En effet, le secteur minier contribue à un taux compris entre 26 et 30 % des recettes d'exportation du pays, notamment en fonction du prix et de la quatité produite. Ce qui signifie qu'une crise dans ce secteur entraîne inévitablement la déprécition de l'ariary. Quant à la compagnie minière d'Ambatovy, sa reprise sera prévue vers le début de l'année prochaine si toutes les conditons sont réunies », rapporte Willy Ranjatoelina, secrétaire exécutif auprès du bureau de la Chambre des mines de Madaagscar, lors de son intervention dans une chaîne de télévision privée.
Du côté de la compagnie minière, aucun responsable n'a voulu confirmé cette affirmation. La société se trouve encore en plein chômage technique. Même les 850 travailleurs expatriés ne sont pas encore retournés dans le pays. Il faut également attendre l'ouverture des vols internationaux pour relancer les échanges.
Quoi qu'il en soit, les économistes ainsi que les membres de la société civile recommandent la mise en place d'une politique minière pour la relance du secteur avant d'entamer la refonte du Code minier. « Aucune disposition relative au secteur minier figure dans le plan mutlisectoriel d'urgence. Même la gouvernance et le cadre légal n'ont connu aucune modification. Et pourtant, les conséquences de la pandémie doivent être intégrées dans la stratégie du Gouvernement, notamment dans la réfonte du Code minier. Pour ce faire, une lettre de politique minière s'avère nécessaire. Cette lettre note toutes les projections à long terme, relatives à l'extraction émanant du Gouvernement. Cela donne également une visibilité aux investisseurs nationaux et internationaux », poursuit Willy Ranjatoelina. A noter que 40 % des investissements directs étrangers (IDE) concernant la Grande île proviennent du secteur minier.
Solange Heriniaina