Publié dans Economie

Vakinankaratra - Les zones de production menacées par l’érosion

Publié le jeudi, 20 août 2020

Madagascar figure aujourd’hui parmi les pays les plus vulnérables au changement climatique. Ses effets impactent sur les activités de production de la population malagasy. Et Vakinankaratra, une Région à fort potentiel agricole, n’en est pas moins impactée. « Dans cette Région, l’ensablement accru à Ampahatrimaha a notamment causé des dégâts considérables sur l’infrastructure routière en aval, sur la route nationale 34. Ces dégâts empêchent la circulation constante des produits », rapporte la Direction générale de l’environnement et du développement durable (DREDD) de cette partie du pays. D’autre part, les terres de cette Région sont également très sensibles à l’érosion hydrique.

Cette dernière consiste notamment au détachement, au transport et au dépôt de particules du sol, sous l’action en général combinée, de la pluie et du ruissellement. Faisant partie des Hautes terres centrales, les périodes de pluies sont particulièrement conséquentes dans la Région de Vakinankaratra. Et avec le réchauffement climatique, elles deviennent moins régulières mais avec des cyclones plus intenses. « De plus, le phénomène de l’érosion modifie également la forme et l’hydrologie des milieux, favorisant ainsi les mouvements de terrain. La qualité de l’eau se détériore également », explique un environnementaliste. Ce qui fait que les zones de production se retrouvent actuellement menacées, avec des conséquences négatives pour toute la production du pays. 

Face à cette dégradation de l’environnement, l’équipe de la DREDD de Vakinankaratra accompagnée de la Direction régionale de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et celle de l’Aménagement du territoire ont effectué une descente sur les principaux terrains touchés par l’érosion. L’objectif est de trouver une solution durable aux principaux problèmes rencontrés par les zones de production de la Région. « Ensemble, nous avons donc décidé d’exécuter des travaux de curage des canaux d’irrigation bouchés par l’érosion et l’ensablement. Pour éviter que les situations se répètent, nous allons également à la reconstitution de la couverture forestière pour protéger les sols. Des couvertures végétales comme les Tephrosia, Stylosanthes ou Bracharia seront ainsi plantées sur les berges. Le reboisement sera aussi renforcé », expliquent les responsables. Des pépinières seront mises à proximité mais aussi au niveau de chaque Fokontany concerné, grâce à une collaboration avec Fanilo SPAM. Les communautés locales bénéficieront également de formation sur l’entretien et la préparation des jeunes plants.

Rova Randria

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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