Publié dans Economie

Reprise limitée des vols internationaux - Les premiers touristes débarquent à Nosy Be

Publié le mercredi, 30 septembre 2020

Reprise enfin effective ! En tant qu'île à vocation touristique, les activités économiques de Nosy Be se focalisent dans la majorité des cas sur le tourisme. La population, plus particulièrement les opérateurs, ont demandé au Président de la République, Andry Rajoelina, la reprise des vols internationaux car tous les secteurs sont en souffrance, vu la conjoncture actuelle liée à l'état d'urgence sanitaire. Ainsi, le Chef de l’Etat a répondu favorablement à leur demande. Après la fermeture de nos frontières aériennes depuis plus de six mois, les premiers touristes ont ainsi débarqué à Nosy Be. Malgré les réticences face aux conditions imposées par les autorités malagasy pour contenir la propagation de la pandémie de coronavirus, le premier vol de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines s’est quand même réalisé aujourd’hui. « En tout, pour ce premier vol, Ethiopian Airlines transportera 154 passagers. 25 parmi ces voyageurs sont des rapatriés. Le reste se compose de touristes et d’hommes d’affaires pouvant avoir du travail ou des négociations en cours à Nosy Be », a expliqué Joël Randriamandranto, ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie (MTTM), en marge du lancement officiel de la reprise des vols internationaux ainsi que celle du tourisme à l’île de Nosy Be.
Quiproquo
Effectivement, ce vol a failli ne pas se faire. Entre l’obligation d’achat d’un billet aller-retour et les restrictions sur la réalisation d’un vol de rapatriement, Ethiopian Airlines a eu quelques réserves. La compagnie a même publié un communiqué annonçant officiellement l’annulation du vol. « Il y a eu un léger quiproquo au cours des derniers jours. Ethiopian Airlines a demandé à rapatrier des ressortissants malagasy. Nous n’avons pas refusé. Cependant, par mesure de précaution, nous avons juste demandé la liste des personnes souhaitant être rapatriés afin de savoir s’ils vivent et travaillent vraiment à Madagascar. Cependant, la compagnie aérienne a considéré cette demande comme un refus de notre part, donc elle a publié ce communiqué. Toutefois, nous avons tout de suite repris les discussions pour éclairer la situation et lui donner la validation de la liste pour que ce premier vol puisse se réaliser comme prévu », précise le premier responsable du MTTM. De plus, l’achat d’un billet aller-retour est quand même passé auprès des clients de la compagnie. A part ce vol, Ethiopian Airlines pourra également effectuer un second vol de rapatriement.
Préparation
Pour les autres compagnies aériennes comme Air Link ou encore Air Austral, la reprise des vols ne se fera que vers mi-novembre. « Je viens récemment de me réunir avec les responsables des deux compagnies. Et ils ont confirmé leur venue au mois de novembre. Il leur faut encore du temps pour mettre leur programmation en ligne et remplir les places. La reprise des vols ne se fait pas du jour au lendemain. Cela s’organise », souligne Joël Randriamandranto.
Pour le moment, Nosy Be devra se contenter d’Ethiopian Airlines, déjà que cette compagnie desservira l’île à une fréquence de trois vols par semaine. En tout cas, pour contenir la propagation de la pandémie de coronavirus, les voyageurs ne pourront pas sortir de Nosy Be. Et les autorités veilleront à faire respecter cette mesure. 
Rova Randria

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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