Publié dans Economie

Crise sanitaire à Madagascar - Le retour au travail ne garantit pas une reprise économique immédiate

Publié le dimanche, 21 juin 2020


Une partie de l’iceberg. La crise sanitaire liée au coronavirus a ralenti les activités économiques à Madagascar. La période de confinement a en effet empêché le bon déroulement des activités quotidiennes pour bon nombre d’entreprises. De plus, les frontières de la Capitale sont fermées depuis le mois de mars dernier. Les échanges entre les différentes Régions sont ainsi particulièrement limités. Face à cette situation, le retour au travail ne garantit pas une reprise économique immédiate. Plusieurs activités restent encore suspendues malgré le déconfinement presque total. « Les mesures mises en place par les autorités ont permis une timide reprise des activités économiques dans le pays. Toutefois, aujourd’hui, quatre Districts sont encore isolés, à savoir Toamasina I, Toamasina II, Moramanga mais aussi Fénérive-Est. Pourtant, ces zones figurent parmi les plus actifs sur le plan économique. Une grande majorité des échanges régionaux se font effectivement sur la route nationale 2. D’un autre côté, pour les acteurs dans le domaine de l’agribusiness ou encore des huiles essentielles, leur siège respectif  se trouve dans la Capitale. Mais leurs zones de production se trouvent principalement dans d’autres régions. Ce qui fait que leurs activités n’ont pas vraiment repris, vu qu’ils ne peuvent pas effectuer des descentes sur terrain pour voir de près l’évolution de leur production », a précisé Andrianavalomanana Razafiarison, président du « Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy » (FivMpaMa) ou groupement du patronat malagasy, lors d’une conférence de presse au cours du week-end dernier. Certes, des opérateurs ont déjà repris leurs activités, lesquelles ne nécessitent pas forcément des échanges avec Antananarivo. Mais d’autres sont encore à la recherche de solution, dans la mesure où le maintien de l’entreprise sur les rails est une priorité durant cette crise.
Face à cette situation, les opérateurs du secteur privé demandent l’octroi d’autorisation exceptionnelle pour pouvoir exécuter leur travail dans leurs zones de production. « Nous sommes prêts à nous plier à toutes les réglementations en vigueur, plus particulièrement sur le plan sanitaire pour éviter toute propagation du virus dans le pays. Nous sommes même prêts à faire tester nos employés avant leur départ et à leur retour. Et nous prendrons en charge tous les frais nécessaires pour cela. Nous nous portons garants de nos techniciens, du moins pour qu’ils puissent effectuer des suivis dans nos sites de production, et garantir ainsi une production de qualité et de quantité, malgré la crise », s’est engagé le président du FivMpaMa. Cette demande du secteur privé est surtout faite pour la filière agricole, notamment les grandes et les petites exploitations, mais aussi pour l’agriculture biologique. Cette dernière nécessite notamment une attention particulière pour se conformer aux normes requises sur le marché.
Rova Randria

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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