Publié dans Economie

Pollution de l'air - Antananarivo asphyxiée par les fumées des feux de brousse

Publié le dimanche, 04 octobre 2020

Les fumées générées par les feux de brousse aux alentours d’Antananarivo ont assombri son ciel bleu au cours des derniers jours. En plus d’un ciel gris, la population de la Capitale doit aussi subir une hausse considérable de la température. Elle atteint presque les 30° Celsius alors que l’été commence tout juste. Comme à chaque année, à cette saison, les feux de végétation se multiplient aux alentours de la ville. Rien que la semaine dernière, une vaste incendie s’est déclarée à la station forestière d’Ambatofotsy. Il a fallu près de quatre heures pour les sapeurs-pompiers, l’équipe de la Direction régionale de l’environnement et du développement durable d’Analamanga et la Gendarmerie nationale pour éteindre le feu. Les fumées générées par ces feux sont ensuite transportées par le vent polluant ainsi tout l’air dans la Capitale. Le vrai danger actuellement est qu’aucun endroit dans toute la ville n’est épargnée par cette pollution. Les mesures de particules fines et grossières faites par l’organisation INDRI ou l'Initiative pour le Développement, la Restauration écologique et l’Innovation le montrent bien.
« La population est actuellement exposée à une pollution dangereuse, surtout les personnes à risque comme les femmes enceintes, les enfants, les asthmatiques, les diabétiques mais surtout les personnes âgées. Aucun endroit n’est en effet épargné par cette pollution même dans les bureaux et les jardins, loin des voitures. Les chiffres sont très élevés car la fumée des feux est partout », a rapporté l’INDRI. Les données prises jeudi dernier sont à peu près les mêmes. Elles tournent autour de 160,6 microgrammes/m3 pour les matières particulaires fines (PM 2.5) et de 255,4 microgrammes/m3 pour les matières particulaires grossières (PM 10), « soit plus de dix fois supérieurs aux normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé », rajoute l’INDRI. Les normes journalières fixées par l’OMS sont respectivement de 25 et de 50 microgrammes/m3 pour les deux particules. Antananarivo se retrouve ainsi asphyxiée par toutes ces fumées. Et si les feux de végétation continuent à ce rythme, la santé de plusieurs milliers de personnes en sera impactée, mais surtout l’environnement.
Outre la dégradation de la qualité de l’air, les feux de brousse accentuent particulièrement les effets du changement climatique, déjà que Madagascar figure déjà parmi les pays les plus vulnérables. Des actions doivent ainsi être menées pour limiter voire suspendre ces feux, tout cela afin de préserver notre environnement et la santé de la population. 
Rova Randria

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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