Il faut dire que l'arrêt des activités de la compagnie minière d'Ambatovy n'est pas sans conséquence puisque celles-ci représentent une source de devises importantes pour l'économie et représentent 30 % de la valeur totale des exportations. Les producteurs ont d'ailleurs diminué au fil des mois la quantité exportée. Cette dernière s'élevait à 4 000 tonnes au mois de janvier et elle se chiffrait à 2 000 tonnes en avril dernier. Les recettes perçues chutent ainsi en ce sens, allant de 248 milliards à 144 milliards d'ariary.
Bien que les chiffres soient négatifs pour les exportations, le volume des importations quant à lui est resté stable pendant les six derniers mois. Leur valeur oscillait entre 900 et 1 000 milliards d'ariary. Notre pays importe en général des matières premières et des biens d'équipement dont le principal partenaire reste la Chine.
Etant donné que notre balance commerciale soit déficitaire et que les activités touristiques sont battues en brèche, on a assisté à une dépréciation de l'ariary. Dorénavant, l'euro s'achète à 4 400 ariary tandis que le dollar vaut actuellement 3 800 ariary.
« Cette situation risque de continuer car le marché des changes dépend du contexte mondial. En tout cas, la meilleure solution est de booster la production locale. On substitue ainsi les produits importés aux produits locaux. On pourrait même augmenter les exportations. La relance du secteur touristique reste également primordial car elle représente 5 % du produit intérieur brut de notre pays », propose un économiste.
Solange Heriniaina