Publié dans Economie

Zone de libre-échange continentale africaine - Madagascar reste dans l’expectative

Publié le lundi, 04 janvier 2021

Initialement prévue au début du mois de juillet 2020, l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ne s’est faite que le 1er janvier dernier. La pandémie de coronavirus y est pour beaucoup. Sans aucun doute, la fermeture des frontières a eu un effet sur la mise en œuvre du « marché commun » africain. Toutefois, les négociations entre les Etats ont également favorisé ce retard. En tout, sur les 54 pays africains ayant signé l’accord, seuls 34 pays l’ont déjà ratifié, le 30 novembre 2020.

Les pays comme l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Maroc ou encore le Kenya et la Côte d’Ivoire figurent parmi les premiers ratificateurs de cet accord. Cependant, Madagascar ne figure pas encore parmi ces 34 pays. Cet accord promet notamment de nombreux avantages, mais la question sur l’effectivité de ces avantages se pose quand même.

Dans tous les cas, d’après un responsable au niveau du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, « la ratification de l’accord de ZLECAf apparaît dans l’agenda 2021 du pays. Et nous sommes aujourd’hui en pleine préparation tant au niveau du secteur public que du privé. Les procédures sont déjà enclenchées ». Les procédures de préparation ne sont pas les seuls éléments qui font retarder cette ratification. « Nos infrastructures actuelles comme les ports ou encore les industries sont également loin de suffire pour affronter ce marché. Nous devons donc déployer autant d’efforts sur ce point », rajoute-t-il. C’est dans cet esprit que le ministère se lance dans l’industrialisation des toutes les régions du pays, à travers le programme « One District, one factory ».

Madagascar se doit effectivement de renforcer toutes les chaînes de valeur de son industrie, allant de l’agriculture jusqu’à la commercialisation, en passant par la transformation. Il ne faut pas oublier que la ZLECAf est le plus grand marché commun du monde en termes d’habitants, sachant qu’elle regroupe près de 1,2 milliards d’habitants. Mais elle est encore loin derrière l’Union européenne (UE) en termes de richesses. Le commerce intra-africain ne représente que 15 % des échanges totaux sur le continent contre 70 % pour l’UE. En tout cas, selon Victor Harison, commissaire aux affaires économiques de l’Union africaine, « les entreprises locales doivent être les premières bénéficiaires de cet espace de libre commerce ».

La ZLECAf devra batailler dur pour exister avant de jouer pleinement sa partition. A l’heure actuelle, l’Europe commence à perdre pied suite au Brexit et à la décision du Royaume-Uni de faire cavalier seul. Sur ce, l’Afrique doit poser les jalons d’une intégration irréversible.  

Rova Randria

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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