Publié dans Economie

Centre de recherches, d’études et d’appui à l’analyse économique de Madagascar - Dissolution adoptée

Publié le lundi, 12 octobre 2020


Le Centre de recherches, d’études et d’appui à l’analyse économique à Madagascar (CREAM) n’est plus. Le Conseil du Gouvernement a adopté sa dissolution la semaine dernière. Il s’agit d’un organisme public qui renforce les capacités des institutions malagasy. Le centre se charge de la gestion économique du pays dans les domaines de l’analyse, de la formulation, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation des politiques économiques. Cette institution figure parmi les parties prenantes dans l’étude des impacts du Plan Marshall mise en œuvre par le Gouvernement. D’après les explications d’Eric Jean Michel Rakotomanana, ancien directeur général du CREAM, « Ce centre reçoit une subvention à hauteur de 280 millions d’ariary par an. Dans le contexte de crise sanitaire actuel, le Gouvernement adopte une restriction budgétaire et supprime certains organismes rattachés pour éviter la redondance dans les activités. Cela ne signifie pas pour autant que les autorités n’effectuent plus d’analyse et d’évaluation de la politique économique du pays. Les missions du CREAM sont désormais confiées à l’Institut national de la statistique (INSTAT) et au ministère de l’Economie et des Finances qui n’est autre que sa tutelle. D’ailleurs, chaque Direction auprès dudit ministère possède un bureau d’études. Toutes les procédures de dissolution sont déjà en cours », explique-t-il.

Le CREAM a été créé en 2003 avec l’appui de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Lors de sa quarantième  réunion ordinaire en décembre 2008, le Conseil d’administration a approuvé un don de deux millions de dollars à cette institution pour la phase II. Etant donné que le centre a achevé sa deuxième phase de mission en 2015, il n’a plus reçu de financement depuis. « En réalité, les autres pays de l’Afrique orientale et australe ont arrêté les missions du CREAM depuis la fin du financement de ce dernier. Madagascar reste le seul pays d’Afrique qui a encore poursuivi son activité jusqu’en 2020. La dissolution du centre était donc prévisible », poursuit Eric Jean Michel Rakotomanana.

Solange Heriniaina


Fil infos

  • Actu-brèves
  • Enquête de Claudia Andriantsitohaina - L’Observatoire Mahitsy Fijery interpelle sur le respect des droits humains
  • Commune urbaine d’Antananarivo - Naina Andriantsitohaina n’est pas la SMGD
  • Révocation des maires et chefs Fokontany - Appel au respect des lois
  • Tentative de déstabilisation de la Refondation de la République - Deux étrangers arrêtés
  • Gen Z Madagasikara - Le meeting reporté pour l'instant
  • Lake Village Ivato - Les appartements désormais mués en… cités universitaires
  • Actu-brèves
  • Présidentielle anticipée - La HCC assouplit le délai constitutionnel de 60 jours
  • Loi de Finances 2026 - Quand le budget trahit le renouveau
Pub droite 1

Editorial

  • Flou concomitant
    Une zone d’ombre, des fois opaque, entre Air Mad et Madagascar Airlines ! Le passage de la compagnie nationale Air Madagascar, Air Mad, à Madagascar Airlines entretient un flou persistant ou concomitant. Si le relais entre les deux compagnies nationales de transport aérien devait être transparent selon la règle de l’art et respectant la procédure normale, il n’en est rien du moins suite à la récente mise au point du syndicat du personnel de l’Air Mad. Créée en 1961, en plein décollage de la première République, symbole vivant du retour de la souveraineté nationale le 26 juin 1960, la compagnie nationale de transport aérien Air Madagascar voit le jour. Elle fut le résultat de la fusion entre Air Madagascar et le réseau local d’Air France. A ses tout débuts, la compagnie portait d’abord l’identité commerciale MADAIR, ce n’est qu’un an après, en 1962, qu’elle a été officiellement rebaptisée en portant…

A bout portant

AutoDiff