Publié dans Economie

Taux de change - Dépréciation continue de l’ariary tout au long de cette année

Publié le mardi, 05 janvier 2021


Les opérateurs économiques doivent déjà se préparer car le Gouvernement prévoit une dévaluation continue de l’ariary par rapport aux monnaies étrangères. A peine l’année commencée, le dollar vaut 3 816 ariary contre 3 742 ariary il y a un mois. Mais la situation risque de s’empirer car le billet vert américain s’approchera de la barre des 4 000 ariary en 2021. En effet, la parité entre dollar et ariary est attendue en moyenne à 3 936,7 ariary cette année, selon la loi de Finances initiales (LFI) 2021, soit une dépréciation de -3,7 % par rapport à l’année 2020. « Avec une balance commerciale structurellement déficitaire et un niveau d’inflation historiquement supérieur par rapport à celui de ses pays partenaires, Madagascar connaît une dépréciation annuelle de sa monnaie vis-à-vis des devises de référence comme le dollar américain et l’euro. Par ailleurs, le dollar reste la principale monnaie d’échange pour le commerce international, et a donc tendance à s’apprécier naturellement », note le document.
A rappeler que l’ariary a tout de même terminé l’année en beauté. Un dollar américain coûtait aux alentours de 3 700 ariary. Cette appréciation s’explique surtout par la hausse de réserve de change à partir du mois de septembre. Par ailleurs, diverses aides extérieures ont été encaissées comme la sixième tranche de la Facilité élargie de crédit (FEC), le financement dans le cadre de la Facilité de crédit rapide du Fonds monétaire international, ainsi que celui octroyé par la Banque mondiale.
Dans le contexte actuel, les économistes préconisent la réouverture des frontières aériennes afin de soutenir la reprise des activités et la rentrée de devises dans le pays. « Cela permet de faciliter les échanges commerciaux avec l’extérieur mais en même temps de favoriser le tourisme », soulignent-ils. Le Gouvernement, pour sa part, prévoit déjà le retour progressif des activités touristiques au premier trimestre 2021, celles des entreprises franches qui représentent 27 % des recettes d’exportation ainsi que l’augmentation des Investissements directs étrangers (IDE). « La "Banky Foiben’i Madagasikara" (BFM) envisage également de constituer davantage de réserves de devises et d’or, et cela afin de se prémunir contre les fluctuations importantes des principales devises utilisées dans les échanges, comme le dollar. Des dispositions, telles que le renforcement du contrôle de rapatriement des recettes d’exportation, seront également prises d’une commune mesure par l’Etat et la BFM afin de lutter contre la fuite de devises », souligne la loi de Finances 2021.
Solange Heriniaina



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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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