En effet, la dépréciation constante de l’ariary face aux monnaies de référence telles que le dollar et l’euro n’a pas eu de grandes répercussions sur le règlement de ces arriérés. « Mais nous espérons que les prix sur les marchés internationaux ne nous jouent pas de tour comme l’ariary, sinon, ce délai pourrait encore s’élargir », rajoute ce responsable. En tout cas, une fois que le solde de ces arriérés sera nul, une baisse des prix à la pompe pourrait être envisagée. « C’est vrai qu’il est encore trop tôt pour le dire. Il faut attendre de voir l’évolution de la situation. Mais ce qui est sûr, c’est qu’une fois les arriérés soldés, les prix des produits pétroliers pourraient bien évidemment baisser», explique-t-il. Mais il faudra prendre en compte tous les paramètres.
Selon les chiffres fournis par l’Office malgache des hydrocarbures, l’Etat doit encore près de 83 milliards d’ariary aux pétroliers, à la fin du mois de juillet dernier. Cette somme résulte notamment de la différence entre les prix affichés dans les stations-services et le Prix de référence calculé (PRC) issu de la structure des prix, et ce depuis 2017. Pour éviter de rembourser de sa caisse, l’Etat se sert de la différence entre les deux prix à son avantage pour payer ce passif. Lorsque le PRC est inférieur au prix affiché dans les stations-services, les marges obtenues par les compagnies pétrolières serviront ainsi dans l’apurement du passif. En sept mois donc, l’Etat a déjà remboursé 89 milliards d’ariary, sachant qu’à la fin de l’année 2019, la dette de l’Etat envers les compagnies pétrolières s’élevait à 172 milliards d’ariary. D’ici peu, tout sera donc remboursé.
Rova Randria