Publié dans Economie

Joël Randriamandranto - « Nous préparons déjà la réouverture des frontières »

Publié le mardi, 12 janvier 2021

« Le secteur du tourisme va mourir s’il n’est pas sauvé cette année ». C’est sur ces mots qu’Aina Raveloson, la nouvelle présidente du Conseil d’administration (PCA) de la Confédération du tourisme de Madagascar (CTM) décrit la situation dans laquelle se trouvent les opérateurs actuellement. En effet, 70 % des entreprises ferment encore leur établissement, faute de clients.

A la fin de l’année dernière, ce groupement du secteur privé a enregistré 38 000 parmi 40 000 employés qui ont été mis directement au chômage technique. Force est de constater que le tourisme local ne suffit plus à relancer le secteur. La réouverture des frontières reste la seule solution. « Les grands établissements hôteliers ont fermé leurs portes depuis le mois de mars 2020. Malgré la promotion du tourisme local, le faible pouvoir d’achat des Malagasy ne leur permet pas de s’offrir le tourisme de luxe. Outre la promotion du tourisme local, nous préparons déjà la réouverture des frontières. Des réunions avec le secteur privé seront organisées ce mois-ci. Les deux parties élaboreront ensemble les plans d’action et la stratégie afin d’accueillir les touristes internationaux dans le contexte de la pandémie. Il faut tout de même adopter les mesures de sécurité nécessaires pour éviter la propagation du coronavirus »,annonce Joël Randriamandranto, ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie (MTTM), lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier à Anosy.

Aucune date exacte n’a été prononcée pour l’heure. Mais Aina Raveloson aurait aimé que cela se tiendra en début février. « Le plus tôt sera le mieux », ajoute-t-elle. 

Il faut savoir que nos clients traditionnels viennent de l’Europe alors que ce continent est en ce moment frappé par la nouvelle souche de coronavirus. Madagascar part alors à la conquête du marché africain. « Nous sommes déjà à pied d’œuvre sur ce point. Le ministère s’est déjà entretenu avec la compagnie aérienne Ethiopian Airlines qui dessert cet axe avec l’île de Nosy Be. En plus, l’Afrique est légèrement touchée par la pandémie, comparée aux autres continents. La promotion de la destination de Madagascar auprès des Africains demeure pour le moment une priorité. L’objectif consiste à ce que les opérateurs emmènent des expatriés ou travailleurs pour des séjours balnéaires dans la Grande île », poursuit le ministre. 

Concernant le tourisme local, le ministère et le secteur privé concoctent des packages pour la fête des Pâques. 

Solange Heriniaina 

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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