Publié dans Economie

Secteur minier - La reprise d'Ambatovy prévue vers le début de l'année prochaine

Publié le mardi, 13 octobre 2020

Aucune exportation de nickel et de cobalt depuis cinq mois. La grande compagnie minière d'Ambatovy a arrêté ses activités depuis le mois d'avril. Malgré la crise sanitaire liée à la Covid-19, la reprise de ses activités est prévue vers le début de l'année prochaine. « La société Ambatovy figure parmi les grands investisseurs dans le secteur minier. Le montant de la mise en place du projet arrive jusqu'à 8 milliards de dollars. Son arrêt impacte grandement la balance de paiement à Madagascar, et cela à cause de la baisse de l'exportation et l'absence de rapatriement des devises.

En effet, le secteur minier contribue à un taux compris entre 26 et 30 % des recettes d'exportation du pays, notamment en fonction du prix et de la quatité produite. Ce qui signifie qu'une crise dans ce secteur entraîne inévitablement la déprécition de l'ariary. Quant à la compagnie minière d'Ambatovy, sa reprise sera prévue vers le début de l'année prochaine si toutes les conditons sont réunies », rapporte Willy Ranjatoelina, secrétaire exécutif auprès du bureau de la Chambre des mines de Madaagscar, lors de son intervention dans une chaîne de télévision privée.

Du côté de la compagnie minière, aucun responsable n'a voulu confirmé cette affirmation. La société se trouve encore en plein chômage technique. Même les 850 travailleurs expatriés ne sont pas encore retournés dans le pays. Il faut également attendre l'ouverture des vols internationaux pour relancer les échanges.

Quoi qu'il en soit, les économistes ainsi que les membres de la société civile recommandent la mise en place d'une politique minière pour la relance du secteur avant d'entamer la refonte du Code minier. « Aucune disposition relative au secteur minier figure dans le plan mutlisectoriel d'urgence. Même la gouvernance et le cadre légal n'ont connu aucune modification. Et pourtant, les conséquences de la pandémie doivent être intégrées dans la stratégie du Gouvernement, notamment dans la réfonte du Code minier. Pour ce faire, une lettre de politique minière s'avère nécessaire. Cette lettre note toutes les projections à long terme, relatives à l'extraction émanant du Gouvernement. Cela donne également une visibilité aux investisseurs nationaux et internationaux », poursuit Willy Ranjatoelina. A noter que 40 % des investissements directs étrangers (IDE) concernant la Grande île proviennent du secteur minier.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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