Publié dans Economie

Produits forestiers à Madagascar - Un gap annuel de 6 millions de m3

Publié le lundi, 14 septembre 2020

L’offre est loin de suffire à la demande. Des chercheurs au niveau de l’Ecole supérieure des sciences agronomiques (ESSA) de l’université d’Antananarivo ont effectué des recherches agronomiques sur le bois, et cela afin d’établir la situation actuelle de la filière à Madagascar et d’en dégager des solutions pour instaurer une exploitation plus durable et responsable. Ces recherches ont ainsi révélé que la consommation annuelle de bois du pays se chiffre aujourd’hui à près de 29,72 millions de m3 ou l’équivalent d’environ 185 000 hectares de zones forestières, en se basant sur le volume moyen de bois sur pied, estimé à 160 m3/ha. « Cette consommation en bois se compose principalement de bois-énergie. Elle représente près de 82,5 % de la consommation annuelle, soit 11,685 millions de m3 pour le bois de feu et de 12,639 millions de m3 pour la fabrication de charbon de bois. La filière de transformation de bois ne consomme que 5,494 millions de m3, soit seulement 18,5 % », a rapporté le Dr Tahiana Ramanantoandro, lors de l’atelier de concertation entre l’équipe technique du ministère de l’Environnement et du Développement durable et les opérateurs de la filière de transformation de bois. Malheureusement, la production est loin de correspondre à la consommation. « Aujourd’hui, nous enregistrons un déficit de produits forestiers ligneux de 6 millions de m3 par an. Pour le cas du charbon de bois par exemple, la production est de seulement 8,071 millions de m3, alors que la consommation s’élève à 12,639 millions de m3, soit une différence 4,568 millions de m3 », précise ce chercheur.
Ce gap est notamment dû aux exploitations illicites. En 2012, près de la moitié des entreprises opérant dans la filière bois à Antananarivo travaillaient dans l’illégalité. Depuis, ces chiffres ont dû augmenter, pas seulement dans la Capitale mais sur tout le pays, causant notamment la dégradation de près de 254 000 ha de zones forestières en 2019. Au rythme où les choses évoluent, Madagascar pourrait perdre la totalité de ses forêts en un rien de temps. Heureusement, les autorités ont déjà débuté depuis l’année dernière une campagne de reboisement pour reverdir Madagascar. Mais cette campagne ne portera ses fruits que si la dégradation des zones forestières du pays est également limitée. De plus, en se basant sur ces chiffres, une transition énergétique vers des ressources plus vertes permettra aussi de réduire considérablement la consommation en bois, et par conséquent protéger les forêts. Aujourd’hui, il est donc important d’instaurer le changement, et ce, à tous les niveaux, pour que demain, au lieu de diminuer, les zones forestières se multiplient. Il faut savoir que les forêts occupent un place importante dans tous les secteurs de production, allant du tourisme à l’agriculture, en passant par le bâtiment et l’ameublement. Leur préservation doit être une priorité.    
Rova Randria

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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