner. Le courant ne passe pas du tout entre les deux parties. Depuis le mois de mai dernier, la JIRAMA a en effet lancé la facturation par lots, un nouveau système d’organisation pour désengorger ses agences et limiter ainsi les longues queues. Les interventions dans diverses émissions ont ainsi été multipliées au cours des deux dernières semaines pour répondre à toutes les questions que les clients se posent aujourd’hui. Malgré tout cela, du point de vue des consommateurs, les faits actuels ne coïncident pas du tout avec les explications apportées par ces responsables. Ils ont beau expliquer la nouvelle organisation pour le paiement des factures. Cependant, tant qu’ils ne corrigent pas la désorganisation qui règne auprès des différents services fournis aux clients, plus particulièrement pour la partie facturation, les plaintes continueront toujours, et ce, malgré les différentes interventions faites.
Pour faciliter la mise en place de ce nouveau système de facturation, la JIRAMA devrait associer « communication » et « action ».
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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