Publié dans Economie

Changement climatique - Madagascar, troisième pays le plus vulnérable du monde

Publié le mardi, 13 octobre 2020

L’heure est grave! Dans le cadre de la semaine de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation axée sur le thème « Cultiver, nourrir, préserver, ensemble», il a été annoncé par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) que Madagascar est désormais le troisième pays le plus vulnérable face au changement climatique du monde, impactant les différents secteurs d’activités, mais plus particulièrement le secteur agricole. Ce classement montre que la situation de l’environnement à Madagascar n’a pas cessé de se dégrader au cours des dernières années.

En 2013, la Grande île n’a même pas figuré dans la liste des dix pays les plus exposés au péril climatique. Il n’est entré dans cette liste qu’à partir de 2017. En cette période, le pays se trouvait à la 7ème position entre la Sierra Leone et le Vietnam. C’est à partir de 2014 que la dégradation des forêts de Madagascar s’est particulièrement intensifiée enregistrant une perte de 417 000 ha. Ces chiffres ont augmenté au fil des années. De ce fait, en 2017 notamment, d’après le Global Forest Watch, Madagascar s’est également classé au 4ème rang, dans le classement en termes de déforestation. En une année, près de 510 000 hectares de zones forestières ont été ravagées par les feux et la coupe abusive, soit près de 3,8% des forêts de Madagascar.

Malgré une légère baisse de cette dégradation, les ressources forestières du pays restent toujours menacées. La reforestation de Madagascar n’est alors pas suffisante pour faire face aux impacts du changement climatique. Toutes les habitudes, surtout au niveau de l’agriculture, doivent être modifiées pour s’adapter aux besoins ainsi qu’à la préservation de l’environnement. « Pour des raisons écologiques, économiques et humaines, l’agriculture intelligente face au climat est alors devenue plus qu’une nécessité, surtout dans le contexte malagasy », a annoncé le MAEP. Toutefois, la mise en oeuvre de ce type d’agriculture reste encore un défi de taille, mais pas impossible. En premier lieu, il faut que tous les citoyens, à tous les niveaux, prennent conscience du danger que l’environnement du pays encourt aujourd’hui.

Rova Randria

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Editorial

  • Déficit de confiance
    Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux. La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.…

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